jeudi 14 janvier 2010

Van Halen - OU812

Pour beaucoup, Van Halen, ça commence par Van Halen 1 et ça se termine par 1984, soit la période David Lee Roth. Ce serait rabaisser les qualités du remplaçant de ce dernier, Sammy Hagar. Hagar est un chanteur extrêmement talentueux et c'est avec lui que les frères Van Halen vont connaître les plus gros succès commerciaux.
La raison principale qui pousse les fans à détester l'ère Hagar, c'est l'orientation mainstream du groupe, avec moins de grosses guitares et plus de claviers. On avait vu qu'Eddie Van Halen savait en jouer avec 1984, il a enfoncé le clou avec 5150, et il persiste avec ce OU812, paru en 1988.

On commence avec Mine all mine, un rock typiquement FM, que n'aurait pas renié Bon Jovi. Pas mauvais, mais j'ai connu des meilleurs morceaux d'introduction de la part du groupe. Et au niveau sirupeux, il y a malheureusement bien pire: la balade When it's love fait étalage de bons sentiments, gnan-gnan au possible, idéal pour emballer mais pas plus. Mais le comble du mauvais goût, c'est Feels so good, avec son clavier Bontempi tout pourri. Une honte de la part de Van Halen... il fallait bien que ça leur arrive un jour, voilà c'est fait!

Heureusement, on trouve de belles grosses guitares, comme on les aime. AFU (naturally wired) en est un parfait exemple, tout comme Source of infection et Sucker in a 3 piece. Du gros comme seul Van Halen sait le faire. Comme quoi on peut faire du gros rock et conquérir le grand public. Une leçon à méditer pour mal de groupes récents...
Et des hits imparables, il y en a aussi sur cet album. Cabo Wabo, Black and blue et surtout Finish what ya started sont des tueries en puissance qui vont cartonner dans les charts américains. C'est très bien fait, ça peut plaire aux minettes comme aux gros rockers pas fins, bref bien joué! Sûr que les puristes préféreront s'enfiler l'un des premiers album, mais quoique l'on fasse, de toute façon il y aura toujours des grincheux...
La surprise de cet album, c'est le titre final, A apolitical Blues, une reprise de Lowell George. Sammy Hagar est particulièrement convaincant en bluesman. Eddie Van Halen est capable d'insuffler un véritable feeling blues à son jeu de guitare. Incroyablement convaincant.

Van Halen n'a pas encore de monstrueuse bouse en cette année 1988, mais le niveau est un poil inférieur aux albums précédents. Ceci est dû aux trois horreurs que je mentionnais auparavant.
Pour le reste, l'album est tout à fait recommandable, même s'il ne fait pas partie de mes préférés. Je fais partie de nostalgiques de l'époque Roth, que voulez-vous, on ne se refait pas... Je fais partie de ceux qui pensent que les disques de la période Hagar sont un peu trop surproduits...
Là aussi, si vous voulez du gros rock qui ne fait pas trop mal aux oreilles de vos parents ou de votre copine, ce disque est celui qu'il vous faut. Pour les autres, les disquaires ont sans doute d'autres choses à vous refourguer...

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