jeudi 14 janvier 2010

Ritchie Blackmore's Rainbow

Guitariste de Deep Purple, compositeur et instrumentiste de talent, qui a joué et composé des titres célèbres comme Child in time, Highway Star, Black Night ou encore le célébrissime Smoke on the Water, Ritchie Blackmore quitte en 1975 le groupe qui l'a fait connaître du grand public pour fonder son propre groupe, où il serait le seul maître à bord. Grand bien lui a pris, car cet album est excellent. 6 titres sur neuf présents ici sont passés à la postérité. Pas mal du tout pour un premier essai en solitaire.

Pour composer son groupe, Blackmore ne s'est pas trop foulé, il est vrai. Il a repris les membres du groupe Elf, qui avait assuré par le passé la première partie du Pourpre Profond, qui comprenait entre autres le chanteur Ronnie James Dio. (rien que ça!)

Maintenant que le décor est planté, parlons musique. Et là, on tire le gros lot. On commence par un Man on the Silver mountain, parfait pour débuter un album ou en concert (ce que Blackmore ne se privera pas de faire avec le live On stage). Parmi les autres titres bien enlevés, vous trouvez également Black sheep of the family et l'instrumental qui clôture l'album, Still I'm sad. Ce dernier est une reprise des Yardbirds adapté à la sauce Blackmore, très démonstratif, de toute beauté.
Les trois titres les moins connus, Self portrait, Snake charmer et If you don't like rock'n'roll, sont pourtant excellents bien que légèrement en dessous du standard de Rainbow. Bien d'autres formations s'en seraient contentés, pas Rainbow.

Là où je voulais en venir, ce sont les morceaux les plus calmes: Catch the rainbow, Temple of the King et Sixteenth century greensleeves. Ce sont les preuves que l'on peut faire des morceaux calmes sont tomber dans la guimauve, et qui peuvent procurer à l'auditeur de nombreux émotions, sans tomber dans le cliché du téléfilm de M6 montrant les derniers jours d'un petit leucémique.

Non, ici tout est en finesse. Ronnie James Dio s'affirme comme étant un chanteur génial et un futur grand. C'est même étonnant qu'aucun grand groupe ne l'ait contacté avant Blackmore.
Sixteeth Century Greensleeves, qui n'est pas à proprement parler une ballade, est une chanson calme, avec un rythme qui vous colle au cerveau en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, est de très loin ma préférée de cet album.

Blackmore est un virtuose, qui en inspirera plus d'un. Dio est grand par le talent. Les trois autres musiciens (Mickey Lee Soule aux claviers, Craig Gruber à la basse et Gary Driscoll à la batterie) sont également loin d'être des manches.
Il n'en fallait pas plus pour accoucher d'un album de grande qualité. Décidemment, 1975 est bon millésime dans l'histoire du rock.

Et ce n'est pas fini, l'album suivant, Rising, fera encore plus fort. Exceptionnel, on vous dit!

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