jeudi 21 janvier 2010

Bathory - The return

Attention, nous avons affaire ici à une pierre angulaire du metal extrême! Bathory, groupe suédois composé de son seul membre fondateur Quorthon, a su composer au début de sa carrière, quelques pépites qui ont influencé nombre de groupes brutaux, notamment scandinaves. Il faut dire que ces premiers méfaits avaient tout pour devenir cultes: un son médiocre (pour les fans de true black metal, c'est un passage obligé), des références satanistes (parce que les metalleux, ça n'aime pas la religion) et des ambiances glauques à souhait.
Ce deuxième album, publié en 1985, fait partie des albums fondateurs, que tout fan de metal burné se doit de vénérer.

Un mystère tout de même ce groupe. On s'était toujours demandé à l'époque pourquoi il refusait de produire sur une scène: on a vite compris que le groupe n'était qu'en fait mené par un seul individu, un multi-instrumentiste pour le moins doué. Du moins, pour la musique, parce que pour la production, ce n'est pas trop ça. Le son pourri a permis à Bathory de garder une certaine aura auprès de ses fan et de distiller une ambiance des plus malsaines. Ecoutez l'introduction pour voir... Fermez toutes vos lumières et vos volets, et passez-vous Revelation of doom. Toute personne non habituée sera morte de trouille!

Difficile de retenir un morceau plus qu'un autre, tant la qualité des compositions est ici élevée. Mon préféré reste Born for burning, plutôt simple dans sa construction, mais diablement efficace.
Possessed est également efficace, mais aussi nettement plus élaboré. Avec des moyens conséquents, ce titre aurait pu être une boucherie. De même The wind of mayhem ou The rite of darkness, et même Son of the damned font preuve d'une rare brutalité (pour l'époque, comprenons-nous bien).

Le black metal tenait avec The Return sa véritable première référence : Black metal de Venom n'a en fait inventé que le nom, mais l'imagerie et le son de Bathory ont été les véritables catalyseurs. Demandez aux musiciens de Cradle of Filth ou de Mayhem l'importance que Bathory a pu avoir sur eux et vous comprendrez que c'est la référence ultime. The return, aux cotés de son prédécesseur éponyme, et de son successeur Under the sign of the black mark, fait partie de la trilogie infernale de Bathory: Quorthon n'arrivera plus jamais à égaler la férocité de ces albums. De toute façon, l'aspect occulte de sa musique sera de moins en moins marqué, et Quorthon préférera s'intéresser à ses ancêtres vikings, avec des albums non moins magistraux tels Blood fire death ou Hammerheart.

Dans tous les cas, The return est un pilier du genre qu'il vous faut absolument redécouvrir. Et les autres albums le méritent également. Quorthon restera à jamais un génie sous-estimé. Peu de temps avant le décès de Chuck Schuldiner (Death), ce dernier estimait que malheureusement, Bathory n'aura jamais la reconnaissance qu'il mérite. Le pauvre Chuck a hélas bien eu raison, puisque l'œuvre de Quorthon n'est jamais véritablement sortie de son cercle d'initiés. Et la mort de Quorthon le 3 juin 2004 a empêché ce précurseur de sortir d'autres petits bijoux qui auraient peut-être pu le sortir de l'underground. Dommage...

Life is unfair, but music business is even worse...

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