lundi 31 décembre 2012

L'année 2012 se termine...

Et viennent toujours les bilans de l'année écoulée. En ce qui me concerne, l'année 2012 a été riche au niveau personnel (j'ai eu l'immense bonheur de devenir papa pour la première fois!), beaucoup plus pauvre au niveau musical (du moins par rapport aux années précédentes.) Cette année, je n'ai en effet acheté que 7 disques et un seul DVD musical. Très peu par rapport aux années précédentes. Mais j'ai eu du mal à trouver mon bonheur. Voici mon top 5 de l'année écoulée: 1/ Van Halen: A different Kind of truth Je l'ai attendu le successeur du moyen Van Halen III. Mais ça valait la peine d'attendre! Ce disque est un bijou de hard rock comme Van Halen savait en faire à ses débuts. Et c'est avec plaisir que l'on retrouve David Lee Roth derrière le micro. 2/ Kiss: Monster Sonic boom était pas mal du tout mais il manquait un je-ne-sais-quoi qui ne permettait pas d'égaler les plus grands albums du groupe. Ce manque a été comblé par ce nouvel opus. Un grand moment de rock, en toute simplicité. Pas mal, pour un groupe que l'on qualifie volontiers de ringard. 3/ AC/DC: Live at River Plate Rien de bien original par rapport au DVD sorti l'année précédente. Juste un groupe au sommet de son art. Les Australiens peuvent en remontrer aux petits jeunes! 4/ Led Zeppelin: Celebration day De nombreuses spéculations ont précédé l'arrivée de ce disque en public enregistré par la légende britannique. Point de tournées, juste ce disque bien sympathique qui permet de faire découvrir aux jeunes génération ce qu'était le Dirigeable le plus connu de la galaxie rock. 5/ Testament: Dark roots of earth Les Américains nous ont livré un album de haute volée, le meilleur depuis The Gathering. Et en plus, ils se permettent de reprendre du Queen, Du Iron Maiden ou du Scorpions avec une rare maestria. La déception de l'année: Le décès de Jon Lord, membre fondateur de Deep Purple. Merde, ce genre de mec nous semblait immortel. Plus dure est la chute. La redécouverte de l'année: Gary Moore... J'avais oublié qu'il avait sorti autant de bons disques: G-Force, Corridors of power, Victims of the future, Dirty fingers, pour ne citer que ceux-là. Quelles baffes! Pour conclure cette année 2012, je vous présente mes meilleurs vœux pour 2013. Espérons que l'année à venir sera toutefois plus riche musicalement que 2012.

mercredi 19 décembre 2012

Tommy Bolin - Private eyes

Comment? Vous ne connaissez toujours pas Tommy Bolin? Honte à vous! Pour les retardataires, sachez que ce musicien est l'un des chanteurs,compositeurs et guitaristes les plus sous-estimés et les plus méconnus des 70's, malgré le fait qu'il ait joué avec Deep Purple sur l'album Come taste the band. Bolin avait déjà sorti en 1975 son premier effort solo, Teaser. Alors que le Pourpre profond s'éteignait pour une petite décennie, il décidait de se remettre à composer un nouvel album solo. Ce serait Private eyes et lui-même ignorait que ce serait le dernier de son vivant... C'était en 1976.

En effet, le père Bolin était accro aux substances et ceci lui avait déjà joué bien des tours par le passé. Rien qu'à voir la pochette de l'album, on voit bien qu'il n'était pas au sommet de sa forme. Mais musicalement, rien à voir, Tommy Bolin était très inspiré. Pas de changements majeurs par rapport à Teaser, sa musique est toujours un mélange de rock, de funk, de folk et de blues.

Du funk, il y en a pas mal sur cet album. Mais ici c'est du bon, et ce n'est pas des morceaux comme Bustin' out for Rosie qui me contrediront. Shake for the devil aurait pu, si on avait enlevé les cuivres, être un morceau morceau de Deep Purple tant l'atmosphère qui se dégage de ce morceau rappelle Come Taste the band. Du funk, on en retrouve sur le morceau final You told me that you loved me. Le folk, ce sera pour Gypsy soul et Hello, again. Du rock sans prétention, on en entend sur Sweet Burgundy. Bolin a pensé à tout en incluant la petite ballade qui va bien: Someday will bring our love home.

Des morceaux sympathiques pour découvrir le génie qui sommeillait en Tommy Bolin. Mais il y a un morceau que je n'ai pas évoqué et qui dépasse, et de très loin ce que ce génie de la six cordes a pu créer: Post toastee. Un riff de basse qui rappelle vaguement Cocaïne de Clapton, des parties de basse de folie, des soli de guitares au milieu et à la fin du morceau qui dépassent tout ce qu'il a pu faire par le passé. La parfaite osmose entre rock et funk. ça donne envie de taper furieusement du pied pendant 9 minutes. Une réussite totale qui prouve que Tommy Bolin n'avait rien à envier à d'autres grands guitaristes de cette décennie, notamment à Ritchie Blackmore pour ne citer que lui.

Ce dernier avait déclaré au moment où il quittait Deep Purple qu'il voyait mal ses ex petits camarades continuer sans lui. Non seulement Bolin lui a donné tort mais il est à l'origine de l'un des meilleurs albums du groupe. Et en solo, Tommy Bolin a su se révéler tout aussi brillant. Private eyes est sans doute un peu moins inspiré que Teaser, mais rien qu'avec une perle comme Post Toastee, le niveau de l'album grimpe en flèche. Tommy Bolin avait tant à nous proposer qu'il est d'autant plus regrettable qu'il soit décédé le 4 décembre 1976, en pleine tournée, pour promouvoir cet album. Saloperies de drogues... Procurez-vous d'urgence les albums où Tommy Bolin a officié, vous ne serez aucunement déçus. Un tel génie ne peut pas vous décevoir.

mercredi 12 décembre 2012

Led Zeppelin - Presence


Led Zeppelin a eu ce que l'on appelle un début de carrière bien tranquille. Pensez donc: des albums excellents et référentiels, des tournées sold-out. Bref, un succès artistique et commercial amplement mérité. Et pourtant... toutes les bonnes choses ont une fin. En 1975, Robert Plant, le vocaliste sans qui Led Zep ne serait pas Led Zep, a un grave accident de voiture et échappe de justesse à la mort. Ne se déplaçant les premiers temps qu'en fauteuil roulant, le chanteur décide courageusement de mettre boîte le successeur de Physical Graffiti, un excellent opus qui contenait entre autres le mythique Kashmir. Pour le reste du groupe, l'ambiance n'est pas au top: le guitariste Jimmy Page et le batteur John Bonham usent et abusent de toutes sortes de substances.

Etant donné le contexte, pas évident d'écrire et d'interpréter un album à la hauteur de ces illustres prédécesseurs. Là encore, Le Dirigeable va accomplir une prouesse que peu de combos auraient réussi à leur place dans ces circonstances: écrire un album qui n' a rien à envier aux précédents.
Lorsque l'on sait de plus que le groupe a dû travailler d'arrache-pied pour venir à bout de cet album, on ne peut être qu'admiratif. Led Zeppelin n'a eu en effet que trois semaines pour composer et mettre en boîte Presence, qui allait sortir en mars 1976.

La musique est largement du niveau de Led Zeppelin, à savoir technique, inspirée. On sent que la période est sombre pour le Dirigeable, pas de fioritures, juste un hard rock teinté de blues. Pas d'expérimentations comme sur Houses of the holy ou Physical Graffiti, pas de claviers, juste un chanteur, un guitariste, un bassiste et un batteur.
Les sept titres qui composent Presence montrent un groupe qui avait encore énormément de choses à dire. Cet album contient entre autres deux pépites qui sont passées à la postérité: Achilles last stand et Nobody's fault but mine. Si ça ce n'est pas un chef-d'oeuvre de hard rock, je ne m'y connais pas. Ces titres ne sont peut être pas aussi connus que Whole lotta love, Stairway to heaven ou Kashmir, mais ils n'ont rien à leur envier. C'est bien fichu, et on ne devine pas à leur écoute que le groupe anglais traversait une mauvaise passe.

Mais les cinq autres titres ne sont pas en reste: For your life et Hots on for nowhere sont des bons moments de rock, les Britanniques tâtent à nouveau du funk sur Royal Orleans, Candy store rock donne furieusement envie de taper du pied. Bref, que du solide, pas moyen de s'ennuyer avec ce Presence.
Tea for one, le titre final, laisse par contre transparaître le malaise qui régnait au sein du groupe. Un mal-être qui s'apparenterait presque à un mal du pays: le groupe vivait depuis un moment aux USA pour raisons fiscales (notre Johnny national n'a rien inventé!) mais la Grande-Bretagne leur manquait énormément. Si vous aviez déjà le cafard avant d'écouter ce titre, ça ne va pas s'arranger.

Injustement, ce disque est celui qui se sera le plus mal vendu (bien que tout est relatif, nous sommes bien d'accord. C'est totalement injustifié, surtout quand on compare Presence à son successeur, In through the outdoor, ou à un gadget comme Coda. Le talent était au rendez-vous et le groupe offrait encore des prestations dignes de son statut.

Le groupe allait retrouver au cours de la tournée qui a suivi sa motivation, jusqu'à ce que le sort frappe à nouveau Robert Plant, qui allait perdre son fils, décédé d'une mystérieuse infection virale foudroyante. La tournée allait dès lors naturellement s'arrêter. Ce coup du destin allait avoir avec le recul un fort impact sur le futur de Led Zeppelin. Les membres du groupe allaient s'enfoncer de plus belle dans les excès alors que Plant, dévoré par le chagrin, n'allait plus donner signe de vie pendant un long moment.
Lorsque le groupe se retrouvera en 1979 pour enregistrer ce qui allait être l'ultime album studio du groupe, In through the outdoor, mais l'esprit n'y était plus. Le décès de John Bonham allait définitivement enterrer Led Zeppelin.

Presence est pour moi le dernier album studio valable de Led Zeppelin, le chant du cygne de ce groupe de légende. Il n'y a rien à jeter, ce qui ne sera pas le cas sur successeur. Personnellement, ce disque fait partie de mes préférés des années 70. Le seul conseil que je puisse vous adresser est de poser au plus vite une oreille sur ce disque car il mérite véritablement d'être redécouvert.

mercredi 5 décembre 2012

AC/DC - Live

J'ai déjà évoqué en ces lignes des albums live de Deep Purple relativement méconnu. Ce n'est absolument pas le cas de ce disque. En gros, imaginez un groupe de légende au pic de sa forme, nous servant sur un plateau ses meilleurs titres en public, le tout avec une production dantesque. C'est tout simple: je suis fou de ce disque. A vrai dire, c'est le premier apparenté hard rock/metal que j'ai acheté. Il aura toujours une place particulière dans mon cœur, forcément. Les rockers sont des petites créatures sensibles, que voulez-vous...

Franchement, que peut-on reprocher à ce disque sorti en 1992? AC/DC, c'est comme le cochon, tout y est bon! Il est vrai qu'AC/DC n'a pas sorti beaucoup d'albums en public, mais ce live y remédie sans problème. Le précédent, If you want blood, qui était déjà magnifique, remontait quand même à 1979. Bon Scott (on est tout petit, on le mérite pas!) était encore de ce monde. Mais les choses ont bien changé depuis son décès en 1980. Scott parti picoler au paradis des rockers, c'est Brian Johnson qui le remplace: le groupe a sorti avec lui le fabuleux Back in black et une tripotée d'autres albums plus moyens. Qu'importe, AC/DC sur des planches ça le fait toujours.

En plus, là où ce disque met tout le monde d'accord, c'est au niveau du son. D'habitude, les avis sont partagés en la matière, mais là, la production est nickel. AC/DC a les moyens de sortir quelque chose d'excellente qualité et ne s'en est pas privé. Et remastérisé, c'est encore mieux! Là, on entend les amplificateurs à lampes poussés dans leurs derniers retranchements et le public en redemande. Comme je les comprends ces petits veinards...
Quand, en plus, on a des titres aussi exceptionnels que Thunderstruck, Shoot to thrill, Back in Black, Hells bells, Whole lotta Rosie, Highway to hell ou encore TNT (et je n'ai cité que les plus connus), on ne peut pas, soyons sérieux, obtenir quelque chose de fondamentalement mauvais. Franchement, AC/DC a-t-il déjà sorti un mauvais disque? Ma réponse est sans ambages: NON.
En plus, quand on voit la pochette du disque, on comprend qu'Angus Young & Co n'est pas venu pour plaisanter. C'est plus rageur que jamais. En forme, les vieux rockers.

Voilà, je crois que tout est dit, si je continue à être aussi élogieux, on va accuser le management des Australiens de m'avoir fourni une somme d'argent importante. Pas besoin de ça (mais bon les mecs, si vous voulez, vous pouvez toujours me faire un chèque!!!), le groupe a sorti un live d'anthologie, du même acabit que le Made in Japan de Deep Purple. Rien de moins.

Vous ne connaissez pas encore AC/DC? Passez-vous Hells bells, mettez-vous à genoux dès que vous entendez les cloches, bande de païens, fermez les yeux et headbanguez comme des malades. Le pouvoir d'Angus te force à céder!!! Vous aurez compris qu'en ce qui me concerne, j'ai déjà succombé depuis bien longtemps...