jeudi 14 janvier 2010

Black Sabbath - Never say die

En 1978, Black Sabbath a tout connu: le succès, les groupies, les drogues et même les tensions internes. La personnalité des 4 musiciens, surtout celle de Tony Iommi (guitare) et Ozzy Osbourne (chant) est exacerbée par une consommation de stupéfiants impressionnante. Osbourne s'est tiré en novembre 1977 pour revenir trois mois plus tard. Iommi avait recruté le chanteur Dave Walker (ex Savoy Brown) pour commencer à travailler sur le nouvel album, Never Say Die.

Exit donc Dave Walker, Osbourne revient, sans doute encore en colère envers ses petits camarades. Cette tension permettra d'aboutir selon moi à l'album le plus varié, mais aussi le plus sous-estimé du Sabbath période Osbourne.

Les 4 premiers titres proposent des titres de facture classique, dont deux gros morceaux: Never Say Die et Hard Road. Les deux autres, moins connus mais pas pour autant de moindre qualité, Johnny Blade et Junior's Eyes, font preuve d'une technique irréprochable et sont d'une lourdeur implacable.

La seconde partie du disque (soit la seconde face du vinyle) montre un Black Sabbath bien différent. Le jazz est une influence flagrante, le tout restant tout de même du Sabbath typique, faut pas exagérer non plus. Mais des titres comme Air dance, ou l'instrumental Break out (où l'on entend des cuivres!) ne peuvent nier leur attirance pour des sonorités jazzy.

L'album n'est pas rentré dans la légende, malgré ses indéniables qualités. Pour de nombreux fans, le dernier album valable serait Sabotage, paru en 1975. Mais ce serait une grave erreur d'oublier celui-ci, tant les titres sont bons et l'interprétation impeccable. Pour sûr, on décèle que l'ambiance au sein du groupe n'est pas au beau fixe. La tournée qui a suivi a montré un groupe rongé par les drogues et les tensions internes. D'ailleurs, la situation n'a pas duré longtemps: Ozzy Osbourne, qui se fera virer sans ménagement par Iommi pour être remplacé par le non moins fameux Ronnie James Dio, va entamer une carrière solo pour le moins intéressante. L'avantage étant que nous avons eu deux groupes pour le moins géniaux à nous mettre sous la dent.

Mais de grâce, remettez Never Say Die sur votre platine, car, comme le dirait une marque cosmétiques célèbre, il le vaut bien. Il vaut en tout cas bien plus que ce que l'on a pu en dire à l'époque.

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