vendredi 31 décembre 2010

Le top 10 de 2010

En cette journée de St Sylvestre, il est de bon ton de faire le point sur ce qui a marqué cette année 2010 d'un point de vue musical.
En ce qui me concerne, voici mon top 10:

1. Ozzy Osbourne: Scream. Le Ozz sans Zakk Wylde est tout sauf perdu. Ce Scream est une franche réussite, je n'avais rien entendu d'aussi bien de sa part depuis No more tears.
2. Spiritual Beggars: Return to zero. Une grande surprise que cet album. Le changement de chanteur n'a pas été néfaste, loin de là, et les compositions sont particulièrement inspirées. Du grand art!
3. Annihilator: Annihilator. Jeff Waters est vraiment un excellent guitariste doublé d'un sacré compositeur. Je n'en avais jamais douté, mais cet album éponyme ne fait que le confirmer.
4. Grand Magus: Hammer of the north. A peine parti de Spiritual Beggars, le chanteur JB se remet au travail avec son groupe et nous pond un disque de haute volée. Comme d'habitude...
5.Iron Maiden: The final frontier. Excellent de bout en bout, cet album nous fait dire que, si cela devait être le dernier album de la Vierge de Fer, les Anglais pourrait partir la tête haute.
6. Scorpions: Sting in the tail. L'heure est grave: les Allemands ne sortiront plus jamais d'albums (du moins c'est ce qu'ils disent). Il fallait un sortir un album correct pour l'occasion. Et même si tout n'est pas parfait, Sting in the tail est un disque valable qui leur permet de raccrocher les guitares avec dignité.
7. Korn: III: Remember who you are. Un retour aux sources un brin opportuniste mais salutaire. Cela faisait un moment que les Américains n'avient plus réussi à me convaincre.
8. Dimmu Borgir: Abrahadabra. Perdre deux membres essentiels peuvent tuer un groupe. Heureusement, il n'en a rien été pour les Norvégiens. Certes imparfait, cet album symphonique à outrance est loin de faire dans la figuration. Et c'est déjà pas mal.
9. Krokus: Hoodoo. Certes ce n'est pas original, mais cela fait un bien immense. On croirait vraiment que Bon Scott est revenu d'entre les morts pour chanter sur ce disque!
10. Soulfly: Omen. Quand il veut, le père Cavalera sait nous pondre des morceaux de bonne facture. Là aussi, ça faisait longtemps...

Voilà ce qui a retenu mon attention cette année. Et vous, qu'avez-vous aimé cette année?

jeudi 30 décembre 2010

Les titres les plus écoutés au cours de cette année 2010

Cette année 2010 touche bientôt à sa fin, le moment est venu de faire le point sur ce que l'on a écouté au cours de cette année 2010.

En ce qui me concerne, voici les 20 titres que j'ai le plus écoutés, sans ordre particulier de préférence:

Guns'n'roses: Welcome to the jungle (Appetite for destruction)
Kiss: I was made for lovin' you (Dynasty) et Uh! all night (Asylum)
Billy Idol: Dancing with myself (Billy Idol)
Van Halen: In a simple rhyme (Women and children first)
Led Zeppelin: Dazed and confused (bootleg Live at Whiskey a Go Go,1969)
Rammstein: Waidmanns Heil (Liebe ist für alle da)
Lenny Kravitz: Where are we runnin' (Baptism)
Ozzy Osbourne: Let it die (Scream)
Scorpions: When the smoke is going down (Blackout)
Nirvana: Pennyroyal tea (In utero)
Black Sabbath: The sign of the southern cross (The mob rules)
Pink Floyd: Money (Dark side of the moon)
Motley Crue: Live wire (Too fast for love)
Type O negative: Unsuccesfully coping with the natural beauty of infidelity (Slow deep and hard)
Black Label Society: Whiter shade of pale (Hangover music Vol.5)
Gary Moore: Back on the streets (Back on the streets)
AC/DC: Whole lotta Rosie (AC/DC Live)
Slade: Born to be wild (Slade alive)
Deep Purple: Fools (Fireball)

Et vous, quelle serait la set-list idéale de cette année 2010?

mercredi 22 décembre 2010

Poison - Look what the cat dragged in


Bon, je vous vois arriver avec vos gros sabots. Non, le chroniqueur n'a pas viré de bord! Il est vrai que les mecs(?) de Poison ont toujours eu un look plus ridicule que la moyenne des groupes de glam des 80's (et ce n'est pas un mince exploit!). Mais on parle de musique sur ce blog, et le reste on s'en fiche, non?
Le combo américain avait autant de fans et de détracteurs. Pourtant, quand on y réfléchit bien, que proposait Poison sur ce premier opus, paru en 1986? Des brûlots de rock, avec des grosses guitares, des riffs simples mais efficaces, des textes orientés sexe, fête et rock'n'roll, tout simplement. Une recette qui ressemble étrangement à la formule utilisée par des groupes comme AC/DC ou Kiss.

Poison, très clairement, a su être représentatif de son époque. Il n'était guère original, je vous l'accorde, mais ce n'était pas le seul groupe de ce style à souffrir de ce défaut. Des titres qui vous droit au but, un groupe qui n'a pas la prétention de révolutionner le style et qui a juste pour but de vous faire passer un bon moment, rien de mal à cela me semble-t-il...

Parmi les dix titres proposés sur cet album, plusieurs sont devenus des classiques du groupe: Talk dirty to me, Look what the cat dragged in et surtout I want action. C'est on ne peut plus efficace: une fois entendu, une fois mémorisé à jamais. Pas le temps de s'ennuyer une seconde: ce disque est vraiment un hymne à la fête. En ce sens, en peut dire que Poison avait ce petit côté "branleur" que l'on retrouvait sur les premiers Guns'n'roses ou Motley Crue. En ces temps de grisaille, cela ne peut pas faire de tort.

D'autant plus que la production n'a pas trop souffert du temps qui passe, et on devine difficilement que cet album a été publié au milieu des années 80, chose que l'on ne peut pas concéder pour les premiers Motley Crue ou Warrant, au hasard. Les musiciens ont sans nul doute un look plus que risible, mais en ce qui concerne leurs compétences en matière de rock'n'roll, rien à redire. Brett Michaels a une voix plus que correcte, ce qui change des voix de canard que l'on entend chez Ratt ou Warrant. CC DeVille sait parfaitement se débrouiller avec un manche de guitare et nous pond des riffs diaboliquement efficaces et des soli bien troussés, la section rythmique, représentée par le bassiste Bobby Dall et le batteur Rikki Rockett, fait bien plus que servir de métronome.

Poison a montré dès son premier effort qu'il fallait compter sur lui, et l'avenir lui a donné raison. Il est clair que le look glamouze en a rebuté plus d'un, je peux le comprendre, mais il est tout aussi évident que ce groupe était tout sauf dénué de talent. La génération suivante, celles des Nirvana, Pearl Jam and Co ne s'est pas gênée par traîner la mouvance glam dans la boue et Poison en a pâti, mais c'est injuste dans le sens où ce sont les excès et le mode de vie des groupes de glam et non pas la musique qui a été critiquée.

Look what the cat dragged in n'est sans doute pas le disque le plus original qui soit, mais il atteint très facilement son but, à savoir vous divertir. Maintenant, à vous de voir si vous pouvez vous concentrer sur la musique et ignorer ce qui va autour.

mercredi 8 décembre 2010

Overkill - Bloodletting


Overkill a beau faire partie des seconds couteaux du thrash, il n'en demeure pas moins increvable. Pourtant, qui aurait parié un kopeck sur ce groupe certes de qualité, mais pour qui l'efficacité prime sur l'originalité et qui ne s'est pas beaucoup renouvelé depuis ses débuts? Pas moi, je l'avoue. Près de 25 ans après ses débuts discographiques, Overkill est toujours là, fidèle au poste, malgré le fait que le groupe ne soit jamais devenu le nouveau cador du thrash. Autant d'années, avec autant de changements de musiciens, de galères et de petits succès. Bloodletting, publié en 2001, en fait incontestablement partie.

Pour ce qui est de la musique, je vais être bref, on reste en terrain connu. On ne va pas s'en plaindre, car l'ensemble est globalement bon. On retrouve ce qui a fait la marque de fabrique du groupe: la voix nasillarde de Bobby Ellsworth, la basse qui vous vrille l'estomac dans les talons de DD Verni, des riffs de guitares acérés et un cogneur de fûts qui frappe comme si sa vie en dépendait.
Sur l'état de la boucherie Overkill, vous trouverez des morceaux de premier choix: le titre d'introduction, Thunderhead, efficace en diable, What I'm missin' qui enfonce le clou, ou les deux tueries finales, My name is pain ou Can't kill a dead man.

Cependant, je dois reconnaître que le groupe a tenté quelques petites choses, afin d'apporter une couleur, une nuance plus sombre à leur musique. Personnellement, j'accroche moins aux morceaux en question (Bleed me, Death comes out to play, Left hand man ou Blown away) mais je me refuse toutefois à dire que ce sont de mauvaises chansons. C'est juste qu'elles sont moins immédiates que ce que les Américains ont l'habitude de proposer, et cela surprend.

Pour le reste, comme je l'ai déjà indiqué, vous n'êtes pas en terrain inconnu et si vous avez aimé les albums précédents comme WFO ou From the underground and below, vous aimerez forcément celui-ci, même si Overkill vous présente une facette de sa personnalité moins immédiate.

Je ne trouve pas grand-chose de plus à dire au sujet de ce groupe, très bon au demeurant, mais qui reste malgré tout un inconnu comparé aux géants du genre tels Metallica ou Megadeth qui, eux, ont bien évolué depuis leurs débuts. Vous me direz: "on ne change pas une formule qui marche" et vous auriez bien raison. Mais avec le temps, les mêmes ficelles continuent à lasser et il est effectivement plus que temps qu'Overkill se décide un peu à expérimenter.
Il y aura toujours des fans qui refuseront que leur groupe fétiche change un peu la donne (dites aux fans d'AC/DC de faire autre chose que du AC/DC, pour voir!), mais je fais partie de la seconde catégorie qui préfère qu'un groupe prenne des risques, quitte à se casser la figure.
A vous de voir dans quelle catégorie vous vous classez. Mais pour ce qui est de ce Bloodletting, vous pouvez y aller en toute confiance, c'est un bon disque.

mercredi 1 décembre 2010

Bathory - Destroyer of worlds


Encore un groupe loin d'être facile à suivre! Génial précurseur de la musique extrême, avec des albums qui ont ouvert la voie au black metal tels The return (déjà chroniqué en ces lignes) ou Under the sign of the black mark, Bathory s'est ensuite orienté avec succès vers ce que l'on a appelé par la suite le viking metal avec des albums grandioses tels Hammerheart ou Twilight of the Gods, avant de se vautrer lamentablement avec un thrash basique avec des opus comme Octagon ou Requiem. Cela fait beaucoup d'orientations musicales tout ça...
Sans compter que ce groupe (si l'on peut dire, car il est notoire que Bathory est le projet d'un seul homme, Quorthon, bien que ce dernier ait parfois utilisé quelques musiciens de session en studio) ne s'est jamais beaucoup frotté aux médias et qu'il n'a jamais foulé une scène pour défendre sa musique devant un public, il faut bien reconnaître que le bonhomme n'a jamais rien fait pour devenir populaire...
Après plusieurs années de silence, Bathory est revenu en 2001 avec ce Destroyer of Worlds. Verdict?

Le premier constat est que cet album est long long, trop peut-être. 13 titres, 65 minutes, ça surprend pour de la part de Quorthon. La pochette pourrait laisser penser que Bathory revient sur ce qu'il a fait de mieux, à savoir le viking metal. C'est en partie vrai, mais je nuancerais en disant que les ambiances black et le thrash ne sont pas bien loin.
L'album débute par trois compositions plus qu'intéressantes, Lake of fire, Destroyer of worlds et Ode. C'est lourd de chez lourd, parfois on croirait presque à du doom, mais la marque de fabrique Bathory est belle et bien présente. Lake of fire et Ode arrivent à me prendre aux tripes, ce qui n'est pas un mince exploit, surtout quand je me rappelle le dégoût engendré par une horreur comme Requiem. Il semblerait que Quorthon ait décidé de travailler la production (moins crade qu'à l'accoutumée) et ses compositions, autrement plus inspirées que ce qu'il avait pu faire au milieu des années 90. Parmi les autres excellents moments, je me dois également de relever Day of wrath, qui laisse augurer du meilleur pour la suite.

Ce bon constat rendra la suite bien moins reluisante: Quorthon a voulu faire trop long et a inclus des titres plus faibles, avec plus ou moins de potentiel. Dans la première catégorie, je placerais bien volontiers Pestilence, 109, Sudden death et White bones, sympathiques, mais trop fouillés pour être accrocheurs. Ces morceaux sonnent malheureusement bâclés et il faut bien reconnaître que malgré le génie de Quorthon, le thrash n'est pas son truc. Il y a très clairement bien mieux dans le genre. Je me répète, cela se laisse écouter sans problème, mais des groupes comme Slayer ont fait bien mieux.

Mais là où cela se corse vraiment, ce sont pour les 5 titres restants. C'est tout simplement inintéressant et indigne du talent de Quorthon. Pourquoi s'est il décidé à publier ces titres de remplissage? Nous n'aurons jamais la réponse (puisque le monsieur est parti au Valhalla en 2004), mais ce qui est sûr, c'est que cela pue la facilité et le ratage intégral. Aucune utilité, vraiment... Avec la meilleure volonté du monde, je ne vois rien d'autre à en dire.

Si Bathory n'avait sorti que les huit premiers titres que j'ai évoqué ci-dessus, Destroyer of worlds aurait fait partie de ses disques-phares. Mais 5 titres sur 13, cela fait beaucoup et une telle quantité de titres médiocres finit par plomber un album, peu importe lequel. Destroyer of Worlds est franchement plus intéressant que des bouses comme Octagon, mais il n'y pas de quoi s'en relever la nuit.

Sympathique, mais guère essentiel. A vous de voir...