jeudi 14 janvier 2010

AC/DC - Dirty deeds done dirt cheap

Attardons-nous cette fois ci sur les premiers essais discographiques d'AC/DC. Pour plus de clarté, je ne parlerai que de la version européenne de cette album. Dirty deeds done dirt cheap pue le hard rock à plein nez, le hard provenant tout droit du blues et du boogie.

Les débuts d'AC/DC ont été de bonne facture, même si on sent que le style doit être affiné. Il manque encore un peu de subtilité pour obtenir le succès commercial et cela n'arrivera qu'en 1979 avec Highway to hell. Mais cela est une autre histoire, retournons à nos moutons.

Concernant le style, pas de surprises à avoir, on prend le même et on recommence! 9 brûlots de hard rock pur jus. Il faut bien reconnaitre que ce Dirty Deeds est légèrement inférieur à un album comme High voltage, même s'il est en tous points écoutable.

Le titre éponyme est un classique repris chaque soir de concert. Il faut bien dire qu'il n'y a pas mieux comme morceau pour introduire un album, et le riff principal est encore aussi génial que simpliste, les solo d'Angus Young est parfaitement exécuté, le refrain est taillé pour la scène.
Love at first feel est sympa, mais pas de quoi pavoiser non plus. Big balls, sans être transcendant, est amusant avec son refrain. On sent que la plume de Bon Scott commence à être affûtée et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il aime les jeux de mots: I've got big balls signifie "Je donne de grands bals" mais aussi "j'ai de grosses boules" (!!!)
Problem Child (que l'on retrouve aussi dans la version européenne de Let there be rock) est aussi un gros moment de hard rock, Angus et Malcolm Young y sont déchaînés et c'est encore un titre régulièrement interprété sur scène. La version live sur If you want blood vaut amplement le détour.
Passons sur There's gonna be some rockin, qui sans être mauvais n'a rien pour être un classique du groupe. On arrive sur Ain't no fun (waiting round to be a millionaire), qui sans être une merveille, a le mérite d'être original, le riff est unique en son genre dans la carrière d'AC/DC, le groupe utilise rarement des riffs aussi répétitifs et hypnotiques. Ce titre aurait dû être mieux travaillé pour être mortel, je pense.
Enfin, on finit avec deux tueries, Ride on, un blues pur jus, émouvant, qui montre, selon, quel genre d'homme était au fond Bon Scott: fragile, rempli de doutes. Presque émouvant... Et on conclut avec un Squealer assez surprenant, débutant par une basse de Mark Evans répétitive, puis arrive Bon Scott, avec une voix égrillarde et vicelarde, le tout se concluant pour un solo magique d'Angus Young, incroyable de précision. C'est pour moi l'un des meilleurs soli de ce guitariste d'exception.

Non, le réel problème de cet album, c'est qu'il donne l'impression d'avoir été composé et enregistré dans l'urgence, trop à mon goût. Bien sûr, tout est relatif, c'est AC/DC tout de même... Un groupe de cette trempe n'a jamais proposé quoi que ce soit de franchement mauvais. Je pense juste que s'il avait été mieux conçu, plus mûrement réfléchi, il aurait pu cartonner, plutôt que de rester dans l'ombre de High Voltage ou de Let there be rock.

Une bonne dose de hard rock qui donne la pêche et vous donne envie de taper du pied ou de balancer la tête. A redécouvrir.

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