jeudi 14 janvier 2010

Ozzy Osbourne - Bark at the moon

Les années 80 avaient bien commencé pour le père Ozzy. Ses deux premiers albums solos ont connu le succès, et il s'est bien entouré pour réussir cette aventure loin de Black Sabbath.
Et il faut bien reconnaître qu'il avait décroché la timbale en débauchant l'ex-guitariste de Quiet Riot, Randy Rhoads.
Malheureusement, un accident d'avion en 1982 nous enlèvera beaucoup trop tôt ce génie de la six-cordes. Ozzy est catastrophé, lui qui allait mieux replonge en pleine déprime, mais décide de continuer. Dans un premier temps, il engage Brad Gillis et enregistre un live où il reprend que des classiques de Black Sabbath. Mais la collaboration avec Gillis n'a pas été fructueuse et Osbourne décide d'engager un autre espoir de la guitare, Jake E. Lee, pour composer et enregistrer en 1983 le nouvel album studio, Bark at the moon.

Autant dire que la tâche incombant à Jake E. Lee est difficile. Rhoads avait son style, bien à lui, et il faudra conquérir les fans. Lee possède, il faut bien l'admettre, un jeu de guitare moins subtil que son prédecesseur, et les compositions vont en pâtir. Rien de bien mauvais en soi, Ozzy, en ce début de décennie est très inspiré (il a écrit tous les titres) et compense amplement. D'ailleurs ce changement de gratteux verra l'émergence des synthétiseurs au sein du groupe. C'est Don Airey, futur Deep Purple, qui s'y colle, et ce dernier distille des ambiances terrifiantes.

Des bonnes chansons, il y en a beaucoup sur cet album: citons entre autres Bark at the moon, toujours très efficace en concert, (excellent riff), Rock'n'roll rebel, bien rentre-dedans, Centre of eternity (un solo magistral où, pour le coup, Rhoads n'aurait pas fait mieux).

Malheureusement, l'album s'essouffle vers la fin, et même s'il n'y pas de véritables catastrophes, on s'ennuie un peu sur des titres comme Slow down ou Spiders in the night.
Dans le même ordre d'idées, la ballade So tired demande plusieurs écoutes pour être appréciée.

Blizzard of ozz et Diary of a madman étaient et resteront à jamais de grands albums. Ce Bark at the moon n'est "qu' " un bon album. Tout le monde attendait Ozzy et son nouveau guitariste au tournant et le duo n'a que partiellement relevé le défi. Il est certain qu'il fallait un temps d'adaptation à Lee, que chacun prenne ses marques. Et le père Ozzy ne devait pas être des plus faciles à gérer à l'époque.

Toutefois, si vous voulez du bon heavy, qui vieillit bien, qui reste efficace et qui en plus a l'avantage de plaire à pas mal de monde, ce disque est tout à fait recommandable. Ozzy a fait bien pire la suite (même si le pire d'Ozzy vaut mieux que le meilleur d'autres groupes).

Le seul tort majeur de cet album est d'arriver après deux pierres angulaires du heavy metal, rien de mal à cela. Donc pas d'inquiétude à avoir, c'est de la bonne came.

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