jeudi 14 janvier 2010

Iron Maiden - Brave new world

Les années 90 ont été rudes pour les anglais d'Iron Maiden. Des albums très moyens (comme No prayer for the dying ou Virtual X), le départ de leur guitariste Adrian Smith et de leur chanteur Bruce Dickinson, remplacé par un Blaze Bayley qui ne plaira pas au public et qui, malgré sa bonne volonté, n'arrivera pas à faire oublier son prédécesseur. Pour aborder les années 2000 sereinement, quelque chose devait se passer chez le clan Maiden.

Ce quelque chose, c'est le retour au bercail de Dickinson (Du coup, Bayley dégage). Mais pas seulement, Adrian Smith revient, le groupe est dorénavant composé de 3 guitaristes puisque le groupe n'a pas viré son remplaçant, Janick Gers. Les fans sont comblés, mais les attentes sont très élevées, d'autant plus que le leader du groupe, le bassiste Steve Harris déclare à la presse que l'album à venir sera un très très grand album.

Les premiers échos reçus ont fait état d'un retour en forme de premier ordre. C'est véritablement une renaissance. Les 10 titres composant ce Brave New World sont excellents. C'est pour moi le meilleur album depuis Somewhere in time, paru en 1986. Rien de moins!
Les quatre premiers titres sont devenus en moins de temps qu'il ne faut pour le dire des classiques que le groupe se doit de jouer en concert sous peine de laisser le public sur sa faim. Pas étonnant: The Wicker man, Ghost of the navigator, Brave new world et Blood brothers sont d'une rare qualité, ni trop simplistes ni trop complexes, bien exécutés par des musiciens motivés.

Ceci étant tout n'est pas parfait. A côté de ces 4 chefs-d'œuvre, des morceaux attirent moins l'attention, et donnent parfois l'impression d'avoir été bâclés, je pense notamment à The mercenary. Rien de catastrophique (c'est Iron Maiden tout de même!) mais un ton en dessous.

L'album se termine comme il a commencé, magnifiquement, avec Out of the silent planet et surtout The thin line between love and hate, montrant au passage (mais était-ce bien nécessaire?), que Bruce Dickinson reste un grand chanteur, capable de délivrer de nombreuses émotions. Et les 3 guitares? C'est vrai que ce n'est pas courant, à part dans leur rock sudiste, mais tout semble facile pour ces trois grands professionnels que sont Dave Murray, Adrian Smith et Janick Gers. Les riffs sont efficaces sans non plus sombrer dans la démonstration, les soli sont d'une rare limpidité. Bref du travail d'orfèvre!

Iron Maiden revenait en 2000 avec un grand album qui fera sans problèmes oublier les égarements de la décennie précédente. Il fallait bien sûr continuer à assurer, afin de prouver qu'il ne s'agissait pas d'un dernier baroud d'honneur. Mais pas de panique, les albums suivants ont confirmé que les Anglais ne dormaient pas sur leurs lauriers.

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