jeudi 14 janvier 2010

Annihilator - Never, Neverland

En matière de thrash, l'Amérique du Nord semblait se limiter qu'aux USA. Pas grand chose venant du Canada. Oh, il y a bien eu Exciter, mais sans mauvais jeu de mot, rien de bien excitant. A la fin des 80's, un petit gars, Jeff Waters, décide de fonder son groupe et de le nommer Annihilator. Et là, je peux vous dire que ça va bien changer les choses. Dès 1989, avec son premier opus, Alice in hell, Annihilator faisait parler la poudre. Il fallait vite se remettre au travail pour capitaliser la bonne réputation engendrée par ce premier méfait. C'est là qu'intervient Never, neverland, sorti en 1990.

Annihilator - le temps nous donne raison - est un groupe à géométrie variable. Cela commence dès ce deuxième album. Le chanteur Randy Rampage est remplacé (avantageusement) par Coburn Pharr, au chant moins hargneux mais disposant d'un plus grand potentiel.

Pour le reste, on ne change une formule gagnante, si vous aimiez Alice in hell, vous aimerez aussi Never, Neverland. Cet album est une boucherie: ça commence avec The fun palace, très costaud mais en même temps très mélodique, qui aurait pu connaître son petit succès à la radio si les programmateurs étaient moins durs de la feuille. Le reste n'est qu'une collection d'hymnes thrash: Road to Ruin, Sixes and Sevens, Stonewall, Phantasmagoria, I am in command.
Six titres formidables sur dix, c'est déjà exceptionnel. Mais les quatre autres sont loin d'être là pour faire de la figuration, ce sont loin d'être des titres médiocres, c'est juste qu'ils attirent un peu moins l'attention que les titres sus-nommés.Faut dire aussi que quand on a un gars comme Jeff Waters, un des meilleurs gratteux du monde, difficile de faire de la daube.

Annihilator pouvait continuer son petit bonhomme de chemin avec cet album sous le bras. Malheureusement, les changements de personnel incessants et un manque de chance chronique vont plomber le groupe, alors que tous les albums qu'il a sorti sont excellents. Décidément, le business de la musique n'est pas toujours tendre avec ceux qui le mériteraient...

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