jeudi 14 janvier 2010

Led Zeppelin - Houses of the holy

En ce début de décennie, Led Zeppelin est le groupe star par excellence. De plus en plus de succès, d'albums en albums. Quatre albums, autant de classiques. Le top du top, en 1971 reste leur quatrième album, sans nom mais couramment surnommé le IV, avec rien de moins que Black Dog, Rock'n'roll et surtout Stairway to Heaven. Un des albums les plus vendus au monde. Le succès commercial rencontre le succès artistique.
Deux ans plus tard, le groupe veut ressortir un album. Plusieurs possibilités se présentent au Zeppelin Plombé.

Que faut-il faire? Refourguer un Led Zep IV bis? Certainement pas, ce n'est pas le genre de la maison. Rester dans la même dynamique, à savoir composer ce qu'on aime, en étant original et en se fichant pas mal du reste? Oui, plus que jamais. Et ce qui fut dit fut fait.

Le résultat, c'est ce Houses of the Holy, plus riche que jamais. 8 titres de toute beauté. Encore un...
L'album débute par un The song remains the same, très enlevé, psychédélique, avec des parties de guitare signées Jimmy Page de toute beauté, un chant très aigu de Robert Plant. Un hymne pour les concerts à venir. Encore un...

La suite est plus douce, The rain song, très calme, qui me ferait penser à ces moments où, mélancoliques, nous regardons à la fenêtre la pluie tomber. Les arrangements de cordes, très beaux, renforcent cet aspect mélancolique.

Over the hills and far away commence doucement avec une intro plutôt folk, et part crescendo, avec un solo de ouf de Jimmy Page (je sais, c'est un pléonasme à ce niveau là).

Les trois morceaux suivants, sans être nuls (Je décrète que le mauvais n'existe pas chez Led Zeppelin. Même pas sur In through the outdoor), sont un ton en dessous. The crunge montre bien les talents de John Paul Jones à la basse et aux claviers et ceux de John Bonham à la batterie. Un titre bien funky, qui a cependant mal vieilli, en raison principalement du son des claviers, typique 70's. Dancing days est un bon petit rock sympa, mais bon voilà quoi... Pas de quoi s'enthousiasmer non plus. Et le reggae D'yer Mak'er, subtil jeu de mots avec Jamaïca, est bien fait également, mais rien à faire, je n'accroche pas. Je trouve que le talent de Page est largement sous exploité sur cette chanson et qu'ils auraient pu mieux faire. Mais bon, ce que j'en dis...

Par contre, avec les deux derniers titres, là on ne rigole plus. No Quarter, très hypnotique, est une bonne illustration de qu'il faut faire avec des claviers, le solo de guitare de Page est inventif (je sais, encore un pléonasme) et le chant de Plant est inspiré, on dirait qu'il est habité par une force qui le dépasse. Un nouveau monument qui déchaînera les foules en concert.
Et le dernier titre, The Ocean, est un gros morceau de rock couillu, avec un riff comme on n'en fait plus, une belle conclusion pour un bon album. Ecoutez-le sur le live How the west was won et vous verrez que c'est l'un des morceaux les plus puissants des Anglais.

Led Zeppelin confirme avec ce Houses of the Holy qu'il est encore capable d'évoluer, de proposer du rock inventif et inspiré, qu'il est un groupe dont les membres prennent beaucoup de plaisir à jouer ensemble et surtout, qu'il ne se contente pas d'une pâle resucée des albums précédents.
L'album aura juste le tort d'être coincé entre le IV et Physical Graffiti, un autre classique du Zeppelin. Mais il mérite d'être redécouvert, car il reste à mes yeux l'un des albums les plus variés de la planète rock.

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