jeudi 14 janvier 2010

Iron Maiden - Iron Maiden

En ce début de décennie, les pionniers légendaires sont à bout de souffle, voire déjà mort pour le cas de Deep Purple. Le punk est la seule musique à avoir droit de cité. Oh, il y a bien quelques groupes qui font mieux que résister, tels UFO ou Motorhead. Pas mal, mais rien de folichon non plus. Il manquait LE groupe, celui qui allait tout faire exploser sur son passage, celui qui avait tout compris depuis le début et qui survivra à toutes les tempêtes. Un fier guerrier du metal, solide comme un roc. Ce groupe, c'est Iron Maiden, et son premier album éponyme, paru en 1980, allait montrer au monde que le metal était tout sauf un genre moribond.

Les titres de cet album sont tous des classiques, rien à jeter, pour un premier opus, c'est très fort. Le furieux Prowler est d'une efficacité à toute épreuve, en un morceau la messe est dite! L'efficacité de la jeunesse, la brutalité brute. Sanctuary, qui est encore régulièrement joué en concert, offre un premier hit aux Anglais et nous propose un condensé de rébellion: Sanctuary from the law!!!
Remember tomorrow est le premier moment calme de l'album, alternant des couplets en douceur et un refrain hurlé pour un final de fous furieux. Une pause bienvenue pour aborder les titres suivants: Running free, un brûlot rempli de rage juvénile. Un poil simpliste, mais tout en efficacité: là aussi c'est un super morceau quand le groupe est sur les planches.
Arrive pour moi la crème de la crème: le monumental Phantom of the Opera, qui nous offre un Paul Di'Anno au chant presque à la limite de ses capacités, un duel de guitares tout en finesse entre Dave Murray et Dennis Stratton et un bassiste omniprésent, Steve Harris. Ce dernier fait montre en un seul album de tout son talent de songwriter.
Après deux claques comme celles-ci, il fallait bien une pause: l'instrumental Transylvania, montre que le groupe n'est pas composé de musiciens sans talent. Strange World est le morceau le plus calme de l'album, mais il 'en est pas moins parfaitement interprété: Paul Di'Anno s'y avère être un grand chanteur capable de moduler sa voix tout en subtilité.
Si Running free et Phantom of the Opera n'avaient pas suffi, les deux derniers titres sont encore des hits: Charlotte the Harlot et son refrain hors-norme taillé pour la scène, et le magistral Iron Maiden, avec son introduction avec les harmonies de guitare, ses paroles facilement mémorisables donnent furieusement envie de taper du pied.

Coup d'essai, coup de maître, rien à dire de plus. Si vous vous dites fan de metal et que vous ne possédez pas cet album, c'est que vous n'y connaissez rien, c'est aussi simple que ça! Autant de hits sur un seul album, le premier de surcroît, ça force le respect. Iron Maiden ne s'est pas contenté d'être un excellent groupe de studio, les concerts ont été également formidables et je vous incite à aller regarder le DVD The early years: le concert au Rainbow montre que Harris, di'Anno et leur bande sont parfaits devant un public.

Si je devais m'exiler sur la fameuse île déserte dont tout le monde parle mais que personne n'a jamais vu, et qu'il me fallait prendre un seul disque des années 80, je pense que c'est celui-là que je prendrais, bien que le choix en la matière soit cornélien (Non, Corneille n'écoutait pas du metal, mais il aurait sans doute aimé!!!)

Pour moi le meilleur album d'Iron Maiden, sans aucune hésitation. J'ai toujours eu un petit faible pour la période Di'Anno, brute de décoffrage, même si je reconnais que le groupe avec Bruce Dickinson a pondu quelques albums de toute beauté.

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