jeudi 14 janvier 2010

Genesis - Genesis

En 1983, Genesis, a pour chanteur Phil Collins depuis déjà 10 ans, Peter Gabriel ayant filé à l'anglaise en 73 pour créer sa propre vison de la musique. Et depuis cette année cette année-là, Genesis n'a eu de cesse de simplifier son propos, avec plus (Duke) ou moins (Abacab) de réussite.
Il était cependant plus que temps que Genesis sorte un album de la classe de Lamb lies down on Broadway. Et c'est là qu'intervient ce disque éponyme.

Ne tournons pas autour du pot, ce Genesis va être l'album de tous les succès, confirmant à tous les détracteurs du groupe que ce dernier est loin d'être enterré. Le groupe démontre qu'il a encore beaucoup de choses à dire et qu'il sait s'adapter à son époque, et surtout que Phil Collins (chant, batterie), Mike Rutherford (guitares) et Tony Banks (claviers) sont de grands songwriters.

Le succès a été foudroyant, mais comment pouvait-il en être autrement? Mama, avec son début sombre et la voix reconnaissable entre mille de Collins, est une chanson formidable calibrée pour la radio. Comme quoi, les deux sont possibles, mais ça on l'a oublié ces derniers temps...

Des hits potentiels, il y en a encore plein d'autres, notamment avec That's all, sautillant et pétillant, allant droit à l'essentiel. Les deux volets de Home by the sea sont également d'excellent facture et démontrent encore, si cela était nécessaire, le potentiel de chaque musicien. Collins nous délivre une partie de batterie impressionnante sur 2nd home by the sea d'une grande précision, à croire que ce type s'est fait greffer un métronome dans le cerveau.
Illegal alien est là encore très bien construit, tout en parlant d'un sujet très sérieux: les clandestins essayant de passer aux USA. Et Just a job to do enfonce le clou et met tout le monde à genou. Collins montre ici qui est le patron avec une nouvelle partie de batterie à dégoûter tous ceux qui tentent d'apprendre à jouer de cet instrument.

6 titres sur 9 sont devenus des classiques joués régulièrement joués au cours des tournées qui ont suivi la sortie de l'album. Les trois autres sont malgré tout un cran en dessous et, personnellement, je n'en suis pas friand non plus.

En 1983, tout souriait à Genesis: succès artistique et commercial et ce en un seul album. Pas mal pour un groupe que l'on disait fini. Et ce n'est pas fini: les deux albums qui ont suivi ont prouvé que ce n'était pas un coup de chance.
Pour ceux qui en doutaient, Phil Collins s'avère un très grand chanteur qui a réussi à faire oublier son prédécesseur, du moins pour la jeune génération de fans, doublé d'un génial batteur et d'un compositeur hors-pair. C'est d'ailleurs à partir de cet album que Collins aura tendance à s'investir de plus en plus dans sa carrière solo.

Un grand album, de grandes chansons, bref ce Genesis est un grand cru. Vous auriez donc tort de ne pas en profiter!

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