samedi 31 décembre 2011

Le top 10 de 2011

après les titres les plus écoutés en cette année 2011, voici les albums qui ont le plus retenu mon attention.

Machine Head: Unto the locust. cela faisait longtemps que l'on n'avait pas entendu parler de la bande à Robb Flynn. Mais ça valait le coup d'attendre, car on a du tout bon. Comme d'habitude depuis Through the ashes of empires...
Blackrain: Leathal dose of... Des Frenchies capables de rivaliser avec les plus grands du glam? Impensable! Et pourtant, les Savoyards l'ont fait, et avec talent, en plus. Une bonne surprise.
Loudblast: Frozen moments between life and death. Les Nordistes sont de nouveau en forme et ils tiennent à ce que ça se sache. Stéphane Buriez est de nouveau inspiré et on en prend plein les esgourdes.
Crowbar: Sever the wicked hand. Je ne connaissais que de nom, honte à moi. C'est vraiment un groupe génial qui mérite mieux que ça. Sever the wicked hand est LA surprise de cette année.
Lenny Kravitz: Black and white America. Quand Lenny Kravitz décide de sortir un bon album, il ne fait pas semblant. Malgré la sale habitude de mettre quelques titres de remplissage sur ses albums, ce petit dernier est vraiment de très bonne facture. Un bon moment de pop-rock.
Anthrax: Worship music. J'avoue ne jamais avoir été fan de ce groupe, sans savoir me l'expliquer. Mais cet opus est vraiment excellent. Je n'avais pas entendu quelque chose d'aussi bon en matière de thrash depuis fort longtemps.
Deep Purple: Phoenix rising (CD+DVD). Un coffret bien fichu traitant avec brio du Mk4 (période où œuvrait le brillant mais sous-estimé Tommy Bolin. Les fans hardcore du groupe connaissaient les titres figurant sur le CD, mais on ne s'en lasse jamais. Mais les images d'époque sont le plus qui font la différence.
Black Country Communion: 2. Un bon moment de rock de la part d'un all-star band dont on ne présente plus les membres. Un excellent disque que je n'ai pas pu chroniquer faute de temps mais que je vous recommande chaudement.
Alice Cooper: Welcome 2 my nightmare. Une resucée du Welcome to my nightmare qui tient toutes ses promesses. Je n'en attendais pas grand-chose, mais il serait malhonnête de ne pas reconnaître la qualité de l'ensemble.
Opeth: Heritage. C'est officiel, Opeth ne fait plus du death mais prog. Ce n'est pas plus mauvais pour autant. Assez déroutant, ce disque est l'une des réussites de cette année 2011.

Sinon, un disque a attiré mon attention tant je l'ai trouvé nullissime. J'ai nommé:
Lou Reed et Metallica: Lulu. Une horreur qui n'aurait jamais dû quitter le studio.

Et vous, qu'avez-vous retenu de cette année 2011?

vendredi 30 décembre 2011

Les titres les plus écoutés de cette année 2011

Comme tous les ans, il est de coutume de faire un point sur l'année écoulée. Voici, en ce qui me concerne, ce que j'ai le plus écouté cette année, sans ordre particulier de préférence:
-Motley Crue: Too fast for love. Un riff simple mais foutrement efficace, une chanson terriblement puissante de la part d'un groupe qui avait la dalle. Imparable!
-Scorpions: The zoo. Rien que pour entendre Matthias Jabs faire des exploits avec sa talk box. Un grand classique des Allemands.
-Kiss: Cold gin. Un grand moment de rock. What else?
-U2: Vertigo. U2 a le don de m'énerver ces derniers temps, surtout Bono, gras comme un cochon, avec ses causes humanitaires. Mais je me dois de reconnaître que ce titre n'est pas mal du tout.
-Blondie: One way or another. Pour moi, Blondie n'était qu'à l'origine de Heart of glass. Mais je me dois de le reconnaître, quand Debbie Harry et sa bande décident de jouer du rock, ils ne font pas semblant.
-Deep Purple: Love child. ce titre a un je ne sais quoi d'attirant. Simple mais terriblement efficace, il a dû faire des sacrés ravages en public. La voix chaude de David Coverdale y est pour beaucoup.
-Lenny Kravitz: Lady. Cet extrait de Baptism est pour moi l'un des sommets de Kravitz. Rien de foncièrement original, si ce n'est la facilité déconcertante de ce titre à rentrer dans votre cerveau et à ne plus pouvoir s'en extraire.
-Poison: Talk dirty to me. Ce groupe de tatas est franchement énervant. On aimerait pouvoir dire que leur musique est nulle, mais quand vous avez un titre comme celui-ci, percutant à souhait, pas évident de faire la fine bouche.
-WASP: I wanna be somebody. Un refrain efficace qui vous colle la pêche le matin, quand vous avez la tête dans le cul dans votre voiture pour aller au boulot. Excellent!
-Muddy Waters: Mannish boy. Un classique de la musique. Tout est dit!
-The Kinks: You really got me. Sans doute pas très original, mais c'est un standard indémodable. La redécouverte de cette année.
-The Police: Message in the bottle. Quand Sting savait composer du rock, du vrai, il ne faisait pas semblant. Là aussi un classique dont on ne se lassera probablement jamais.
-Loudblast: Emptiness crushes my soul. Les Nordistes sont de retour et ça fait mal. Ce titre est une tuerie et vous auriez tort de vous en priver.
-Ratt: Wanted man. Rien que le riff d'introduction me donne la chair de poule. Cela suffit pour faire un incontournable cette année. Oui, je sais, il m'en faut peu pour être heureux.
-Queen: Sheer heart attack. Queen est un grand groupe. Mais quand un tel combo se met au hard rock, il touche au génial, comme le confirme cet extrait de News of the world.
-Nazareth: Hair of the dog. Je ne connaissais Nazareth que de nom. Mais ce titre a été une claque phénoménale. A recommander.
-Rainbow: All night long. Rien à voir avec Lionel Richie, je vous rassure. Un riff superbe, un refrain efficace, un chanteur génial (Graham Bonnet). Une bonne pioche pour la bande de Ritchie Blackmore.
-Free: All right now. Un riff imparable et la voix de Paul Rodgers fait le reste. DU grand rock.
-Ike et Tina Turner: Nutbush city limits. Du grand art. Je ne vois rien d'autre à ajouter. C'est d'ailleurs ce que pense un groupe comme Nashville Pussy qui reprend régulièrement, et avec brio, ce titre.
-AC/DC: Jailbreak. Un groupe à l'époque débutant qui fait preuve d'une efficacité redoutable.

Et vous, quels titres ont marqué au fer rouge cette année 2011?

mercredi 28 décembre 2011

Testament - Practice what you preach

Les années 1980 ont vu l'éclosion d'excellent groupes de thrash: Metallica et Slayer en tête, Megadeth, Testament et Anthrax pas loins derrière. Practice what you preach aurait dû être le gros carton qui aurait placé ses géniteurs sur le podium du thrash. Il n'en a rien été, malgré de bons moments.

Testament, c'est avant tout 5 musiciens non dénués de talent. Les deux gratteux, Alex Skolnick et Eric Peterson, ont un métronome dans le cerveau et savent pondre des solos qui fichent froid dans le dos. Chuck Billy, le braillard, sait moduler comme il convient voix claire et chant hurlé, la section rythmique est pas mal représentée non plus avec Louie Clemente (batterie) et Greg Christian (basse).

Practice what you preach, paru en 1989, c'est 10 titres en tout, 4 tueries, 5 bons titres et 1 titre moyen.
Commençons par les tueries: le titre éponyme est excellent et figure parmi mes favoris tous albums confondus. Un solo de dingues qui élimine toute concurrence possible, des paroles faciles à retenir, une rythmique implacable. Greenhouse effect et Sins of omission complète allègrement le tableau et confirme que tout sauf un groupe de seconde zone. The ballad aurait mérité également de ne pas sombrer dans l'oubli. Calme au premier abord, ce titre finit par tout déchirer sur son passage

Les bons titres assurent grave, mais d'un autre côté, je dirais aussi qu'il n'y a pas de quoi se relever la nuit non plus. Et quant au titre que j'ai qualifié de moyen, Nightmare (Coming back to you), il donne vraiment l'impression d'avoir été torché en 5 minutes sur le comptoir d'un bistrot. Pour beaucoup de groupes, j'aurais pu dire que c'est un titre génial, mais le niveau d'exigence que j'ai envers Testament est bien trop élevé pour que je me contente de cela.

Ce disque, vous l'aurez compris, alterne le très bon et le moins bon et déçoit un peu. Peut-être pour cela qu'il est moins considéré que des albums comme The legacy ou The new order, qui sont effectivement des claques monumentales. Mais à mon humble avis, il vaut le détour, ne serait-ce que le titre Practice what you preach, qui est capable de vous donner la pêche en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Et c'est aussi le dernier album réellement enthousiasmant avant Low, paru en 1994.

mercredi 21 décembre 2011

Possessed - Beyond the gates/The eyes of horror

Ce disque est en fait une compilation du deuxième album qu'a sorti Possessed, Beyond the gates, publié en 1986, et d'un mini-album nommé The eyes of horror sorti l'année suivante.
Possessed a reçu avec son premier album mythique Seven Churches un succès d'estime. Le groupe a voulu capitaliser dessus, avec plus ou moins de succès. Ce sera aujourd'hui l'objet de mon propos.
Il est évident que pour renouveler l'impact d'un album comme Seven Churches, il fallait être très fort. Renouveler cette performance signifiait en fait pour ce groupe apporter au public un nouvel effet de surprise. Mission quasi-impossible en fait.

Débutons avec Beyond the gates. Ce qui me choque le plus, c'est la production, très sombre, très crue. Ce n'est pas, à mon avis, le son qui correspondait le mieux à Possessed. Heureusement que de bons titres y figurent. Phantasm, No will to live, Tribulations, Seance, Beyond the gates sont des brûlots de speed-thrash qu'on qualifiait à l'époque de death metal. Les musiciens y sont toujours impériaux: Le chant de Jeff Becerra est plus affirmé, les guitares de Mike Torrao et Larry Lalonde sont plus acérées que jamais, et pour le moins très inspirées. Et le batteur Mike Sus cogne comme si sa vie en dépendait, l'efficacité primant sur la beauté du geste.
Certes, Beyond the gates contient quelques moments plus faibles, comme The beasts of the Apocalypse, Restless dead ou Dog fight, mais ce n'est pas là à mon avis le point le plus faible de cet album. La production, signée Carl Canedy, producteur réputé à l'époque, dessert le groupe plus qu'autre chose. Bien dommage que l'album soit sorti ainsi, car à côté de méga productions comme Master of puppets de Metallica ou Reign in blood de Slayer, ce Beyond the gates n'avait pas les moyens de rivaliser.

Concernant l'EP The eyes of horror, le problème est différent. La production signée Joe Satriani (oui, le fameux guitariste), ancien professeur de guitare de Lalonde, est autrement meilleure que celle de l'album précédent. Pas bien difficile, il est vrai. Mais les compositions sont légèrement moins bonnes que sur Beyond the gates. Sans être réellement mauvais, Confessions, My belief ou the eyes of horror n'apportent pas grand-chose d'original. Par contre, j'admets que Swing of the axe et Storm in my mind sont d'une rare efficacité, excellents pour conclure un album sur une bonne note.

Les premières divergences musicales, et de faibles moyens par rapport aux superstars du metal de l'époque ont empêché Possessed d'arriver à la cheville des dits groupes. Ce n'est aucunement le manque de talent, car ce serait être d'une mauvaise foi crasse que d'affirmer que le groupe n'avait pas de réelles dispositions. Cet état de fait a mené le groupe vers la séparation et c'est bien dommage, car celui-ci, j'en suis intimement convaincu, avait encore beaucoup à dire.
Après ce sabordage, seul Mike Torrao a véritablement voulu réactiver, en vain, le groupe. Je ne crois pas, hélas, qu'on entendra reparler de sitôt de Possessed, donc je ne peux que vous conseiller de vous ruer sur leurs albums qui sont à l'origine de toute une scène.

mercredi 14 décembre 2011

Scorpions - Lonesome Crow

Une véritable curiosité, cet album. Scorpions, on se l'imagine souvent avec Still loving you, Big city nights, believe in love, etc. Pourtant, les Allemands ont eu une carrière féconde dans les 70's. Leur tout premier album a été différent de tout le reste de leur carrière, ce qui en a fait un album spécial et attachant à la fois.

Scorpions a fait du heavy metal dans les 70's, me dire-vous. Pas faux. Mais là, en l'occurrence, on a aussi du rock psychédélique et même des influences jazz, un apport de leur producteur de l'époque, Conny Plank, producteur de jazz à l'origine et réputé en Allemagne pour avoir contribué à plusieurs travaux de groupes de Krautrock.

Un album unique car on compte dans les rangs du groupe des musiciens comme Wolfgang Dziony et Lothar Heimberg, respectivement batteur et bassiste, qu'on n'entendra plus jamais par la suite. La formation sera complétée par Rudolf Schenker et Klaus Meine (guitare rythmique et chant), ainsi que le frère de Rudolf, Michael, petit prodige de la guitare lead.

Et la musique dans tout ça? Un reflet de ce qu'était le groupe à l'époque, un jeune groupe aux multiples influences. Un groupe qui a envie d'en découdre. Un chant puissant, des guitares acérées, des soli de folie, une section rythmique qui n'a pas démérité (Ecoutez un titre comme Action, pour comprendre qu'on ne plaisante pas).

Scorpions nous offre en 1972 7 titres bien ancrés dans leur époque, offrant au passager un des premiers titres phares du heavy allemand, Lonesome crow, avec un Michael Schenker plus déchaîné que jamais. Des titres comme I'm going mad ou It all depends auraient également mérité de passer à la postérité, tant le niveau de jeu est élevé et la musique franchement puissante.

Le groupe fera une très bonne bonne impression en Allemagne et au Royaume-Uni, à tel point qu'il se fera piquer son guitariste Michael Schenker par UFO, formation britannique déjà imposée. Il est remplacé par Uli Jon Roth. Pas de bol, la section rythmique se tire également, et Scorpions doit remplacer les deux fuyards.

L'histoire est en marche, et Scorpions ne manquera pas l'occasion de se faire remarquer.

mercredi 7 décembre 2011

Mike Oldfield - Hergest Ridge


Oldfield, pour beaucoup, c'est le mec qui a composé des tubes comme Moonlight shadow, To France, ou la musique du film, comment il s'appelle déjà?... Ah oui, l'exorciste!
En effet, il a sorti quelques titres bien connus du grand public. Le premier album, Tubular bells, n'aurait sans doute pas eu le même succès sans le film de William Friedkin.
Cependant, il faut reconnaître que dans les premières années de sa carrière, Mike Oldfield a sorti quelques pépites dont certaines sont (relativement) tombées dans l'oubli. Son second album studio, Hergest Ridge, en fait partie, indubitablement.

Oldfield n'a que 20 ans que le succès lui tombe dessus sans crier gare. Facile de péter les plombs dans ces conditions. Autant prendre un peu de recul avec tout ça et méditer tranquille. Il part donc se réfugier dans un coin paumé nommé... Hergest Ridge afin de réfléchir à son futur opus.

Autant dire que l'ambiance campagnarde l'a marqué lors de la composition de cet album. La musique ici peut se définir en majorité par le mot sérénité. Il est évident qu'un état d'esprit particulier est nécessaire pour apprécier l'album à sa juste valeur. Les titres sont peu nombreux mais longs (2 titres pour presque 40 minutes), répétant à l'envi la même mélodie, ajoutant un nouvel instrument par-ci, quelques nouvelles notes par là.

Il faut dire que Mike Oldfield est un as du studio et un multi-instrumentiste de génie. J'ignore combien d'instruments il a joué sur Hergest Ridge, mais à la limite, je préférèrerai ne pas le savoir, de peur de me sentir misérable... La guitare reste son instrument de prédilection, et il ne se gêne pas pour le faire savoir.

En effet, dans le second titre, vers 8'30, une baffe monumentale se profile, une partie de gratte bien couillue, avec la grosse distorsion qui va bien, déchire tout. Un passage qui ferait penser à une tempête, technique, très bien construit, et varié. Le reste du morceau reprend le thème du début, calme.

Le calme champêtre fait place à la rage de la tempête. La colère apaisée, la douceur de vivre revient, tout redevient sérénité et tout reprend tranquillement son cours. Si j'étais poète, je pourrais écrire tout un recueil en m'inspirant de ce chef d'œuvre signé Mike Oldfield.

Si vous souhaitez un disque inspiré et apaisant juste ce qu'il faut, vous avez frappé à la bonne adresse. Dans le même genre, je vous conseille aussi les deux albums suivants, toujours pourvoyeurs de grands plaisirs musicaux: Ommadawn et Incantations.