jeudi 14 janvier 2010

Judas Priest - Point of entry


Judas Priest, c'est avec Iron Maiden les gardiens du temple du Heavy Metal. Le genre que tous les fans de ce style doivent connaître sous peine de passer pour un inculte. Et ce statut n'est pas dû qu'à son ancienneté qui rendrait le groupe vénérable et honorable.

En 1981, année où est publié Point of entry, le Prêtre de Judas a déjà sorti l'artillerie lourde à plusieurs reprises: Sin after sin (1977), Stained class (1978) et surtout British steel (1980). Ce dernier est un monument du genre et le quintette anglais se devait de faire au moins aussi bien. Ce ne sera pas le cas, malheureusement, malgré quelques bons moments.

Judas Priest a voulu innover sur ce Point of entry. Rien de mal à cela, au contraire. Le problème, c'est que l'évolution n'est pas son point fort. Judas Priest ne sait faire que du Judas Priest. Et quand on touche à son cœur de métier, Judas Priest n'est pas convaincant, sans non plus être mauvais. Moyen, quoi. Et j'attends mieux que ça de ce groupe.

Sur les 10 titres inclus sur ce disque, Judas Priest nous fournit quatre titres que je qualifierai de classiques: Heading out tot he highway, Hot Rockin', Desert Plains et Solar Angels sont d'excellente facture, et on reste en terrain connu. Pas grand chose de plus à en dire, si ce n'est que c'est du tout bon.

Passons aux titres où les groupes a voulu innover. Turning circles et Troubleshooter ne sont pas parfaits dans l'ensemble, mais proposent des parties qui valent le détour. Par contre, des morceaux comme Don't go, You say yes, All the way et On the run, me laissent assez indifférents. Rien de mauvais, mais pas transcendant. Judas Priest n'a pas réussi sa prise de risques et c'est dommage. Quelconques, c'est bien le mot qui résumerait ces titres. C'est toujours bien interprété, Rob Halford chante toujours comme un dieu, Glenn Tipton et K.K. Downing sont des as de la gratte, et rien ne changera cela.

Les fans ne me contrediront pas, ce n'est pas un album qui a marqué son époque. Beaucoup d'autres ont fait mieux cette année là. Mais avec le recul, lorsqu'on regarde la discographie du groupe, cet album avait-il beaucoup de chances de s'en sortir entre le mastodonte British Steel et le colossal Screming for vengeance? Non, vous en conviendrez.

A noter que l'album remastérisé contient deux pépites: Thunder Road, avec une superbe passe d'armes entre Tipton et Downing, et une version live de Desert plains, qui montre son vrai potentiel devant un public. Brefs deux tueries.

Bref, vous l'aurez compris, cet album n'est pas un mauvais investissement, mais ce n'est pas celui qui je recommanderais à un néophyte à qui je conseillerais plutôt les albums sus-nommés.

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