jeudi 14 janvier 2010

Tygers of Pan Tang - Spellbound

Tygers of Pan Tang est l'un des innombrables groupes de la NWOBHM (New wave of British Heavy Metal) qui foisonnaient à l'aube des années 80. Les plus connus d'entre eux restent bien sûr Iron Maiden et Saxon. Les autres ont plus ou moins sombré dans l'oubli. C'est pour réparer cette injustice que je vous parle aujourd'hui de Tygers of Pan Tang et de ce formidable album qu'est Spellbound, paru en 1981. Il est sans doute moins connu qu'un Denim and leather ou un Killers, mais il vaut largement le détour.

Il faut dire que quand on compte dans ses rangs un chanteur d'exception comme John Deverill et un six-cordiste de génie comme John Sykes, ça aide à faire de bonnes chansons.
Côté musique, si vous aimez les deux groupes cités ci-dessus, vous aimerez ce disque. Les musiciens y sont au sommet de leur art: écoutez des morceaux comme Take it ou Blackjack: les duels de guitares entre John Sykes et Robb Weir n'ont rien à envier à ceux de la paire Murray/Smith. Gangland est parfait en morceau introductif, rentre-dedans comme il se doit, prouvant au passage qu'ils avaient tout pour réussir. Même la ballade Mirror ne me laisse pas indifférent, ce qui est un exploit quand on connaît mon faible intérêt pour ce genre d'exercice.

Non, franchement, je n e vois pas de défauts majeurs sur ce disque: les dix titres qui le composent sont autant de bijoux. Rares sont les albums sur lesquels il n'y a pas à redire et celui-ci en fait partie. Dommage que le groupe n'ait pas su capitaliser sur le succès de Spellbound, tant ils auraient pu aller très loin s'ils n'avaient sorti que des albums de ce calibre. Le déclin se fera vite sentir: un album comme The cage détournera l'attention des fans, tant l'album est mauvais. Tygers of Pan Tang alternera par la suite séparations et reformations, avec des line-ups plutôt douteux qui n'arriveront jamais à égaler celui de la grande époque.

Des choix de carrière hasardeux qui pousseront John Sykes à aller voir ailleurs si l'herbe est plus verte, notamment chez Thin Lizzy (pour l'album Thunder and lightning, que Sykes sauve par la qualité de son jeu) et Whitesnake (participant ainsi à l'album 1987). Quand des grands noms du rock comme David Coverdale ou Phil Lynott vous veulent dans leur groupe, c'est que vous avez un talent certain, il faut être réaliste.

En attendant, redécouvrez cet album magique qui transpire les 80's par tous ses pores. Du grand heavy metal comme on n'en fait plus de nos jours. Dommage que Saxon et Iron Maiden aient éclipsé ce grand groupe qui aurait pu devenir leur concurrent le plus direct s'il avait eu un peu plus de chance et de couverture médiatique. Pas mal de jeunes groupes de heavy devraient réécouter ce disque, ça leur permettrait de sûrement de réaliser ce que doit être le heavy: des bons titres, techniques sans être démonstratifs, des bonnes mélodies et surtout de l'originalité à foison.

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