vendredi 27 août 2010

Guns'n'roses - Appetite for destruction


Guns'n'roses fait partie des groupes qui ont ramé pour me séduire. La voix nasillarde d'Axl Rose, les frasques des différents membres du groupe, les chansons parfois convenues, un dernier album (le sinistre Chinese democracy) littéralement à gerber, franchement pas de quoi s'en réveiller la nuit. Et pourtant de nombreuses personnes étaient fans de ce groupe à la fin des 80's et dans les années 90. Alors pourquoi, m'étais-je toujours demandé. Peut-être bien parce que ce groupe est à l'origine de ce Appetite for destruction, publié en 1987, et que cet album est tout simplement génial.

Certes, le style pratiqué par les Guns est tout sauf original. Du gros rock bien burné, on en trouvait déjà beaucoup, des Stones à Aerosmith en passant par les groupes de hard des 80's comme Poison ou Ratt.

Mais cet album, à la différence des disques des deux derniers combos que je viens de citer, possède un plus indéniable: des tubes. Chaque titre d'Appetite for destruction est un hit potentiel, c'est superbement interprété, on sent que le groupe avait la dalle, contrairement aux disques suvants où on avait une impression de déjà-entendu et d'auto-satisfaction.

Là, c'est tout bonnement monumental: des titres comme Welcome to the jungle, Mr Brownstone, Paradise city, Sweet child O'mine, You're crazy ou Rocket Queen ont marqué (et continuent de marquer) l'histoire du rock. Ils ont passé l'épreuve du temps haut la main et franchement, ce serait de la mauvaise foi de dire que ce sont de mauvaises chansons.

Même les titres mineurs (si je puis m'exprimer ainsi) valent le détour et sont véritablement bien plus intéressants que ce qui se faisait à l'époque. Décidément, onles Guns étaient appelés à l'époque les nouveaux Aerosmith, et c'était amplement mérité.

Un album de hard rock consistant et, vous l'aurez compris, hautement indispensable.
La sauvagerie hard rock est à son apogée, certains crieront au génie, d'autres au mauvais goût (il est vrai que les orgasmes féminins non simulés sur Rocket Queen, ça a fait couler beaucoup d'encre!), mais force est de constater que ça reste foutrement efficace.

Juste dommage que ce disque soit le seul album de cette trempe. Les deux Use your illusin et autres Lies sont à mes yeux hautement surestimés. Appetite for destruction est, et de très loin, le meilleur album de Guns'n'roses, un classique qui ne perd pas son intensité, même plus de 20 ans après sa sortie. D'ailleurs, les fans ne s'y trompent pas, demandez à n'importe lequel d'entre eux quel album est leur préféré et je suis sûr à 99% que c'est celui-ci qu'ils vous répondront.

Un beau gâchis, surtout quand je repense à cette infâmie nommée Chinese democracy. Bon, je vais réécouter cet Appetite for destruction, ça m'enlèvera cette horreur de la tête!

vendredi 20 août 2010

Rammstein - Sehnsucht

Après un Herzeleid de haute volée (ce disque est mon préféré de la décennie 1990), Rammstein se devait d'enfoncer le clou et s'imposer commercialement de manière définitive. herzeleid était effectivement excellent, mais il n'avait pas été très remarqué à sa sortie en 1995. Il fallait un album fort qui pourrait marquer les esprits de tous les metalleux de la Terre. Ce disque, ce sera Sehnsucht, publié en 1997. Un modèle du genre qui va faire exploser les Allemands au niveau mondial. Rien de moins.

Pourtant, quand on y réfléchit bien, les Teutons n'avaient pas grand-chose pour s'imposer. Le chant dans la langue de Goethe, cela aurait dû rebuter pas mal de monde. C'est cette originalité qui a fait connaître le groupe en dehors des cercles d'initiés. La musique, un tanz-metal inspiré au possible, a fait le reste. Des riffs plus tranchants que des lames de rasoirs et une rythmique martiale ont eu tôt fait de rendre les Germains incontournables.

Les titres, parlons-en. Des classiques, il y en a beaucoup sur ce Sehnsucht. On y retrouve ne tre autres le génial Du hast, un titre qui met le feu à chaque concert (pour avoir assisté à l'un d'entre eux, je peux vous dire que ça pogote à fond pendant ce titre!) et qui a su captiver le public, mais pas seulement. Le titre éponyme, avec ses ambiances orientales et sa rythmique infernale, est parfait en morceau d'ouverture, tout comme Engel, avec son chant féminin au refrain et ses riffs plombés.

Tous les titres de cet album valent leur pesant d'or et il m'est difficle de trouver quoi que ce soit à redire. Impossible de sa lasser de morceaux-phares comme Tier, Bück dich, Bestrafe mich, Alter Mann, Küss mich ou Eifersucht. Ce sont des baffes monumentales qui savent mettre une ambiance du tonnerre en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Même les morceaux plus calmes comme Spielt mit mir ou Klavier savent mettre en exergue des émotions que seul le sextette allemand sait distiller.

L'ensemble est doté d'une production puissante et celle-ci n'a pas subi les affres du temps, même en 2010. Nous aovns affaire ici à un album de classe mondiale, comme il y en a eu peu en cette année 1997. D'ailleurs, la presse spécialisée, les fans et même les musiciens de la scène metal ont su reconnaître la portée de cet album. La maestria qui se dégage de ces compositions est à son apogée.

Je ne vois pas grand-chose de plus à rajouter sur cet album, si ce n'est que ce classique doit impérativement faire partie de votre discothèque, si ce n'est pas encore le cas. (Et dans ce cas, baissez la tête en signe de honte!) Du grand art, comme cela faisait bien longtemps que l'on n'en avait plus entendu. D'ailleurs, si vous avez l'occasion de les voir sur une scène, ne serait-ce qu'une seule fois dans votre vie, saisissiez cette chance. Le groupe délivre un show de très grande qualité, avec des effets pyrotechniques qui rendraient presque jaloux Kiss!

Le groupe s'orientera par la suite vers de nouvelles contrées plus mélodiques qui lui permettront de rencontrer un public de plus en plus large, mais à mes yeux, Herzeleid et Sehnsucht resteront à jamais les meilleurs albums enregistrés par Rammstein.

mardi 17 août 2010

ZZ Top - Degüello

Les années 70 ont été fastes pour les Texans. Le blues-rock du groupe a su trouver son public et la qualité est au rendez-vous. Des albums comme Tres hombres, Fandango, ou Rio Grande Mud sont devenus des classiques. Je ne dis là que des banalités affligeantes. Et je ne sortirais pas de ces lieux communs avec ce Degüello, paru en 1979.

Rien de neuf à l'horizon? Presque. Au niveau musical, peu de changement. Du blues-rock dans la plus pure tradition ZZ Top, donc excellents, cela va sans dire. Deux gros titres, Cheap sunglasses et I'm bad, I'm nationwide, rendent ce disque indispensable.

Au rayon évolutions, si tant est que l'on puisse parler d'évolution pour le groupe texan, c'est que certains titres laissent présager de la direction que le combo prendra au cours de la décennie à venir. Je pense à des titres comme A fool for your stockings ou Manic Mechanic. Mais à part ça, rien de neuf...

Le chroniqueur vous semble désabusé ou blasé? Même pas. Mais difficile de trouver matière à disserter sur ce groupe. Qu'est-ce qui distingue un album de ZZ Top d'un autre album de ZZ Top? Pas grand-chose, vous en conviendrez.

Pour faire simple, ce Degüello est un bon disque, sans doute pas le skeud du siècle, mais bien sympathique. Comme toujours avec le trio texan. C'est peut-être ça le problème. Peu de renouvellement, pas d'originalité. C'est toujours de bonne qualité, mais pas étonnant vu le peu de prise au risque...

vendredi 13 août 2010

Alice Cooper - The eyes of Alice Cooper

Les années 2000 avaient plutôt mal commencé pour Alice Cooper. Les deux premiers albums sortis au cours de cette décennie, Brutal planet et Dragontown, n'avaient pas convaincu. Ce bon vieil Alice avait voulu s'orienter vers une voie qui n'était pas la sienne, celle d'un gros rock à la limite de l'industriel. Ce n'était pas du tout ce que les fans attendaient et les chiffres de vente s'en sont ressentis.
Brutal planet et Dragontown étaient censés être les deux premiers volets d'une trilogie. Tout le monde s'attendait à ce que l'album suivant continue dans cette lancée. Alice Cooper, aka Vincent Furnier a pris tout le monde à contre-pied en publiant en 2003 un disque dans la plus pure lignée de ce qu'il sait faire de mieux, à savoir un bon gros hard rock des familles.

Il a su pour cela bien s'entourer, en recrutant entre autres Ryan Roxie, guitariste talentueux vu auparavant dans Slash's snakepit, ainsi que le batteur vétéran Eric Singer, qui a un CV plus long que le bras et qui a entre autres joué avec Black Sabbath et Kiss. le moins que l'on puisse dire, c'est qu'Alice retrouve ses marques rapidement et nous propose un hard rock inspiré qui aurait facilement pu s'imposer auprès du grand public si son géniteur n'avait pas été Alice Cooper. L'image effrayante qu'il dégageait dans les 70's reste gravée dans les esprits bien-pensants et il est difficile, comme chacun sait, de faire changer ces mêmes esprits. Dommage pour eux, tant mieux pour nous!

Franchement, rien de mauvais dans ce disque aux titres tous plus accrocheurs les uns que les autres. Parmi ces titres de haute volée, on trouve What do you want from me?, excellent en morceau d'ouverture. Le ton est donné, et ce n'est pas des titres comme Between high school and the old school, Love should never feel like this, Man of the year ou Backyard brawl qui me feront changer d'avis. Alice Cooper a su rapidement regagner le coeur de ses fans purs et durs, et ces titres n'y sont indubitablement pas étrangers à cette reconquête.
Lorsque je vous disais qu'Alice aurait pu connaître un succès commercial, je pensais principalement à Novocaine. C'est bien fait, accrocheur comme il se doit, calibré pour la radio. Malheureusement, les programmateurs de ces mêmes radios préfèrent diffuser des âneries à longueur de journée plutôt qu'ouvrir un minimum leurs oreilles. Dommage...
Les 13 titres de cet album sont de petits bijoux dont il est impossible de se lasser, à réécouter pour se rappeler à quel point le hard rock peut être simple et accrocheur. La fan-base du groupe a d'ailleurs eu tôt fait de se ruer sur cet opus qui, en toute honnêteté, le mérite. Cela faisait bien longtemps qu'Alice Cooper n'avait plus rien sorti d'aussi intéressant.

Je vous accorde volontiers que l'originalité n'est pas le point fort de ce disque, mais on s'en fiche pas mal. Alice Cooper avait voulu changer de voie avec une réussite commerciale et artistique plutôt discutable. Avec ce retour aux sources, Alice Cooper prouve qu'il n'est pas fini et qu'il a encore de nombreuses choses à dire.
A conseiller à tous ceux qui ont aimé un jour Alice Cooper, que ce soit avec School's out, Billion dollar babies ou Hey stoopid. Un des nombreux points cuminants de la carrière du Coop'...

mardi 10 août 2010

The Police - Zenyatta Mondatta

The Police s'était vite imposé dès son premier album, Outlandos d'Amour (déjà chroniqué en ces lignes) et avait enfoncé le clou avec le second, Regatta de blanc. Il faut bien reconnaître que quand sur ses albums des titres comme Roxanne, So lonely, Message in the bottle ou Walking on the moon, impossible de ne pas connaître le succès, on est bien d'accord. Inutile de préciser que le troisième opus du combo britannique était attendu au tournant, et à juste titre. Ce Zenyatta Mondatta, paru en 1980, allait confirmer que le groupe savait écrire des titres accrocheurs à souhait, mais qu'il s'était enfermé dans une certaine routine.

Des titres calibrés pour le succès, cet album en contient, bien évidemment. Sting n'a pas perdu la main et Don't stand so close to me ou De do do do, de da da da prouvent, si ce n'était pas encore fait, que le groupe est au sommet de son art. Le mélange rock/funk/jazz/reggae que seul The Police savait créer est toujours savamment élaboré, mais on sent une certaine lassitude.

En effet, certains titres manquent de saveur et donnent l'impression d'avoir été écrits à la va-vite. Je pense entre autres à Man in a suitcase ou Canary in a coalmine, vraiment moyens et qui puent la redite à plein nez. Ce sont les seuls véritables ratés de cet album, mais ils laissent facilement deviner l'ambiance qui régnait au sein du groupe en ce début de décennie: l'euphorie en raison du succès des albums précédents, et les premières tensions, celles qui allaient un jour avoir la peau de ce groupe génial.

Les autres titres? Rien de foncièrement mauvais, c'est même plutôt agréable à écouter, idéal pour vos soirées d'été entre amis. Je pense notamment à Driven to tears, Bombs away, Behind my camel ou Voices in my head. Cela s'écoute sans problème et cela peut plaire à l'individu lambda. Le trio fait preuve d'inventivité et, l'air de rien, d'une technique impressionnante. Sting, Andy Summers et Stewart Copeland ne sont pas des manchots, on le savait déjà, mais le groupe a essayé sur cet opus de créer des atmosphères et d'être moins brut de décoffrage.

C'est juste dommage que cette tentative d'évolution n'ait pas entièrement abouti, car le résultat aurait pu être grandiose. On sent que le groupe est le dépositaire d'une formule bien rodée et qu'ils ont hésité à franchir le pas et à essayer autre chose. Une hésitation qui a rendu Zenyatta Mondatta légèrement moins bons que ces deux illustres prédécesseurs.

Heureusement que Sting et ses acolytes allaient vite se reprendre et oser franchir un cap avec leur album suivant, Ghost in the machine. Le groupe allait enfin se décider à changer son orientation musicale, pour un résultat particulièrement convaincant.

Ce Zenyatta Mondatta n'est pas un grand album, juste un bon album, de la part d'un groupe brillant. Une légère baisse de régime qui n'altère en rien la qualité globale de cet album, un album éminemment sympathique à redécouvrir qui ne vous décevra pas mais ne vous surprendra pas non plus.

vendredi 6 août 2010

Black Sabbath - Live evil

En 1982, on pouvait affirmer sans prendre de risques que Black Sabbath avait fait plus que survivre au départ (ou licenciement, ça dépend de qui en parle!!!) d'Ozzy Osbourne. Le groupe avait sorti en 1980 un brûlot de metal plombé, Heaven and hell qui tenait la dragée haute à Blizzard of Ozz paru la même année. L'univers heroic fantasy de Dio s'intégrait parfaitement à la musique de Tony Iommi et Geezer Butler. Des qualités indéniables que l'on retrouvera sur The mob rules en 1981.

Sur scène, il est intéressant de voir ce que cela donnait. Avant d'écouter ce Live evil (publié en 1982) pour la première fois, je me disais que les titres écrits par Dio ne poseraient aucun problème. C'est plutôt ceux de l'ère Ozzy qui risqueraient de choquer l'oreille. Et mon instinct ne m'a pas fait me tromper cette fois-ci...

Attention, c'est très bien interprété, aucun problème là-dessus. On parle de Ronnie James Dio, tout de même. Un chanteur exceptionnel, un frontman et un songwriter de génie. Rien de moins... C'est juste que la voix de Dio est particulièrement différente d'Ozzy Osbourne. Ce dernier possède une voix nasillarde mais n'est pas très porté sur la technique, alors que Dio est sans doute plus classique dans son approche du chant. Deux méthodes qui ont indubitablement fait leurs preuves, ceci étant dit.

C'est un détail qui peut, je peux le concevoir, rebuter à la première écoute, mais il faut tenir bon et le réécouter plusieurs fois afin d'apprivoiser la bête comme il se doit. Par la suite, cet album vous fait passer un agréable moment, bien plus que cette horreur de Live at last. Les plus grands classiques y sont: N.I.B., War pigs, Iron man, Black sabbath (que Dio rend plus épique que jamais) et bien évidemment Paranoid. Parmi les titres de la période Dio, on retrouve quelques fameux instants avec entre autres Voodoo, Neon knights, Heaven and hell ou The sign of the southern cross (l'original est déjà grandiose, en live c'est encore bien mieux).

Un album en public qui rend justice aux meilleurs titres de Black Sabbath, avec un son digne de ce nom et un groupe en pleine possession de ses moyens. Un album live qui ne devrait pas réconcilier puristes avec la voix du lutin Dio, mais ce n'était pas son intention première: il s'agissait ici avant tout de montrer que le groupe était bien vivant. Pour ceux que le départ d'Ozzy a rendu inconsolables, il reste toujours Speak of the devil, un bon live du Ozz reprenant les meilleurs titres de Black Sabbath des 70's.

Malheureusement, c'est à cause de ce Live evil que le chanteur et le reste du groupe allaient se séparer, Ronnie accusant ses petits camarades de vouloir le mettre en retrait. C'est donc le début de la carrière solo de Dio et du jeu de chaises musicales pour Black Sabbath. Nos compères ne resteront pas fâchés à vie et enregistreront ensemble en 1992 Dehumanizer et formeront dans les années 2000 Heaven and hell, un groupe qui jouera les titres de Black Sabbath dans lesquels Dio aura chanté, jusqu'à cette fichue année 2010, où Ronnie James Dio tirera sa révérence à jamais. RIP Ronnie!

mardi 3 août 2010

Metallica - Metallica

En 1988, Metallica était allé à fond dans sa démarche: du thrash, encore du thrash et toujours du thrash. Les morceaux d'And justice for all... étaient particulièrement aboutis, malgré des titres parfois trop longs et une production drastique et fortement critiquée. Le son des guitares y était plus sec que jamais, le son de batterie était correct mais celui de la basse était carrément inexistant. Dommage pour le nouvel arrivant, le bassiste Jason Newsted, qui avait prouvé qu'il était un remplaçant solide au défunt Cliff Burton.
Malgré le succès d'And justice for all..., les membres de Metallica ont senti qu'il était plus que temps de changer de direction, sans renier leurs racines thrash, de proposer des morceaux plus accessibles et surtout plus court. Cet album éponyme paru en 1991 les imposera définitivement.

Lorsque la rumeur a indiqué que le producteur qui avait su valoriser les premières œuvres du groupe était débarqué au profit de Bob Rock, producteur qui a entre autres bossé pour Motley Crue, les fans les plus intransigeants ont eu peur que le groupe vire tapette. Heureusement, ce sera loin d'être le cas.

Je vais tuer le suspense (si suspense il y a encore): cet album est une tuerie. Sur les 12 titres qui le composent, 6 sont devenus des classiques incontournables en live et rien n'est à jeter. Franchement, que dire des titres d'ouverture comme Enter sandman et Sad but true, si ce n'est que Metallica n'avait jamais composé de tels morceaux pour ouvrir un album. C'est efficace, pas trop long et accrocheur. Et on ne peut pas dire que Hetfield and Co ont renié leurs origines. C'est bien cela le principal. Et le morceau suivant, Holier than thou, avec son riff rentre-dedans et sa batterie martiale, ne font qu'enfoncer le clou. A préciser que, surprise, on entend très bien la basse sur cet album. Il était temps!

Premier moment calme, The unforgiven. Une simili-ballade très accrocheuse, aux textes très inspirés parfaitement interprétée et riche en émotions. Pas mal de monde peut s'y identifier. Un des meilleurs moments de cet album et, en ce qui me concerne, un des titres des Four Horsemen que je préfère. Le titre suivant, Wherever I may roam, n'est pas en reste, un riff d'anthologie et une efficacité à toute épreuve qui a eu tôt fait de convaincre les fans.
Tout n'est pas parfait sur cet album, je pense à des titres comme Don't tread on me ou The God that failed, qui sont un cran au-dessous des autres baffes monumentales contenues sur cet opus. Rien de grave, mais il évident que l'on préfère des instants comme Of wolf and man, ou le mélancolique My friend of misery, co-composé par Newsted et où la basse est omniprésente. J'adore également le morceau final, The struggle within, qui achève tout le monde. Metallica a bien changé d'orientation, mais ce titre est bien du thrash pur jus, de haute volée de surcroît.
Je n'ai pas encore mentionné Nothing else matters, une ballade magnifique (et je ne suis absolument pas friand de l'exercice!). Un classique interprété à chaque concert (Comment pourrait-il en être autrement?) avec des textes qui prennent un tout autre sens dans la bouche de James Hetfield. L'individu est bien plus sensible que ce que l'on pouvait supposer.

Metallica a su s'imposer musicalement et commercialement, et c'est sans doute ce qui a déplu aux fans les plus anciens du groupe: devoir partager leur groupe fétiche avec de nouveaux fans. J'avoue que j'ai eu la même attitude avec Rammstein quand ceux-ci sont devenus plus populaires au début des années 2000 et qu'une flopée de jeunes branleurs se disaient fans de la première heure alors qu'ils ignorent que le groupe existait depuis bien plus longtemps...

Je peux comprendre que ce changement d'orientation ait pu déstabiliser les fans hardcore du groupe. Certains sont restés loyaux à Metallica, d'autres les ont quittés en les traitant de vendus. Une orientation qui sera encore plus critiquée avec Load et Reload. Mais comme je disais toujours à l'époque, critiquer Metallica, c'est comme aimer le neo-metal, c'est à la mode...
A mes yeux, il n'y a vraiment rien de choquant sur cet album, juste un groupe qui a décidé et su évoluer. Plutôt courageux pour un groupe qui aurait très bien continuer à proposer la même came à ses fans ad vitam aeternam. Un must qui se laisse réécouter avec grand plaisir, tout simplement...