jeudi 14 janvier 2010

Death - Scream Bloody Gore

En 1987, il restait beaucoup à faire en termes de musiques brutales. Venom avait ouvert le chemin, suivi par d'autres pionniers que sont Bathory, Sodom et Possessed. Ce dernier avait publié en 1985 Seven Churches, considéré pour beaucoup comme l'acte de naissance du Death Metal. Chuck Schuldiner, chanteur et guitariste de Death, fait partie de ceux-là. Il s'est en effet beaucoup inspiré du premier méfait de la bande de Mike Torrao pour écrire sa propre vision du death.
Bien sûr, vous me direz que le son est plus grave, les tempos moins enlevés, les paroles moins axés sur le satanisme. Oui, mais un disque, c'est une ambiance, c'est une rencontre, c'est un tout. Peu importe le disque, si vous n'avez pas la tête à cela, vous n'en découvrirez pas la substantifique moelle. Et là franchement, ce serait trop dommage. Parce qu'en un album, tout est dit, et beaucoup de prétendants au trône du Death se pointeront sans jamais réussir à dépasser ce monument du genre, même plus de 20 ans après.

10 titres, autant de claques dans la tronche. Absolument rien de mauvais dans cet album. Évidemment, j'ai quand même des titres préférés parmi toutes ces tueries, comme Zombie Ritual, avec son intro aux influences orientales et son refrain d'anthologie. Mutilation et son refrain simpliste mais efficace me botte pas mal, tout comme Regurgitated Guts, Torn to pieces ou Scream Bloody Gore.

C'est brutal, sanguinolent, violent. Imaginez qu'on vous enterre vivant, à mon avis, vous pousseriez des cris équivalents aux vocalises de Chuck Schuldiner. Ici, on est loin des prouesses guitaristiques auxquelles nous habituera Chuck Schuldiner sur les albums suivants (encore que...), l'efficacité prime et c'est sans doute qui a rendu l'album cohérent. Un petit mot sur l'artwork, que je trouve magnifique et qui colle parfaitement à l'ambiance.

Difficile de croire que c'est un jeune homme d'à peine 20 ans qui a écrit ces chansons en tous points parfaites, les interprétant au chant, à la guitare et à la basse, seulement accompagné de Chris Reifert à la batterie.

Un must pour tous les amateurs du genre. A vrai dire, tous les albums de Death sont des petits bijoux, mais comme j'aime les pionniers, je ne peux que vous recommander celui-ci pour débuter. Même si des albums comme Human, Symbolic ou The sound of perseverance sont merveilleux, Scream bloody gore possède un effet de surprise que les albums suivants ne peuvent avoir. D'autant plus que d'autre combos travaillent dans leur coin pour concurrencer Death, comme Morbid Angel et son Altar of Madness (enregistré en 1986 et publié en 1989 seulement) ou Napalm Death et son Harmony corruption.

Du grand art métallique, à savourer sans modération. Un chef d'œuvre du genre, une inspiration pour nombre de groupes, un concentré de furie. Tout simplement. Et je vous invite également à vous procurer les albums susnommés, qui ont contribué pour beaucoup dans l'évolution du death.

J'aurai une pensée le 13 décembre, anniversaire du décès de Chuck Schuldiner, génie de la musique, qui nous a quitté beaucoup trop tôt des suites d'une putain de tumeur au cerveau le 13 décembre 2001. Life is unfair...

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