jeudi 14 janvier 2010

Trust - 13 à table

Trust, c'est le pionnier du hard rock à la française, l'initiateur de hits comme Préfabriqués, Toujours pas une thune, Antisocial, Fatalité, les Brutes, Ton dernier acte et j'en passe... Puis le groupe s'est perdu un chemin, avec des albums moyens où le chanteur Bernie Bonvoisin passe plus pour un mix de Goldman et Eddy Mitchell. (Réécoutez Serre les poings sur l'album Rock'n'roll paru en 1984, vous comprendrez) Le groupe s'est séparé après ce fiasco pour mieux se reformer dans les 90's avec des albums mi-figue mi raisin tel Europe et Haines (96) et Ni dieu ni maître (2000) qui comportaient quelques bons titres. (Tout ce qui est bon est mal, Manque de trop, Maréchal)
S'en est suivi une longue période d'incertitude sur le futur du groupe, Bernie et le guitariste Nono s'étant sérieusement engueulés... Puis surgit presque de nulle part ce 13 à table. Un nouveau line-up accompagne nos deux compères: Yves Brusco à la seconde gratte, une vieille connaissance et 3 petits nouveaux: Farid Medjane à la batterie, Iso Diop à la basse et Deck, un DJ (!)

Je ne sais pas pour vous, mais quand j'ai su justement qu'ils avaient incorporé un DJ, ça ne me rassurait pas vraiment. Puis j'ai lu dans la presse plusieurs interviews de Bernie et je me suis fait d'autres frayeurs... Quoi, Diam's est une nana qui a des couilles?!? Et tant qu'on y est, si ma tante en avait, on l'appellerait mon oncle?

Plus sérieusement, au niveau de la musique, ça se ressent. Je ne tournerai pas autour du pot: ce disque est mauvais et c'est pour moi le plus mauvais disque que j'ai entendu depuis au moins deux ans. Ça m'ennuie de dire ça d'un album de Trust, eux qui m'ont apporté tant de bons moments.
15 titres, c'est beaucoup trop long, surtout quand c'est des titres médiocres. En cherchant bien, il y a bien Toujours parmi nous qui s'en sort avec les honneurs, et Vae victis, plus hard et inspiré que la moyenne.

Le reste, mieux vaut l'oublier, de toute façon les titres ne passeront pas à la postérité... Même pendant les concerts qui ont suivi, les nouveaux titres ne passent pas...
Les raisons de cet échec? Des compositions médiocres, tout simplement. Bernie et ses textes que n'aurait pas renié Ségolène Royal sont pathétiques, Nono reste un bon instrumentiste mais pour le coup, on a l'impression qu'il a baissé le volume de ses amplis. Et quoi qu'on en dise, ce n'est pas la faute uniquement du DJ, Deck, qui dans l'ensemble reste discret.

Non désolé, je ne trouve rien pour sauver cet album de la honte. Retournez écouter leurs trois premiers albums qui eux sont vraiment intéressants.
Vae victis signifie en latin mort aux vaincus... En matière de hard rock, ils ont trouvé meilleurs qu'eux et, avouons-le, ce n'était guère difficile. Devraient-ils raccrocher? Si c'est pour continuer à pondre des daubes pareilles, oui assurément!
Remuez-vous les mecs, vous me ficheriez presque la honte d'être un de vos plus grands fans!

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