lundi 25 janvier 2010

Death - Leprosy

Il y a quelques temps, je vous parlais du premier opus de ce groupe qui m'est très cher, Scream bloody gore. Pour moi, c'est l'acte de naissance du Death Metal. Mais comme je l'ai déjà dit pour d'autres combos d'autres styles, il est plus souvent facile d'accoucher d'un bon premier album que de confirmer. Mais pour Death, pas de soucis à avoir à ce niveau. Il faut bien dire que quand on a avec soi un compositeur auss génial que Chuck Schuldiner, difficile de se planter. Leprosy, deuxième album de Death paru en 1988, allait confirmer qu'il comptait devenir un groupe de référence dans un style à l'époque en pleine éclosion. Rien de moins.

Il n'y a pas grand chose à reprocher à ces 8 titres. C'est tout simplement du death metal de haute volée. Et dire que c'est loin d'être l'album le plus technique, on est à ce niveau loin de Individual thought patterns ou The sound of perseverance. C'est tout dire! Et pourtant c'est très bien conçu, efficace à souhait, du grand art. Le seul petit bémol que je pourrais éventuellement émettre, c'est au niveau de la production. Celle-ci, signée Scott Burns (grand gourou des manettes qui a travaillé pour ainsi dire tous les groupes de Death metal de légende) est trop typée et a tendance à mal vieillir. Cela certes donne un charme un chouïa désuet, mais un petit effort en la matière n'aurait pas été de trop. Je précise que les disques de Death ont tous été remastérisés et il faudrait que je m'attarde sur ces nouvelles versions. Je possède en vinyle remastérisé mon album fétiche, Scream Bloody gore, et là le son est nickel. D'ailleurs en parlant de ce vinyles, quelques titres titres en live y figurent: ce sont justement des titres qui figureront sur Leprosy.

Autre détail mineur: quel artwork! De même que pour Scream bloody gore, la pochette est signé Edward J. Repka. Dans le genre c'est magnifique. On sait à quoi s'attendre et en même temps, ce n'est pas aussi crade que les pochettes de Cannibal Corpse. Bon boulot!

Voilà, c'est tout ce que j'ai à dire sur ces 8 morceaux, plutôt devrais-je dire ces 8 classiques que tout fan de death metal se doit là aussi de connaître. Quand on a des titres aussi furieux que Pull the plug, Open casket, Choke on it, Born dead ou Left to die, on se dit que leurs géniteurs ne peuvent être que des génies de la musique. Il faut dire que Chuck Schuldiner a su cette fois-ci s'entourer. Admirez la formation: outre l'indéboulonnable Schuldiner, on trouve à la seconde gratte Rick Rozz, au jeu efficace et sans concessions, Terry Butler (futur Six feet under) à la basse et Bill Andrews à la batterie.

Death, je me répète, est l'un des rares groupes que je connaisse à n'avoir JAMAIS sorti un album pourri. Belle performance. Chuck Schuldiner a su s'élever, malgré lui sans doute, en icône du death metal. C'est amplement mérité, car mon dieu, quel compositeur! Des types comme lui, on n'en trouve pas à tous les coins de rue. Et comme je le disais précédemment, ce n'est que le début. Chuck et sa bande nous livreront encore 5 albums après celui-ci, mais je devrais plutôt dire 5 gifles. Beaucoup ont essayé de suivre le groupe dans sa démarche artistique, à savoir allier brutalité et technique, mais peu ont réussi. Malgré des albums de bonne qualité, des groupes comme Napalm Death, Morbid angel, Cannibal Corpse, Deicide ou Obituary n'arriveront jamais à faire aussi bien que Death. Et pourtant, ce sont de sérieux clients. Très fort, je vous dis!

Jetez-vous sur ce disque formidable qui ne peut que vous donner la pêche pour le reste de la journée. Et je vous incite également à vous procurer toute la discographie de ce groupe culte.

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