mardi 9 février 2010

Deep Purple - On the wings of a Russian foxbat

Deep Purple, vous avez compris que j'en étais un fan absolu. Je ne vais pas non plus vous présenter le groupe, j'en ai déjà parlé plus à plusieurs reprises sur ce blog. Deep Purple a sorti au cours de sa carrière une quantité impressionnante d'albums en public, de plus ou moins bonne facture. J'aurais pu vous parler du mythique Made in Japan, une référence parmi les albums live, mais je préfère évoquer un album peu connu mais pourtant terriblement jouissif.

Ce On the wings of a Russian foxbat est un enregistrement datant de 1976, mais paru seulement en 1995. Cette année là, le groupe réalisait là sa treizième tournée américaine et c'est au cours de ces dates que les titres de cet album ont été enregistrés. Deep Purple faisait la promotion de l'album Come taste the band, le guitariste du groupe était le génial Tommy Bolin, et le son se voulait funky.

D'ailleurs, pas moins de 4 titres du dernier album sont présents, et pas des moindres: Lady luck est toujours aussi efficace, et je préfère même cette version à l'originale, le solo de Tommy Bolin est adapté à la scène et rend le tout sautillant. Getting tighter sent le funk à plein nez, et je ne vais pas m'en plaindre. Le riff d'intro me fait toujours un effet monstrueux, et en on entend que Deep Purple sait tenir une scène. Love child continue dans cette voie, le titre est rallongé pour que le public puisse profiter de la forme de ces monstres sacrés du rock. Enfin, This time around est toujours autant gorgé de feeling, une bonne pause, tant sur album qu'en live. Glenn Hughes, le chanteur/bassiste y est impérial.

Et pour les autres titres? Burn, en morceau d'ouverture, est ultra-efficace, bien meilleur que l'originale qui est déjà incroyable. Tommy Bolin a su parfaitement s'approprier le morceau et on pourrait croire, pour un peu, qu'il en est le géniteur. Smoke on the water, plus bondissant que jamais, est suivi d'une reprise de Ray Charles, Georgia on my mind, où Glenn Hughes réalise quelques vocalises. Lazy est peut être le morceau du line-up mythique qui me plait le moins. A vrai, je n'en ai jamais été fan car je trouve qu'il est trop laborieux, et cette version ne déroge pas à la règle. Stormbringer est rendu plus funky, rallongé de plusieurs minutes où le groupe remercie ses fans d'être venus assister à la prestation hors-norme de cette légende de la musique. Le morceau final, Highway star, est accéléré, mais reste plutôt fidèle à l'original. Efficace, parfait pour clore un concert et ne pas laisser un public sur sa faim.

A noter aussi que le groupe joue un morceau de l'album solo de Tommy Bolin. Ce morceau, The grind, ne dénote pas avec le reste et est extrêmement funky. Un grand moment de cet album live. Et la reprise de Don Nix, bluesman de Memphis, intitulée Going down est tout aussi excellente, un grand standard du blues rock repris brillamment par un Deep Purple au sommet de son art.

Deep Purple a connu quelques difficultés avec Hughes et Bolin, toxicomanes notoires à l'époque. Les premiers concerts avec cette formation ont été désastreux, notamment ceux en Indonésie et au Japon. Mais le groupe a eu un éclair de génie au cours de cette tournée américaine et ce serait de la mauvaise foi de dire que cet album est nul uniquement parce que le guitariste d'origine, Ritchie Blackmore, n'en faisait plus partie. Un éclair de génie qui malheureusement ne devait pas durer, puisque que moins de deux semaines après la fin de la tournée américaine, Deep Purple annonçait sa séparation, lassé par les problèmes de drogue, les rivalités internes et les ambitions solo de chaque membre.

Cet album est donc un chant du cygne pour le Purple des années 70's, mais si toutes les fins de carrière pouvaient être aussi brillantes, je ne saurais m'en plaindre! Un album grandiose, certes différent du pachydermique Made in Japan, mais pas moins intéressant pour autant. Un album qui prouve également que Purple sans Ritchie Blackmore n'était pas perdu, loin de là.

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