mercredi 3 mars 2010

Whitesnake - Slide it in

Whitesnake a toujours été perçu comme étant le meilleur groupe qui ait émergé de la dissolution de Deep Purple en 1976. Il faut dire que plusieurs membres de ce derniers ont continué à collaborer au sein du Serpent Blanc: le leader du groupe n'est autre que le chanteur David Coverdale, le claviériste Jon Lord et le batteur Ian Paice y ont continué leurs carrières. En 1984, année où est sorti ce Slide it in, le big rock est à l'honneur. Des groupes comme Van Halen sont à leur apogée. Le rock teinté de blues des premiers albums de Whitesnake ne satisfait plus son leader. Afin d'assurer la pérennité de son groupe, Coverdale décide de l'orienter vers des voies plus commerciales, tout en ne reniant pas son passé. La première mission de Slide it in sera d'assurer une transition en douceur.

Le groupe, outre Coverdale et Lord, n'est composé que de musiciens aguerris. On y retrouve les fidèles Micky Moody et Mel Galley aux guitares, le vétéran Cozy Powell à la batterie et Colin Hodgkinson à la basse. Pas les musiciens les moins doués du marché! Des professionnels qui sauront s'adapter à la nouvelle orientation de Coverdale.
Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça marche du feu de dieu. On retrouve un hard rock certes conventionnel, mais extrêmement pêchu, le mimétisme avec le Van Halen période Sammy hagar est flagrant. Les gros riffs rock sont là, tout comme la voix caractéristique de Coverdale, toute en puissance. Les claviers typés 80's sont également présents, même si ce n'est pas toujours de très bon goût. Je pense à un titre comme Gambler qui laisse plus que d'habitude Jon Lord s'exprimer: le tout sonne incroyablement daté.
Quant aux autres morceaux, impossible de retrouver à redire: c'est particulièrement bien fait, ça donne envie de taper du pied et c'est bien produit. Du travail d'orfèvre, calibré pour cartonner dans des stades. Guilty of love, All or nothing, Hungry for Love, Slow an'easy ont clairement été conçus pour plaire aux fans de hard rock de l'époque, mais les anciens fans de Deep Purple et des premiers albums du Serpent Blanc peuvent s'y retrouver. La coupure est nette, mais malgré tout, l'aspect bluesy, surtout au niveau des guitares, demeure toujours présent. Bref, prise de risques minimum pour David Coverdale et sa bande.

Un grand album pour Whitesnake en 1984, comme d'habitude. Le changement d'orientation musicale s'est fait en douceur et Slide it in a connu un succès énorme, ce qui n'est pas démérité. Le groupe pouvait envisager l'avenir avec sérénité, et ce n'est pas avec les albums suivants comme 1987 et Slip of the tongue que Coverdale & Co allait se vautrer. Le début d'une grande série qui allait faire oublier la période bluesy du groupe, ce qui est dommage car des albums comme Ready an'willing, ou Saints and sinners sont franchement intéressants. Je ne peux que vous inciter à redécouvrir ces trésors oubliés qui vous feront penser aux grandes heures de Led Zeppelin ou Deep Purple.

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