vendredi 12 mars 2010

Gene Simmons - Asshole

Vous l'avez compris, je pense, j'aime Kiss. Pas pour son image à la limite du ridicule, pas pour son merchandising débile. Uniquement pour sa musique. L'un des instigateurs de la musique de ce groupe de légende, c'est Gene Simmons. Mais ce n'est pas parce qu'on s'appelle Gene Simmons qu'il faut tout se permettre. Avec cet album solo paru en 2004, on touche au fond du panier. C'est tout bonnement mauvais. Et je reste poli...

Sur les treize titres que contient cette insulte au bon goût, deux sont corrects (j'ai pas dit bons): Sweet & dirty love et Weapons of mass destruction. Les deux s'apparentent le plus à ce que l'on attend du bassiste de Kiss, à savoir du gros hard rock bien couillu.
Le reste? A oublier... et le plus vite possible. Gene Simmons a été capable d'illustrer à lui tout seul et en un seul album le mot "nul". La reprise de Firestarter de Prodigy a de quoi surprendre au premier abord, mais au bout de quelques secondes, ça devient gavant.
Le summum du ridicule, c'est sur Waiting for the morning light. Une production pourrie, un piano qui sonne comme un clavier Bontempi des années 80 (je suis gentil) et des paroles niaises. Là, difficile de faire pire. Il paraît que Bob Dylan a coécrit ce titre. Un moment d'égarement, je présume.
Beautiful, avec ses claviers ringards et ses chœurs féminins à deux balles sont à pleurer de rire. Asshole relève un poil le niveau, mais en fait ce n'est qu'un vulgaire morceau de punk-rock que ne renierait pas Sum41. Tout est dit.
Now that you're gone retombe dans ce que Simmons a sorti de plus consternant. C'est de la guimauve agrémentée de chœurs d'enfants. No comment!
Whatever turns you on est un petit rock teinté de reggae qui arrive à peine à me faire oublier l'horreur précédente. Dog, Carnival of souls et If I had a gun se laissent écouter sans susciter mon dégoût, mais il s'en faut de peu.
Black tongue? Difficile à décrire, un peu d'électro sur lequel Simmons intervient timidement. Re-bof. On conclut sur I dream a thousand dreams. Nullissime. De la guimauve. Même les titres diffusés dans un dancing réservés aux membres du troisième âge n'arrivent pas à m'exaspérer à ce point. Parce qu'au moins, dans ce genre de lieu, on sait à quoi s'attendre.

Quand Paul Stanley sort un album solo comme Live to win, ce n'est peut-être pas original mais ça reste bon. Idem avec les albums solo de Bruce Kulick ou Ace Frehley. Même certains albums solo de Peter Criss, qui n'est pourtant pas un compositeur de génie, loin de là, sont meilleurs que ce ravage. C'est une ode au mauvais goût, une insulte à la musique. Franchement, Gene Simmons aurait mieux fait de s'abstenir. C'est incroyablement mauvais. Sortir de telles horreurs, ça devrait être sanctionné par la loi. Gene, arrête ta carrière solo, ça vaudrait mieux pour tout le monde. Il y a assez de choses à faire avec Kiss pour ne pas avoir à sortir ce genre de bouses infâmes.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire