vendredi 5 mars 2010

Scorpions - Blackout

Scorpions, vous l'aurez également compris, est un de mes groupes favoris. Près de 40 ans de carrière, quelques rares faux-pas, des albums légendaires, des tubes interplanétaires. Des musiciens talentueux, un chanteur reconnaissable entre mille. Voilà, je pense avoir correctement planté le décor pour vous présenter ce Blackout, paru en 1982.

Rien qu'à la pochette, on a compris que les Germains étaient revenus pour tout casser. Il s'en est fallu de peu que Klaus Meine, le chanteur, perde ses cordes vocales. Après plusieurs opérations et semaines de convalescence, celui-ci peut repasser derrière le micro. Ouf, on a eu chaud, on aurait pu avoir Don Dokken à la place...

Le groupe, en cette année 1982, est au pic de sa forme. Tous les titres, je dis bien tous les titres, sont excellents. Plutôt pas mal. Des classiques à perte de vue. On commence avec un Black out qui prouve que le groupe va tout détruire sur son passage, comme le prouve Klaus Meine et ses cris en fin de morceau. On enchaîne sur un premier hit, Can't live without you, avec son refrain mémorable. Excellent. la suite n'est pas mal non plus: No one like you, et son riff d'anthologie, est un des plus grands tubes des Allemands. Un incontournable. Le genre de morceau qui doit être joué à chacun de leurs concerts sous peine de créer une émeute.
La suite est sans doute un peu moins connue que ces deux morceaux de bravoure, mais tout de même, dire qu'ils sont efficaces et inspirés relève d'un doux euphémisme. You give me all I need commence tel une ballade, puis on continue avec un grand riff comme seul la bande à Rudolf Schenker sait les pondre. Now!, Dynamite et Arizona sont de facture plus classique, mais pas moins impressionnants pour autant. Près de 28 ans plus tard, ça le fait toujours grave. Du grand art, ni plus ni moins...
China white innove quelque peu, c'est le morceau le moins calibré pour la radio, de par sa longueur (7 minutes) et son côté oppressant, lourd, qui ne ressemble en rien à du Scorpions typique. Un grand riff, bien lourd, que n'aurait pas renié Black Sabbath, la voix de Klaus Meine apporte un côté épique pas désagréable. Un morceau qui a peut-être moins marqué les esprits, alors qu'il ne dépareille pas par rapport à certains des chefs d'œuvre conçus par Iron Maiden ou Judas Priest à la même époque.
Scorpions a toujours glissé dans ses albums au moins une ballade, et ce sera cette fois-ci When the smoke is going down. Un morceau brillant, de toute beauté. Scorpions a toujours été le roi du slow qui tue, et ce titre ne déroge pas à la règle. Si tous les groupes qui se plient à cet exercice pouvaient être aussi bons que Scorpions, je ne m'en plaindrais pas...

En ce début de décennie, Scorpions est LE groupe du moment, qui a su conquérir le public sans ramollir son propos. Une véritable prouesse, s'il en est. Produit par leur mentor Dieter Dierks, ce bijou est toujours à la hauteur en termes de production et on ne devine absolument pas que ce grand cru date de 1982. Tous les musiciens sont au top, et j'aimerais également souligner, outre la performance des guitares, le rythme infernal qu'apporte le batteur Herman Rarebell.

Et dire que ce n'est pas fini... Love at first sting et Savage amusement vont, une fois de plus, enfoncer le clou. Les 80's auront vraiment été une décennie magnifique pour les Allemands qui vont cumuler succès critique et commercial.

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