vendredi 16 juillet 2010

Rage against the machine - Evil empire

A l'instar de Van Halen, Rage against the machine fait partie de ces groupes qui ont commencé leur carrière sur un coup d'éclat, un premier album qui a mis tout le monde d'accord. L'Amérique avait été surprise par ce combo de Los Angeles qui véhicule des idées marxistes (plutôt rare au pays de l'Oncle Sam) et qui possède un guitariste extrêmement doué qui sort des sons inédits de son instrument.

Leur premier album éponyme avait été un véritable carton à sa sortie en 1992 et ce n'est rien de dire que les membres du groupes étaient attendus au tournant. Leur deuxième album, Evil empire, paru en 1996, allait montrer un groupe incapable de réitérer cet exploit.

Et pourtant, ce n'est pas faute de mal commencer. Les deux premiers titres, People of the sun et Bulls on the parade, sont pêchus comme il se doit, Tom Morello sort des sons incroyables avec sa guitare (encore heureux que sur la pochette ils indiquent n'utiliser aucun sample ou claviers!). Bref, deux titres qui vont droit au but, contrairement aux joueurs de l'équipe de France de football.

On retrouve par la suite quelques titres sympathiques, comme Vietnow, Revolver ou Year of tha boomerang. Certes moins inspirés que les deux titres cités ci-dessus, mais tout de même fort intéressants. Non, le problème des autres titres... Où est passée l'inspiration, la force des titres du premier album? C'est fade, sans consistance, ennuyeux. C'est encore plus flagrant 14 ans après la sortie de cet album. On y retrouve, je veux bien le concéder, quelques fulgurances qui laissent espérer que tout n'est pas perdu, mais tout de même...

Personnellement, il m'a fallu beaucoup de temps pour accrocher, alors que le premier opus était passé comme une lettre à la Poste un jour sans grève... Je ne saurais dire ce qui s'est passé. Trop de pression de la part du public et de la maison de disques qui préférait les voir adoucir leurs propos, perte d'inspiration, choix de la facilité? Certainement un peu de tout cela.

Cet album a été cependant un succès commercial pour RATM et le groupe le doit principalement à People of the sun et Bulls on the parade. Deux titres franchement excellent sur onze, de la part de RATM, ça fait un maigre bilan... Heureusement que le groupe a su vite rebondir par la suite avec l'excellent The battle of Los Angeles, un grand moment de metal.

Et que dire de cette pochette, un gamin habillé en une espèce de Superman sur un fond jaune chiasseux, à part qu'elle carrément moche? RATM représenterait l'empire du mal? Sur cet album, j'ai du mal à le croire. A mes yeux, les Américains incarnaient la force et le renouveau du metal, mais ici ils sont trop mous et trop consensuels. RATM se devait d'être fort, de donner un coup de pied dans la fourmilière, mais pour le coup, à deux exceptions près, c'est raté... Quelle déception...

Bon, je préfère ceci étant ce Evil empire à la majorité de la production rap-metal qui est sortie par la suite (mouvance incarnée entre autres par Limp Bizkit, de sinistre mémoire), mais RATM ne pouvait pas se contenter de sortir ce genre de choses. Les musiciens du groupe ne manquaient pas de talent et disposaient d'un potentiel bien supérieur à la majorité des groupes à succès de l'époque.

Définitivement, RATM a sorti deux albums valables, le premier (éponyme) et The Battle of Los Angeles que j'évoquais précédemment. Le reste, sans être mauvais, n'est pas franchement indispensable. Après, c'est à vous de voir...

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