vendredi 9 juillet 2010

Marilyn Manson - Antichrist Superstar

Revoici le révérend Manson, la terreur de la très puritaine Amérique. Chaque décennie a eu ses trublions, et en ce qui concerne les 90's, on n'a rien trouvé de mieux aux States que Manson pour emmerder les puritains. Ceux-ci d'ailleurs ne se sont pas gênés pour lui rendre la monnaie de sa pièce: diffamation, concerts annulés, etc. Au fait, pourquoi une telle aversion envers lui? Tout simplement parce qu'il a sorti un album nommé Antichrist Superstar, paru en 1996. Et que dans ce pays, on peut presque tout faire sauf toucher à tout ce qui se rapproche de la religion. Encore heureux que les mœurs ont bien changé, sinon, il aurait eu droit au bûcher!

C'est définitivement avec Antichrist Superstar que la carrière de Marilyn Manson a littéralement décollé. La réputation sulfureuse du disque y a bien sûr contribué, mais il faut reconnaître que la qualité est cette fois-ci au rendez-vous, ce qui n'a pas été le cas avec ses deux précédentes galettes. On peut noter la production monstrueuse de Trent Reznor qui a su parfaitement restituer l'atmosphère glauque du groupe. Le son de guitare est extrêmement puissant, distordu à fond, idéal pour faire chier ses parents (je parle par expérience!). Prenez un morceau comme Tourniquet, ça vous vrille les tympans au fond du cerveau!
Des classiques, cet album en contient à la pelle: Irresponsable Hate Anthem, enregistré dans des conditions live, The beautiful people, le premier tube original du groupe, Mister Superstar (mon préféré!), Angel with the scabbed wings (autre incontournable du groupe) ou le martial et efficace Antichrist Superstar.
Le reste? Du metal industriel, un peu plus original que ce que le groupe avait pu sortir sur Portrait of an American family ou Smells like children, mais pas de quoi s'en relever la nuit non plus. Le groupe est définitivement plus soudé qu'auparavant et ça s'entend. Au-delà d'une image de bouffons pourfendeur des bonnes mœurs, Marilyn Manson -le groupe- a su imposer son style décalé aidé en cela par un marketing ingénieux (le comportement de Manson sur scène lors de la tournée qui a suivi alimentait les rumeurs les plus folles).

Marilyn manson n'a certes pas inventé grand-chose, son mentor de l'époque, Trent Reznor avec son groupe Nine Inch Nails étant déjà passé par là quelques années auparavant. Mais Manson a su pousser le bouchon au-delà du raisonnable et il n'est pas faux de dire qu'à partir de cet album, le disciple a dépassé le maître. Le disque n'aurait sans doute pas connu autant de succès si ses géniteurs n'avaient pas ce côté sulfureux, mais il faut reconnaître que cet Antichrist Superstar contenait de très bonnes choses. Il ne s'agit pas de mon disque préféré de cette décennie, mais il a su me marquer, à sa manière, durablement. Il fait partie de mon top 10 des 90's, pour sûr. Vieux con nostalgique? Oui, j'assume...

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