mardi 6 juillet 2010

AC/DC - For those about to rock (We salute you)

En ce début de décennie, AC/DC semble être le groupe à qui presque tout sourit. Certes, le groupe australien a perdu l'année précédente son légendaire frontman Bon Scott, mais a retrouvé l'énergie des débuts grâce à sa nouvelle collaboration avec le chanteur Brian Johnson. Le combo en a profité au passage pour sortir l'un des albums les plus vendus au monde, Back in black la même année. En 1981, année de sortie de For those about to rock, l'objectif principal était de réitiérer la performance. Objectif partiellement réussi.

Pourtant, l'équipe en place pour Back in black reprend du service sur disque. Le groupe travaille d'arrache-pied pour finaliser un album qui a pour but de faire au moins aussi bien que son prédécesseur. Tâche titanesque s'il en est. Le groupe ressent un peu de lassitude et l'inspiration n'est plus autant au rendez-vous. Des tensions apparaissent au sujet du son que doient avoir les différents instruments, notamment les guitares. Ce sera au final un son tranchant, lourd, qui ne ressemble en rien aux standards du groupe.
La première face du LP ne laisse rien montrer des difficultés lors de la gestation de FTATR. Le titre éponyme semble traîner en longueur, mais la puissance du groupe y est en fait crescendo. Vous avez affaire ici à un morceau-phare, un de ceux qui doivent être impérativement joués live (ce sera généralement le morceau final de chaque concert) et il faut dire que le final avec les coups de canon se prête bien à l'exercice. Une grosse baffe d'entrée, les Australiens nous y avaient habitués. Cependant, ce ne sera pas le seul moment de gloire de cet album. Les morceaux suivants, Put the finger on you, Let's get it up, Inject the venom ou Snowballed sont autant de claques monstrueuses qui font mouche à chaque fois. C'est du très lourd, et effectivement il n'y a rien à redire sur la qualité de ces morceaux.
Le problème vient plutôt de la deuxième partie de l'album. Les titres sont aussi plats qu'un disque solo de Gene Simmons. Non, j'exagère! mais si peu... Bien sûr, on a toujours les grosses guitares des frères Young, les mêmes rugissements de Brian Johnson, mais l'inspiration semble avoir pris ses jambes à son cou. Je sais bien qu'il y aura toujours des gens pour défendre C.O.D., Spellbound ou Breaking the rules, mais à mon humble avis, il n'y a vraiment pas de quoi casser trois pattes à un canard. Heureusement que surnagent les titres Evil walks et Night of the long knives de ce marasme le plus complet. Les trois titres maudits que je viens de citer font partie, je pense, des plus mauvaises chansons du répertoire du groupe.

AC/DC allait d'ailleurs en souffrir, puisque le groupe n'allait pas du tout réussir à atteindre son objectif d'égaliser le succès de Back in black. Certains iront jusqu'à dire que FTATR est un album pourri, opinion à laquelle je suis bien loin de souscrire, mais il faut bien reconnaître que certains titres sonnent creux. Ce n'était qu'hélas le début d'une sale période pour AC/DC, les tensions internes, les pannes d'inspiration allaient se succéder jusqu'à la fin des 80's. Il faudra attendre 1988 et Blow up your video pour pouvoir à nouveau jouir d'un grand album d'AC/DC, ce qui est plutôt long, vous en conviendrez. FTATR est un album plus que recommandable qui n'a pas connu les faveurs du public, mais il est bien meilleur que ce que l'on veut bien en dire.

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