mardi 22 juin 2010

Slayer - Undisputed Attitude

Durant la deuxième partie des 90's, le thrash n'était aps au top de sa forme. Metallica baissait le rythme avec Load et Slayer sortait un album de reprises punk. Exercice particulièrement casse-gueule quand on connaît l'extrêmisme du groupe. L'annonce de cet album m'a franchement laissé dubitatif: Slayer reprenant des morceaux de punk (c'est-à-dire pas les plus élaborés qui soient), que cela pouvait-il bien donner? Un album qui claque certes, mais quasiment sans nuances. Retour sur ce Undisputed Attitude sorti en 1996.

L'instigateur de ce projet était le guitariste Jeff Hanneman, le plus gros fan de punk du groupe. Parmi les groupes qui ont marqué sa jeunes, D.R.I., Verbal Abuse, Minor threat, D.I., The Stooges, entre autres. Autant de groupes que l'on retrouve sur cet album, avec plus ou moins de bonheur. Hanneman s'est rappelé qu'il avait autrefois composé deux morceaux de punk que l'on retrouve ici, Can't stand you et Ddamn, sympathiques et typiquement dans l'esprit de Slayer, mais à mes yeux pas les meilleurs titres de ce Undisputed Attitude.
Les plus gros morceaux de ce disque, ce sera plutôt du côté de Disintegration/Free money et I hate you (Verbal abuse), Guilty of being white (Minor threat), Violent pacification (DRI), Richard hung himself (DI), I wanna be your God (et non pas dog, comme le chantait les Stooges). Les autres reprises? Rien de mauvais, loin de là, mais pas de quoi s'extasier non plus. On passe d'un titre à l'autre sans temps mort, chaque titre ressemblant au précédant. C'est là la plus grosse critique que l'on puisse faire à ce disque.
A noter que l'album se conclut par Gemini, un titre original composé par le chanteur Tom Araya et le guitariste Kerry King. Un excellent titre, lourd, malsain, typiquement slayerien. De loin le meilleur morceau présent sur cette galette. Le début a de quoi vous coller la trouille, tant il est sombre. Puis viennent les soli de King et Hanneman, de bonne facture, suivi par un final de toute beauté. "Walking slow, you could see death sweat!": ça c'est du lourd. C'est ce que j'attendais de Slayer.

Le projet de cet album de reprises m'avait laissé perplexe et à juste titre. Je me doutais bien que cela ne conviendrait pas vraiment à Slayer. Il serait mensonger de dire que les Américains se sont littéralement vautrés car on passe un bon moment, mais rien à voir avec les monuments Reign in blood, South of heaven ou même Divine intervention. Le groupe a montré quelques signes de faiblesse avec ce Undisputed Attitude et ce n'était que le début, puisque l'album suivant, Diabolus in musica confirmera plus largement cette baisse de régime. Des déceptions (tout est relatif) qui prendront fin avec les années 2000. Mais je ne connais aucun groupe qui puisse prétendre ne s'être jamais planté au moins une fois dans sa carrière, cela arrive même aux plus grands, la preuve...

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