vendredi 11 juin 2010

Cinderella - Long cold winter

Cinderella est du même tonneau que nombre de groupes de hard US des 80's, un groupe qui a pondu quelques albums éminemment sympathique au cours de cette décennie, mais qui n'a pas survécu à l'émergence du grunge au cours des 90's. Comme beaucoup de groupes en ce temps là, ses membres étaient sapés et maquillés comme des nanas. Cinderella était pourtant bien composés que de mâles qui savaient pourtant bien jouer de leur instrument (de musique, bande de vicelards!) et qui auraient bien mérité détrôner les plus grands du genre. Leur second album, Long cold winter, paru en 1988, est à mon avis ce qu'ils ont fait de mieux.

Il est certain que s'appeler Cendrillon et pratiquer un rock bien couillu, ça fait désordre. Ce groupe vaut bien plus que son patronyme. De l'inventivité dans les riffs et au chant, il y en a à foison. Bad seamstress blues/Fallin' apart at the seams commence comme un morceau de blues ou de country classique, puis s'énerve au fil de la chanson. Tom Keiffer et Jeff Labar sont d'excellents guitaristes qui ont tout appris de la part d'Aerosmith. Ça riffe fort, ça cogne dur et ça fait mouche à chaque fois. Parmi les autres bons moments de cet album, on trouve également le puissant Gypsy road (le titre-phare de ce disque), Second wind, If you don't like it ou encore le génial Fire and ice. Du grand hard rock calibré pour plaire à tous. Cinderella prouve avec es morceaux qu'il avait des choses à dire et qu'il faisait partie du haut du panier.

Même les ballades, Don't know wat you got ('till it's gone), Long cold winter ou Coming home n'arrivent même pas à m'énerver. D'habitude, les groupes de glam se vautrent lamentablement dans cet exercice à cause du déballage incessant de bons sentiments à deux balles, mais là je ne trouve pas à redire. A noter qu'au cours de ces morceaux, un orgue fait son apparition par intermittence, ce qui ne fait que leur rajouter de la consistance.

J'avais remarqué pour Ratt que le groupe ne faisait pas particulièrement preuve d'originalité. Même si je trouve Long cold winter plus intéressant que Invasion of your privacy, je dois reconnaître que le tout demeure peu original. Le défaut du formatage qu'ont connu les groupe de hair metal des 80's, c'est que tous ces groupes sonnent de la même manière et on a à chaque fois l'impression d'entendre la même chose. Cinderella n'est pas exempt de cette critique même s'il s'en sort mieux que la plupart des groupes de sa génération.

Cinderella savait proposer en ce temps là des morceaux efficaces qui savaient aller droit au but (contrairement à un ballon dans les pieds d'un joueur du PSG ;-)). Des compositions solides qui ne pouvaient que plaire à tous les amateurs de hard rock de l'époque. L'originalité n'est pas toujours de la partie, mais globalement, il n'y pas pas grand-chose à redire sur ce Long cold winter, probablement l'un des meilleurs albums de la mouvance hair metal. A (re)découvrir.

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