mardi 6 avril 2010

Rob Zombie - Hellbilly Deluxe

Rob Zombie était déjà bien connu du public metal pour avoir commis quelques méfaits célèbres avec son précédent groupe, White Zombie. Ce dernier avait publié plusieurs bons albums au cours des 90's, avec des titres formidables comme Thunderkiss'65 ou More human than human.
Malgré, Zombie n'a pas obtenu la consécration qu'il pensait mériter avec ce groupe et a préféré voler de ses propres ailes. Bien lui en a pris, car nous n'aurions jamais cet Hellbilly Deluxe, paru en 1998.

En solo, Rob Zombie ne change pas trop de style par rapport à son ancien groupe. Un univers de film d'horreur de série Z, quelques bruitages, une rythmique martiale et des grosses guitares bien incisives. Tout au plus peut-on remarquer que l'aspect industriel de la musique de Rob Zombie a été renforcé. Il aurait eu tort de se priver, le père Rob: un groupe comme Rammstein était en train de cartonner à l'époque et il aurait dommage de ne pas suivre la même route que les Allemands. D'autant plus qu'il a su bien s'entourer. En quittant White Zombie, il a embarqué dans ses bagages le batteur John Tempesta. Il a recruté par la suite le guitariste Mike Riggs, un métronome humain d'une rare efficacité à défaut d'être d'une grande technicité. Le bassiste Rob "Blasko" Nicholson (futur Ozzy Osbourne) a été la dernière recrue de choc de Rob Zombie.

Le résultat de cette association est pour le moins détonnant. Sur les treize titres figurent une intro et une outro ainsi que trois interludes, toujours aussi remplis de samples de films d'horreur (un domaine qu'affectionne au plus haut point Rob Zombie). Par contre les véritables huit titres restants sont des tueries: Dragula est un tube en puissance. Dans des soirées goth glauques (mais pas seulement), des titres commes Superbeast, Demonoid phenomenon, Living Dead Girl ou Spookshaw baby font toujours leur petit effet. Impossible de ne pas taper du pied sur des morceaux aussi excellents que ceux-ci.
A noter aussi que le batteur de Motley Crue, Tommy Lee, participe sur les morceaux Meet the creeper et The ballad of resurrection Joe and Rosa Whore. Déprimé par son divorce avec la siliconée Pamela Anderson, Lee squattait chez le producteur Scott Humphrey qui était derrière les manettes pour Hellbilly Deluxe. Zombie voyant cela, il lui aurait lancé: "Mec, au lieu de rester à glander, viens jouer sur mon album!" Au bon endroit au bon moment, donc.

Hellbilly Deluxe n'est sans doute pas l'album ultime de metal industriel. Rammstein, Ministry ou Killing Joke ont sorti bien mieux, mais c'est sans doute l'un de ceux qui est le plus connu du grand public. Il faut bien dire aussi que l'utilisation dans la B.O.F. de Matrix de Dragula y a beaucoup contribué. Sans doute pas le plus inspiré, mais très certainement l'un des plus efficaces. D'ailleurs, à vrai dire, Rob Zombie n'a jamais réussi à ressortir un album aussi bon que cet Hellbilly Deluxe. Dommage, car le monsieur ne manque pas de talent. Un jour peut-être...

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