mardi 27 avril 2010

Gary Moore - We want Moore!

Gary Moore est, pour ceux qui l'ignorent, un des guitaristes qui ont joué dans Thin Lizzy. Un génie de la six-cordes qui joue vite et dur, un guitar-hero qui a influencé entre autres un certain Yngwie Malmsteen. Mais en dehors du groupe irlandais, Moore était tout sauf perdu. Après avoir sorti des albums magnifiques comme Corridor en 1982 et Victims of the future en 1983, le père Moore décide de se lancer dans une tournée mondiale gigantesque avec le guitariste Neil Carter, le bassiste Craig Gruber et le batteur Ian Paice (oui, le fameux batteur de Deep Purple).
La scène peut être un exercice casse-gueule pour de nombreux artistes, mais Moore s'en tire sans aucun problème comme le prouve ce We want Moore! paru en 1984.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que Gary Moore savait tenir une scène. Pas étonnant avec des titres aussi magnifiques que Murder in the skies, Shape of things ou Victims of the future en ouverture. D'emblée, on est frappé par la puissance des compositions et par la dextérité de ceux qui les interprètent. Au cours de cette première moitié de décennie, Moore et ses sbires sont au sommet de leur art et il n'y a pas grand-chose à redire, si ce n'est que les titres studio paraissent bien fades en comparaison de ceux présents sur ce live explosif!

Cold hearted est plus lent, plus lourd, mais certainement pas moins efficace. Une bonne pause qui permet à Moore de montrer à son public tout son talent en fin de morceau, à l'occasion d'un solo endiablé. Ce type est vraiment un pro et le public lui mange dans la main. Et ce n'est pas avec End of the world et Back on the streets que les choses vont se calmer. On a toujours affaire à du gros rock sans concession et on regrette juste une chose, c'est de ne pas avoir vu le groupe à cette période! Pourquoi je ne suis né qu'en 1982???

A partir de ce moment précis, Moore et sa bande calment un peu le propos avec l'instrumental So far away, sympathique mais il est un peu surprenant de retrouver ce genre de titres sur un live. Puis vient le plus grand classique de Gary Moore, Empty rooms, une ballade sur laquelle la voix de Moore se confond presque avec celle de Glenn Hughes. Une voix chaude, profonde, presque soul, qui fait particulièrement merveille sur ce titre.
Heureusement, le groupe revient aux affaires avec Don't take me for a loser et Rockin' and rollin', deux brûlots terriblement efficaces. Bref, à part deux titres plus calmes, l'adjectif qui correspond le mieux pour qualifier cet album en public est explosif. Des premières aux dernières secondes, on sent qu'il y a le feu dans le public et sur scène. Je ne crois pas que quiconque à l'époque s'en soit plaint.

Ce live est un instantané de Gary Moore au cours de la tournée Victims of the future. C'est un live costaud, lourd, brut de décoffrage, un disque d'hommes si je puis m'exprimer ainsi. Un grand moment de rock'n'roll comme on n'en fait plus et c'est bien dommage d'ailleurs. C'est assez dommage que par la suite, Gary Moore ait décidé d'emprunter une voie plus bluesy par la suite car il avait largement le talent pour réussir à s'imposer sur la scène hard rock des 90's. Pas grave, on se contentera largement de ce qu'il a enregistré dans les années 80 et ce live est la parfaite illustration que nous avions affaire ici à un grand du rock. Chapeau bas, Mister Moore!

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