mercredi 19 janvier 2011

AC/DC- Who made who


Pour de nombreux fans, il est indubitable qu'AC/DC a traversé une période de vache maigre entre, je dirais, les années 1983 et 1988 (on peut chipoter sur une année, mais c'est à peu près la réalité). Pourtant les albums parus au cours de cette période, sans être le sommet de la carrière des Australiens, n'étaient pas foutrement mauvais comme l'ont démontré Flick of the switch ou Fly on the wall. D'autant plus que les tournées qui ont suivi ces albums étaient toujours attendues avec impatience. Non, ce n'était pas là qu'il fallait chercher les premiers signes de lassitude, mais plutôt du côté de Who made who, publié en 1986.

En fait, voici la genèse de cet opus: l'auteur à succès de romans d'épouvante, Stephen King, grand fan du groupe devant l'Eternel, cherchait à ce que celui-ci écrive la bande-son d'un film issu de son roman. Passons sur le film (un nanar) et intéressons-nous sur la musique. Les Australiens n'étaient pas très partants pour écrire tout un album pour ce film et ont proposé la chose suivante: écrire un titre avec un ou deux instrumentaux et compléter le reste d'un disque à venir avec des titres choisis par King lui-même dans la discographie passée des frères Young.

Ce qui fut dit fut fait et on a obtenu Who made who, avec un titre du même nom et deux instrumentaux, D.T. et Chase the ace. Le premier est un titre de bonne facture, qui permet de penser que le groupe en avait encore pas mal sous la pédale. De bon augure pour l'avenir. D.T. et Chase the ace sont sympathiques, mais on a un peu de mal à voir où le groupe a voulu en venir. Ce n'est clairement l'exercice de prédilection d'AC/DC. Aussi vite écouté, aussi vite oublié.

Le reste, c'est du déjà connu, deux titres de Back in black, un de For those about to rock, deux de Fly on the Wall et un titre plus ancien exhumé de Dirty deeds done dirt cheap, Ride on. Ce dernier est en fait la véritable surprise, parce que pour le reste, King ne s'est vraiment pas foulé.

Le problème avec cet objet (j'ai vraiment trop de mal à l'appeler album), c'est que c'est un best-of qui ne dit pas son nom. Si vous avez déjà toute la discographie d'AC/DC, inutile de s'encombrer avec cette galette, sauf si vous êtes un défenseur acharné du titre éponyme ou si vous êtes un collectionneur forcené.

Une arnaque de plus à mettre au compte des maisons de disques. Bah, une de plus, oui. Pourquoi s'en priver, puisque ça marche... Dommage que ce disque n'ait pas été présenté à l'époque pour ce qu'il est vraiment, à savoir une compilation des meilleurs titres des frères Young, cela aurait laissé moins d'amertume auprès des fans du monde entier...

2 commentaires:

  1. Pour ce qui est du best of déguisé en BO de film. Le groupe a un peu fait la même chose avec Iron Man 2 non ? D'autant plus qu'il n'y a aucun inédit cette fois-ci.

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  2. C'est vrai. et c'est bien pour ça que je ne l'achèterai pas.

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