mercredi 22 décembre 2010

Poison - Look what the cat dragged in


Bon, je vous vois arriver avec vos gros sabots. Non, le chroniqueur n'a pas viré de bord! Il est vrai que les mecs(?) de Poison ont toujours eu un look plus ridicule que la moyenne des groupes de glam des 80's (et ce n'est pas un mince exploit!). Mais on parle de musique sur ce blog, et le reste on s'en fiche, non?
Le combo américain avait autant de fans et de détracteurs. Pourtant, quand on y réfléchit bien, que proposait Poison sur ce premier opus, paru en 1986? Des brûlots de rock, avec des grosses guitares, des riffs simples mais efficaces, des textes orientés sexe, fête et rock'n'roll, tout simplement. Une recette qui ressemble étrangement à la formule utilisée par des groupes comme AC/DC ou Kiss.

Poison, très clairement, a su être représentatif de son époque. Il n'était guère original, je vous l'accorde, mais ce n'était pas le seul groupe de ce style à souffrir de ce défaut. Des titres qui vous droit au but, un groupe qui n'a pas la prétention de révolutionner le style et qui a juste pour but de vous faire passer un bon moment, rien de mal à cela me semble-t-il...

Parmi les dix titres proposés sur cet album, plusieurs sont devenus des classiques du groupe: Talk dirty to me, Look what the cat dragged in et surtout I want action. C'est on ne peut plus efficace: une fois entendu, une fois mémorisé à jamais. Pas le temps de s'ennuyer une seconde: ce disque est vraiment un hymne à la fête. En ce sens, en peut dire que Poison avait ce petit côté "branleur" que l'on retrouvait sur les premiers Guns'n'roses ou Motley Crue. En ces temps de grisaille, cela ne peut pas faire de tort.

D'autant plus que la production n'a pas trop souffert du temps qui passe, et on devine difficilement que cet album a été publié au milieu des années 80, chose que l'on ne peut pas concéder pour les premiers Motley Crue ou Warrant, au hasard. Les musiciens ont sans nul doute un look plus que risible, mais en ce qui concerne leurs compétences en matière de rock'n'roll, rien à redire. Brett Michaels a une voix plus que correcte, ce qui change des voix de canard que l'on entend chez Ratt ou Warrant. CC DeVille sait parfaitement se débrouiller avec un manche de guitare et nous pond des riffs diaboliquement efficaces et des soli bien troussés, la section rythmique, représentée par le bassiste Bobby Dall et le batteur Rikki Rockett, fait bien plus que servir de métronome.

Poison a montré dès son premier effort qu'il fallait compter sur lui, et l'avenir lui a donné raison. Il est clair que le look glamouze en a rebuté plus d'un, je peux le comprendre, mais il est tout aussi évident que ce groupe était tout sauf dénué de talent. La génération suivante, celles des Nirvana, Pearl Jam and Co ne s'est pas gênée par traîner la mouvance glam dans la boue et Poison en a pâti, mais c'est injuste dans le sens où ce sont les excès et le mode de vie des groupes de glam et non pas la musique qui a été critiquée.

Look what the cat dragged in n'est sans doute pas le disque le plus original qui soit, mais il atteint très facilement son but, à savoir vous divertir. Maintenant, à vous de voir si vous pouvez vous concentrer sur la musique et ignorer ce qui va autour.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire