mercredi 8 décembre 2010

Overkill - Bloodletting


Overkill a beau faire partie des seconds couteaux du thrash, il n'en demeure pas moins increvable. Pourtant, qui aurait parié un kopeck sur ce groupe certes de qualité, mais pour qui l'efficacité prime sur l'originalité et qui ne s'est pas beaucoup renouvelé depuis ses débuts? Pas moi, je l'avoue. Près de 25 ans après ses débuts discographiques, Overkill est toujours là, fidèle au poste, malgré le fait que le groupe ne soit jamais devenu le nouveau cador du thrash. Autant d'années, avec autant de changements de musiciens, de galères et de petits succès. Bloodletting, publié en 2001, en fait incontestablement partie.

Pour ce qui est de la musique, je vais être bref, on reste en terrain connu. On ne va pas s'en plaindre, car l'ensemble est globalement bon. On retrouve ce qui a fait la marque de fabrique du groupe: la voix nasillarde de Bobby Ellsworth, la basse qui vous vrille l'estomac dans les talons de DD Verni, des riffs de guitares acérés et un cogneur de fûts qui frappe comme si sa vie en dépendait.
Sur l'état de la boucherie Overkill, vous trouverez des morceaux de premier choix: le titre d'introduction, Thunderhead, efficace en diable, What I'm missin' qui enfonce le clou, ou les deux tueries finales, My name is pain ou Can't kill a dead man.

Cependant, je dois reconnaître que le groupe a tenté quelques petites choses, afin d'apporter une couleur, une nuance plus sombre à leur musique. Personnellement, j'accroche moins aux morceaux en question (Bleed me, Death comes out to play, Left hand man ou Blown away) mais je me refuse toutefois à dire que ce sont de mauvaises chansons. C'est juste qu'elles sont moins immédiates que ce que les Américains ont l'habitude de proposer, et cela surprend.

Pour le reste, comme je l'ai déjà indiqué, vous n'êtes pas en terrain inconnu et si vous avez aimé les albums précédents comme WFO ou From the underground and below, vous aimerez forcément celui-ci, même si Overkill vous présente une facette de sa personnalité moins immédiate.

Je ne trouve pas grand-chose de plus à dire au sujet de ce groupe, très bon au demeurant, mais qui reste malgré tout un inconnu comparé aux géants du genre tels Metallica ou Megadeth qui, eux, ont bien évolué depuis leurs débuts. Vous me direz: "on ne change pas une formule qui marche" et vous auriez bien raison. Mais avec le temps, les mêmes ficelles continuent à lasser et il est effectivement plus que temps qu'Overkill se décide un peu à expérimenter.
Il y aura toujours des fans qui refuseront que leur groupe fétiche change un peu la donne (dites aux fans d'AC/DC de faire autre chose que du AC/DC, pour voir!), mais je fais partie de la seconde catégorie qui préfère qu'un groupe prenne des risques, quitte à se casser la figure.
A vous de voir dans quelle catégorie vous vous classez. Mais pour ce qui est de ce Bloodletting, vous pouvez y aller en toute confiance, c'est un bon disque.

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