mercredi 9 mai 2012

Sodom - Mortal way of live


Sodom avait emprunté une voie black puis thrash et ses premiers méfaits n'étaient pas passés inaperçus. Et c'était amplement mérité, les EPs In the sign of evil et Expurse of sodomy, ainsi que les LPs Obsessed by cruelty et Persecution mania contenaient de véritables pépites qui ne pouvaient qu'attirer le soutien des fans de metal du monde entier. Maintenant que le monde savait de quoi les Allemands étaient capables en studio, il fallait montrer ce que Sodom pouvait faire sur une scène. Et ce Mortal way of live, publié en 1988, allait prouver que le phénomène Sodom était tout sauf épéhémère.

Ce live fait une part belle aux titres du petit dernier, Persecution mania, paru l'année précédente. A juste titre, tant ces morceaux savent toucher le cœur du public en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Persecution mania, la reprise de Motorhead Iron fist, Electrocution (où le guitariste Frank Blackfire nous propose un solo du feu de dieu), le simplissime et tubesque Bombenhagel ou encore le final Conjuration sont des hymnes thrash.
Le son est brut de décoffrage, cru, tout comme l'était Sodom à l'époque. C'est bon et on se dit qu'on aurait bien aimé être à ces concerts de 1988 enregistrés principalement, et c'est bien normal, en Allemagne. Cet album a su parfaitement restituer l'ambiance qui régnait dans ces concerts, et c'est avant tout le but premier de ce genre d'albums.

Même les titres les plus anciens et plus orientés black sont impeccablement interprétés: Outbreak of evil confirme qu'il est un titre génial et Obsessed by cruelty et son introduction lourde arrive autant à nous coller la chair de poule que sur la version studio. La première formation du groupe, à savoir Tom Angelripper au chant et à la basse, Frank Blackfire (Guitares) et Chris Witchhunter (batterie) était une véritable machine de guerre, un rouleau compresseur qui ne faisait pas de quartiers. Que du bon, je vous dis!

Je suis bien d'accord avec ceux qui affirment que ce disque n'apporte pas grand chose et qu'il peut être considéré comme un best-of des premières années. Mais quand un groupe est aussi bon, pourquoi s'en priver. Je pense que pour le groupe, ce live était un moyen de mettre un point final à ces premières années black-thrash, sans concessions, et de commencer à se tourner vers l'avenir, avec une musique somme toute plus élaborée. Ce n'est pas les albums suivants, Agent orange, Better off dead ou Tapping the vein qui me feront changer d'avis.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire