mercredi 23 mai 2012

Blue Oyster Cult - Agents of fortune

Blue Oyster Cult a toujours été considéré comme le Black Sabbath du pauvre. Dommage, parce qu'il a sorti plusieurs pépites comme Secret Treaties ou le fabuleux live On your feet or on your knees. Peut-être leur manquait-il une personnalité plus affirmée ou un hit planétaire... Ce hit va arriver avec ce Agents of fortune paru en 1976.

On commence avec This ain't the summer of love, de facture classique, mais particulièrement efficace comme morceau d'ouverture. J'aime particulièrement le refrain, plus d'un rocker à cette époque a dû le chanter sous la douche! True confessions est nettement plus calme, on sent comme une influence Supertramp. A vrai dire, le groupe de Rodger Hodgson est à son apogée à ce moment là, donc pas anormal que cela ait inspiré le Culte de l'Huître bleue.
Le tube dont je parlais à l'instant, le voici: (Don't fear) the Reaper. Un riff en arpèges reconnaissable entre mille, des chœurs juste ce qu'il faut, bref tout pour séduire un très large public sans tomber dans la guimauve. Même aujourd'hui, ce titre est encore réclamé par tous les fans lors des concerts du groupe.
E.T.I. (extra terrestrial intelligence) est un bon mélange de Black Sabbath et d'Aerosmith, l'un des tous meilleurs morceaux de cette galette. The vengeance of Vera Gemini, légèrement plus calme, est dans la même veine et voit l'apparition de Patti Smith, égérie punk connue pour sa carrière solo.
Sinful love, Morning Final Tenderloin ou Debbie Denise nous montrent un groupe de rock qui connait son affaire mais qui - il faut bien le reconnaitre - manque de personnalité. Nous sommes un groupe de rock, mais on ne monte pas trop fort le son... Heureusement que Tattoo Vampire permet au groupe de s'affirmer un peu plus.

Le groupe avait proposé des titres foncièrement plus rock, plus couillus par le passé. Il semble que Blue Oyster Cult ait muté pour pouvoir atteindre un plus large public, ce que lui permet Don't fear the reaper. Par contre, pour le manque de personnalité, on reviendra plus tard, les huîtres ne pas encore totalement affirmées. Dommage, je pense que c'est cela le problème majeur de ce groupe. Cela leur fera louper le coche, à l'instar d'Uriah Heep qui n'arrivait pas à se défaire de l'image de suiveurs de Deep Purple, Blue Oyster Cult n'arrivera pas totalement à se démarquer de Black Sabbath.

On ne refera pas l'histoire, par contre ce qui est possible de faire, c'est de vous conseiller de vous pencher sur toute la discographie de Blue Oyster Cult, sur ce Agents of fortune ainsi que sur les deux albums pré-cités en particulier, car ils en valent vraiment la peine.

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