mercredi 4 janvier 2012

Thin Lizzy - Bad reputation

Thin Lizzy reste un groupe irlandais trop méconnu, alors qu'il n'aurait pas démérité d'avoir un succès à la hauteur de la qualité de ses chansons. Révélé en 1976 par les excellents Jailbreak et Johnny the fox, les Irlandais se devraient de remettre le couvert pour leur prochain album, enregistré et publié en 1977, Bad reputation.

Au fait, pourquoi une mauvaise réputation? Pour des raisons extra-musicales certainement, parce que là encore, au niveau musique, on a le droit à du bon vieux hard rock, avec une production aux petits oignons signée Tony Visconti.

Un travail d'orfèvre où la encore rien n'est à jeter. Bien sûr, rien d'original par rapport aux albums précédents: du bon hard, agressif juste ce qu'il faut, la voix chaude de Phil Lynott est toujours là où l'attend, les deux guitares de Scott Gorham et Brian Robertson nous proposent des riffs incroyables et des harmonies guitaristiques remarquables (probablement les meilleures jamais entendues). Et la batterie de Brian Downey nous offre un groove comme on n'en trouve pas assez dans le rock.

Parmi ces 9 pépites, difficile de faire un choix, mais je me lance quand même : le titre introductif Soldier of Fortune, nous propose de superbes harmonies et soli, Downey place bien le morceau dans le contexte avec ses roulements de tambour. Le titre éponyme est ultra efficace, un riff de toute beauté, avec un refrain qui ne l'est pas moins. Killer without a cause offre un riff dantesque qui fait comprendre à tout le monde qu'on ne plaisante pas et propose un accompagnement à l'acoustique qui ne dénote pas avec le reste. That woman's gonna break your heart est tout en finesse, avec toujours ses harmonies de guitares (dommage que Gorham et Robertson ne pouvaient pas se blairer, parce que leur association était magique).
Et pour moi, le meilleur morceau de l'album, le final ultime, est Dear Lord, qui est en fait une prière de Phil Lynott, conscient de là où mènerait sa dépendance aux drogues. Quelle partie de basse, majestueuse, à l'inspiration quasi-divine et franchement émouvante! Du grand art!

On comprend malheureusement avec ce morceau que le temps est compté et qu'il faut profiter au maximum de l'œuvre du grand Phil. Je vous conseille, outre les albums sus-nommés, de vous pencher sur Renegade et Thunder and Lightning qui valent largement le détour.

En attendant, si je ne devais retenir qu'un seul album de ce groupe de légende, je vous recommande Bad Reputation qui, j'en suis sûr, fera votre bonheur.

1 commentaire:

  1. Personnellement, si je devais citer le disque idéal pour découvrir Phil Lynott et ses boys, ça serait le Live And Dangerous de 1978.Mais, de toute façon, rien n'est à jeter de ce groupe magique.

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