mercredi 18 janvier 2012

Santana - Caravanserai


Santana est connu pour avoir osé la fusion entre le rock et les musiques latino-américaines. Le jeu et le son de guitare Carlos est reconnaissable entre mille. Les trois premiers albums ont connu un succès considérable, bien aidés en cela par des titres comme Jingo-Lo-Ba, Evil ways, Soul sacrifice, Oye como va, Samba pa ti, Black magic woman et j'en passe.
Cependant, Santana s'est aperçu qu'appliquer toujours la même recette a fini par lasser le public.
Pour ce quatrième album, publié en 1972 Carlos Santana a voulu intégrer un peu de jazz pour élargir ses horizons. Et ça s'entend.

Bien sûr, tout n'est pas inspiré par ce style de musique. L'introduction, Eternal caravan of reincarnation, avec ses ambiances arabisantes, fait bien sûr penser aux longs convois de chameaux menés par des Bédouins dans le Sahara qu'on appelle justement des caravansérails.

On retrouve le fameux cocktail rock + musique latine dans plusieurs titres qui, personnellement m'enthousiasment au plus point. Je pense notamment à des titres comme Wave within, Look up (to see what's comin' down), Just in time to see the sun et Stone Flower. Lorsque j'écoute ces deux dernières, je ferme les yeux et je me crois sur une plage, quelque part au Mexique, sur une chaise longue, en train de siroter un verre de mescal. C'est ça la magie de la musique de Santana, et ça fait du bien surtout pendant les froides journées d'hiver!

Tout cela est bien beau, mais reste de facture classique. Des titres aux influences plus jazzy, vous en trouvez notamment sur Song of the wind, All the love of the universe, Future Primitive, La Feuta Del Ritmo ou encore sur Every Step of the way. Et tous ces titres passent bien, aidés en cela par une formation au top de sa forme.

En 1972 Santana (le groupe) comprend entre autres, outre Carlos Santana au chat et à la guitare, Neal Schon (futur Journey) à la seconde gratte, Mike Schrieve (batterie) et Greg Rolie aux claviers. Bref, pas les plus mauvais musiciens que cette Terre ait engendré!

L'ensemble se tient fort bien et même pour les personnes réfractaires au jazz (dont moi-même), le plaisir à écouter du Santana est intact. C'est du premier choix, sans aucun doute. Bon, c'est sûr que si vous êtes un fan récent du guitariste mexicain, et que vous adorez Maria Maria, et tous ses albums parus dans les années 2000, vous risquez d'être perdus.

L'innovation a permis au groupe d'avancer et d'explorer de nouvelles sphères tout en gagnant de nouveaux fans. Et c'est mérité, le Santana des années 70 est très inspiré. Profitez-en, les bouses des années 1980 sont encore loin!

Hé les gringos, écoutez-moi ça, vous ne serez pas déçus du voyage entre le Sahara et le Mexique!

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