mercredi 3 octobre 2012

Krokus - Metal Rendez-vous

Krokus est un groupe de hard rock suisse, typiquement dans la veine d'AC/DC. Ce Metal rendez-vous, paru en 1980, voit l'arrivée du chanteur Marc Storace. Ce dernier possède un organe très proche de Bon Scott, le chanteur d'AC/DC décédé peu de temps avant la sortie de l'album.
Ce mimétisme vocal possède un avantage, c'est qu'il a poussé un public conséquent à s'intéresser à la musique des Helvètes. Le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est à partir de ce disque que les choses ont commencé à bien marcher pour eux.

Je reconnais qu'au niveau originalité, ce n'est pas là qu'il faut chercher. L'ombre d'AC/DC n'est pas loin, mais le groupe possède sa propre personnalité. On commence par un Heatstrokes tout en force, fleurant bon les 70's: le public européen ne s'est pas trompé et ce titre est arrivé en tête des charts anglais. Pas mal pour un groupe sorti d'un coin perdu en Suisse. Bedside radio fait taper du pied comme jamais et montre que Krokus sait composer des hits et Come on n'est pas en reste. Ces trois titres donnent les mêmes symptômes que lorsqu'on écoute du AC/DC: une envie irrépressible de taper du pied, de jouer de l'air-guitar et de remuer de la tête. C'est grave docteur?
Streamer nous permet de nous accorder une pause: après trois titres tout en sauvagerie, il faut bien ça pour s'en remettre... Plus calme que les morceaux précédents, Streamer nous montre que Marc Storace n'est pas qu'une pâle copie de Bon Scott. Shy kid reprend les choses à leur rythme et une fois de plus, on se dit que les bougres ne peuvent pas prétendre ne jamais avoir écouté Angus Young and Co.
Tokyo Nights a une influence reggae qui me fait penser au titre Is there anybody there? de Scorpions (paru sur l'album Lovedrive en 1979), sympathique sans être essentiel. Lady double dealer n'est pas une reprise de Deep Purple, mais il sent les 70's à plein nez: un hard rock râpeux à souhait, teinté de blues, avec un chanteur déchaîné. Rien d'original, mais diablement efficace. Et la suite est du même tonneau: Fire, No way et Back Seat rock'n'roll sont l'incarnation même du hard rock, au sens dans lequel on l'entend aujourd'hui. Pour ce dernier titre, certains riffs me font penser à Girls got rhythm d'AC/DC (album Highway to hell, paru en 1979).

Je le répète, Krokus ne prétend pas avoir inventé le fil à couper le beurre, mais il n'y a pas à dire, c'est d'une rare efficacité. Arrivé plus tard qu'AC/DC, Krokus n'aura jamais autant de popularité que les Australiens, même si cet album leur a ouvert de nombreuses portes: ils ont pu ouvrir à de nombreuses reprises pour des groupes plus réputés, ce qui leur a permis de se faire connaître à l'échelon mondial.

Bref, du bon hard, que je recommanderais volontiers à tous les fans de hard rock typé 70's en général, aux fans d'AC/DC en particulier, et plus précisément aux inconditionnels de la période Bon Scott allergiques à la voix de Brian Johnson. Une alternative plus que crédible, sans prétention mais tout aussi intéressante.

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