mercredi 17 octobre 2012

Motley Crüe - Too fast for love

De Motley Crue, l'image que l'on retient le plus, c'est ce groupe fringué comme des gonzesses, maquillé comme une voiture volée. Ou encore les déboires du batteur Tommy Lee avec la cruche siliconée Pamela Anderson. Dommage, car ce groupe vaut bien mieux que ça. J'aurais pu vous parler du magnifique Shout at the devil, mais j'ai pensé que ce serait trop facile. J'ai préféré me concentrer sur leur premier album publié en 1982, Too fast for love. Une nouvelle preuve que le combo américain vaut plus que ce que l'on a pu lire dans la presse people...

Mottley Crue, c'est avant tout du gros rock, pas fin pour deux sous, mais du rock. Le look de ceux qui le jouent, on s'en fiche pas mal après tout. Et ce serait bien dommage de s'en priver, car ce premier opus est une merveille. Du hard comme on l'aime, furibard, rageur, de la part d'un groupe qui avait à l'époque la dalle.
Impossible de résister à des tueries comme Live wire (rien à voir avec AC/DC, sauf le nom). Rien que ce titre donne envie de taper du pied comme si sa propre vie en dépendait. Mick Mars est vraiment un excellent guitariste, le fait d'être tout le temps resté en retrait par rapport à Tommy Lee ou au bassiste Nikki Sixx mérite tout mon respect: pendant ce temps il a pu peaufiner un jeu de guitare inspiré qui a fait la réputation du groupe. Ceci étant, Sixx est un sacré compositeur, et ce n'est pas des titres comme Piece of your action ou Take me to the Top qui me feront prétendre le contraire. Ce sont des titres bien torchés, d'une efficacité sans pareille, qui ne demandent qu'à exploser devant un public.
Aucun morceau proposé ici n'est à jeter, c'est déjà une bonne performance pour un premier album issu d'une bande hétéroclite (a motley crew) pour laquelle personne n'aurait parié un dollar. Starry action, Too fast for love ou On with the show (quel soli de guitare!!! Vince Neil chante comme un dieu sur ce titre) confirment que le groupe a un potentiel énorme. Là aussi, ce sont des tueries sur scène.
On pourrait trouver à redire sur la qualité de morceaux comme Come on & dance ou Public enemy #1, mais ce serait uniquement pour chipoter. Le seul gros point noir que je remarque, c'est la production faiblarde. C'est pourtant Michael Wagener qui a produit ce disque, ce dernier nous a habitué à beaucoup mieux que ça. Le budget alloué pour cet album devait être certainement ridicule, je ne vois que cela comme explication.

Motley Crue nous proposait en cette bonne année 1982 un album de hard rock sans prétention mais diablement efficace. J'avoue que je ne m'y suis intéressé que sur le tard, notamment à cause de la réputation sulfureuse que le groupe traînait. Autant dire de mauvaises raisons. J'adore ce disque qui nous révèle un futur grand de la scène hard et Shout at the devil allait le confirmer. Ce qui est vraiment dommage, c'est que les membres du groupe se soient sentis obligés d'en faire des caisses. La musique suffisait amplement.
Un classique des années 80's, un must, impossible de résister au talent des ces quatre mecs qui avaient alors envie de bouffer le monde. Dommage que le succès les ait pourris à ce point...

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