mercredi 29 février 2012

Dire Straits- Communiqué

Dire Straits, c'est avant tout l'aventure d'un seul homme, Mark Knopfler. Un chanteur efficace, aux influences blues et country. Mais c'est surtout un son de guitare unique, souvent copié, jamais égalé. En cette fin de décennie, c'est l'une des nouvelles sensations musicales. Leur précédent album, éponyme, avait apporté son lot de tubes, Down to the waterline et l'incontournable et indémodable Sultans of Swing.
Mais en 1979, pour leur second album, il fallait confirmer, et en général, c'est bien plus compliqué que de percer.

Je vous rassure tout de suite, Dire Straits fait ce qu'il fait de mieux et rien n'est à jeter. Le tout est dans la plus pure lignée de l'album précédent. Ce Communiqué commence avec le fabuleux Once upon a time in the west, un bon rock aux influences country indéniables, calme, très inspiré. Encore une fois, ce son de guitare très cristallin, pur. Je crois que je n'aurais jamais assez de mots pour le décrire.
Toujours dans le gros rock, je vous conseille également de poser une oreille sur les titres Lady Writer et Single-handed sailor, avec leurs grands riffs, et une marque de fabrique typiquement knopflerienne. D'ailleurs, Lady writer deviendra lui aussi un gros tube qui passe régulièrement à la radio.

Ce qui change toutefois du précédent album, c'est l'utilisation plus poussée de la guitare acoustique. On la retrouve sur la moitié de l'album, avec des titres comme Where do you think you're going? et Portobello Belle, deux classiques qui ont été joués régulièrement en concert.

Le titre Communiqué, lui, aurait pu très bien être joué dans l'Ouest américain, au XIXème siècle, dans un saloon miteux. C'est l'impression que donne ce morceau qui, pour ne pas changer, est excellent.

Le dernier titre, Follow me home, est ce que j'appelle une caresse musicale. Le flux et le reflux des vagues. la basse qui reprend le même rythme que les vagues. Une guitare sèche accompagnant un Mark Knopfler qui chante tout doucement, à la limite du murmure. Une guitare électrique très light qui enrobe le tout. Une chanson idéale pour vous endormir en rêvant que vous êtes sur une île paradisiaque. C'est une conclusion magnifique à un album qui ne l'est pas moins.

Le groupe n'a cependant pas réitéré le succès du précédent album et pire, ce Communiqué sera un bide commercial. Injuste, car il s'agit là d'un de leurs meilleurs albums. Des dissensions internes s'ensuivront, le frère de Mark Knopfler, David, qui officiait en tant que guitariste rythmique, claque la porte. Pas grave, ce n'est que partie remise. Mark Knopfler savait ce qu'il faisait et le temps lui donnera raison.

Replongez-vous dans cet album, vous ne serez absolument pas déçus.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire