mercredi 8 février 2012

Van Halen - 1984

Cet album me renvoie directement à mon adolescence, lorsque j'étais encore un collégien, en 1996. J'avais acheté ce disque un peu par hasard, la pochette avait attiré mon attention. Je la trouvais franchement belle et pour le moins provocante. Ce n'est pourtant pas dans mes habitudes d'acheter un disque à partir du critère de l'esthétique d'une pochette, mais pour le coup, bien m'en a pris. 1984 est une tuerie. Ni plus ni moins.

Le pire, c'est que j'en connaissais le titre le plus célèbre sans savoir que ça venait de Van Halen. Je parle naturellement de Jump, popularisé par l'O.M. et régulièrement entendu dans les stades. Eddie Van Halen troque sa guitare contre des claviers et le résultat est tout aussi brillant que si Eddie était resté à la gratte. Un morceau fort bien construit, calibré pour connaître un succès fulgurant. Mais 1984, c'est loin de se résumer à Jump.
On enchaîne avec Panama, autre titre majeur de la bande des frères Van Halen. Eddie retrouve avec maestria sa guitare et, le moins que l'on puisse dire, c'est que ça ne fait pas de quartiers. Un riff mémorable, un chant de David Lee Roth inspiré, du grand art. On continue dans la même veine avec Top Jimmy, de facture plus classique mais pas moins efficace. Le groupe est au sommet de son art, et c'est tant mieux pour nous.

La suite est un peu moins conventionnelle (bon, c'est du Van Halen, ça reste du big rock, du fun, de la déconne): Drop dead legs est plutôt originale, avec son riff de guitare répétitif et sa batterie hypnotique. Alex Van Halen montre à tous ceux qui en doutaient encore (mais cela est-ce possible?) qu'il est un batteur et un percussionniste de haute volée.
Pour moi, le fin du fin sur cet album, c'est Hot for teacher. Le riff de base est aussi inspiré qu'il est simple et répétitif, mais quand on arrive au solo, c'est de la pure folie. Et je ne vous parle pas du final: j'adore la basse que l'on peut entendre à la fin du titre. C'est le genre de chansons qui vous redonne le moral en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.
I'll wait, aux claviers, est de facture plus classique: loin d'être aussi génial que ne l'était Jump, ce morceau ne restera pas dans les annales. De même pour Girl gone bad, parfaitement élaboré et toujours inspiré, mais, je ne saurais expliquer pourquoi, ce morceau n'a jamais su me captiver. On conclut avec un House of pain magnifique, très efficace du début à la fin. Le riff d'intro est brillant, tout comme les soli, Roth y est déchaîné. Splendide, exceptionnel, extraordinaire...

En ce qui me concerne, je trouve le succès de cet album entièrement mérité. Il est rare qu'un album cumule succès commercial et succès artistique. 1984 en est un exemple parfait. Je ne pense pas que le groupe ait déjà fait aussi bien (sauf peut-être avec leur premier album éponyme) et le combo n'a jamais réussi à renouveler cet exploit. Autant de bons titres sur un album d'une petite trentaine de minutes, ce n'est pas un mince exploit. Et, cerise sur le gâteau, l'album a bénéficié d'une production de haut niveau et, plus de 25 ans plus tard, cette dernière demeure irréprochable.

Mais ce qui devait ouvrir des portes en a refermé d'autres. Etant donné l'énorme succès de l'album, David Lee Roth a perdu le sens de la mesure et a préféré quitter le groupe et mener à bien ses projets solo avec plus ou moins de réussite. Ce départ n'a pas porté plus que cela préjudice à Van Halen, du moins commercialement parlant. Le groupe a remplacé son chanteur originel par Sammy Hagar (ex Montrose) et est devenu plus sérieux. J'apprécie moins l'ère Hagar pour cette raison. Avec Roth comme frontman, Van Halen était un groupe qui incitait à la fête, un peu comme Kiss. Avec Hagar, Van Halen s'est trop pris au sérieux.

Un must des années 80. Sans doute l'album de cette décennie que j'ai le plus écouté. Cet album est aussi jouissif qu'addictif, vous ne pouvez pas vous permettre de ne pas écouter ce disque.

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