mercredi 20 octobre 2010

Spiritual Beggars - Return to zero


Spiritual Beggars est le second groupe de Michael Amott. Oui, le guitariste de feu Carcass, le leader du fameux Arch Enemy. Des groupes excellents, dans un style bien sauvage. Pourtant, le talent du monsieur ne se limite pas à une musique bien couillue, puisqu'il sait proposer, avec toujours autant de maestria, une musique proche du stoner, très inspirée par Deep Purple et Uriah Heep. Quitte à se rapprocher de ce qui se faisait dans le passé, autant le faire avec brio, et c'est ce que Spiritual Beggars a toujours fait. Et ce nouvel opus ne déroge pas à la règle. Return to Zero est un disque formidable, l'un des disque phares de cette année 2010.

Il a fallu 5 ans pour que les Suédois se décident à donner un successeur au non moins brillant Demons. Il faut bien dire qu'Amott, entre Arch Enemy et la reformation de Carcass, n'a pas chômé. Entre-temps, il a fallu également trouver un remplaçant au chanteur JB, parti tenter sa chance avec le génial Grand Magus (qui a aussi un opus majeur cette année, Hammer of the north). Ce remplaçant n'est pas du tout un inconnu, puisqu'il s'agit ni plus ni moins d'Apollo Papathanasio, chanteur de Firewind (groupe dont est issu Gus G., l'actuel gratteux d'Ozzy Osbourne). Un choix surprenant, puisque Firewind est plus un groupe de heavy, mais un choix payant.

Papathanasio possède un timbre nettement plus aigu que ses prédécesseurs, mais cela sied parfaitement à la musique du groupe. A de nombreux instants (nous y reviendrons plus en détails par la suite), sa voix me fait penser à celle de David Byron, chanteur original du mythique Uriah Heep. Quelle coïncidence!

Pour ce qui est de la musique proposée sur Return to zero, je vais tuer le suspense et faire bref: cet album est génial de bout en bout et il n'y a vraiment rien à redire. C'est du grand art, et il est bien dommage que l'on n'en trouve pas plus souvent. J'ai beau écouter et réécouter ce disque, je ne vois pas absolument pas ce qu'on pourrait lui reprocher. Les 13 titres passent très vite, trop même, et vous n'avez absolument pas le temps de vous ennuyer.

J'aurais bien du mal à vous citer un titre qui surpasse les autres, tant les 13 morceaux qui composent Return to Zero sont magnifiques. La triplette Lost in Yesterday, Star born et The Chaos of rebirth est imparable: on se croirait revenu à la grande époque des années 70 sans pour autant que le tout sonne suranné. Une sacrée performance! Parmi les autres coups de cœur, je citerais bien volontiers We are free, Coming home et Believe in me. C'est impeccable de bout en bout, je n'arrive vraiment pas à comprendre pourquoi ce groupe est si peu connu, car il mériterait d'avoir la même réputation que les combos de légende que je citais au début de cette chronique.

Le disque se termine d'ailleurs par une reprise d'Uriah Heep, Time to live (que l'on retrouve sur le légendaire Salisbury, le second opus des Anglais. Même si la prise de risques est minime, on sent que les Suédois sont habités par la musique de la bande à Mick Box. Et Apollo Papathanasio est plus que crédible dans son rôle de vocaliste. Très franchement, si Uriah Heep cherche un chanteur qui soit capable de reprendre les titres de la période David Byron, qu'il ne cherche pas plus loin!

Je pensais avoir trouvé quel serait mon disque n°1 pour cette année 2010, et ce Return to Zero me fait à présent douter. Il faut bien dire que les disques de qualité ne manquent pas cette année. Cette nouvelle galette des Suédois sera sur mon podium, je ne vois pas comment il pourrait en être autrement. Courrez vite chez votre disquaire habituel, vous ne serez absolument pas déçus.

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