mercredi 6 octobre 2010

Iron Butterfly - In-a-gadda-da-vida


Ah, ces années 60! La décennie où tout a véritablement commencé, selon moi, pour le rock. Pour la musique en elle-même et pour le style de vie qui en découle. Des grands noms sont apparus au cours de cette décennie et ont su s'imposer, à tel point que nombre d'entre eux sont devenus des références incontournables. La liste des groupes majeurs des 60's est au moins aussi longue que la liste des gens qui rêveraient de mettre une baffe à Raymond Domenech... Je pense notamment à des combos comme les Beatles, les Stones, les MC5, les Doors, le Jimi Hendrix Experience, et j'en oublie certainement...
Cette décennie a été celle où des groupes se sont forgés une réputation qu'avec un seul titre. Iron Butterfly est de cette trempe-là. In-a gadda-da-vida et son titre éponyme exceptionnel va propulser les Américains au sommet des charts en cette année 1968.

Tous les ingrédients sont réunis pour que ce groupe fonctionne. Ce dernier est indubitablement un espace où les cigarettes qui font rire tournent, ce qui ne pouvait évidemment que plaire à la jeunesse hippie de l'époque. Mais en dehors de cela, le titre éponyme est un véritable tube de plus de 17 minutes, un brûlot qui sent bon l'herbe (et je ne parle pas ici de foin, hein!).
Le chanteur/claviériste Doug Ingle était tellement défoncé qu'il n'arrivait plus à prononcer correctement In the garden of Eden, ce qui nous a donné In a gadda da vida! Tout un programme!
Le groupe cependant n'était pas dénué de talent et savait pratiquer un rock psychédélique inspiré. Le thème de base est facilement mémorisable, Doug Ingle possédait une voix plus qu'intéressante, le guitariste Erik Brann savait distiller de nombreux effets avec sa gratte et ses nouvelles pédales fuzz, le batteur Ron Bushy a su mettre en évidence son jeu de batterie au milieu du morceau.
Autre anecdote, ce morceau a connu un énorme succès auprès des DJ de l'époque, car il leur permettait d'allonger les pauses clopes (mouais!) sans que personne ne trouve à y redire...

Au delà de ce moment de bravoure, tout n'est pas à jeter aux oubliettes. Most anything you want est plutôt bien troussé, bien que trop typé 60's. Flowers and beads, My mirage s'en sortent avec les honneurs, même si on ne peut pas parler de franche réussite. Je serais plus enthousiaste concernant le sous-estimé Termination, avec son riff simpliste mais diablement efficace. De même, Are you happy peut être considéré que le deuxième tube d'Iron Butterfly. C'est bien rentre-dedans pour l'époque, et le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est taillé pour mettre le feu à une scène, comme le prouvera l'album Iron Butterfly Live.

Le fait d'être classé comme étant un groupe pour vieux baba-cools amateurs de fumette n'a sans doute pas permis à Iron Butterfly d'être reconnu comme une référence ultime des 60's, mais on s'aperçoit que nombre d'artistes reconnus admettent apprécier In a gadda da vida. Même les plus improbables: les thrashers Slayer en ont même fait une reprise. Et pour convaincre Kerry King et sa bande de reprendre une chanson de quelqu'un d'autre, il faut se leveer de bonne heure!

Un album éminemment sympathique qui, au fil du temps, retrouve son lustre d'antan et gagne ses galons de classique. Le fait de rappeler une périodesouvent considérée comme magique comme la fin des 60's y est sûrement pour quelque chose. A redécouvrir.

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