mercredi 8 septembre 2010

Gary Moore - Back on the streets


Jusqu'au milieu des 70's, Gary Moore était plus connu pour son implication dans Thin Lizzy. Sauf que le sieur a voulu se lancer en solo pour de bon (un premier effort solo paru en 1973 est resté somme toute confidentiel). Et là, je peux tuer le suspense en affirmant que la seconde tentative a été la bonne, tout comme l'illustre ce Back on the streets publié en 1979.

La volonté de se démarquer de Thin Lizzy n'est pas flagrante, je vous l'accorde. Trois titres sur huit sont signés Phil Lynott (mythique bassiste et chanteur de Thin Lizzy pour les plus incultes d'entre vous),lequel joue d'ailleurs sur quatre titres, tout comme Brian Downey (le batteur de.. Thin Lizzy, dans le mille!) Pour le reste, Moore s'est entouré de pointures, dont le fameux clavier Don Airey (actuel Deep Purple) ou le batteur Simon Phillips (qui a entre autres joué avec Mike Oldfield).

L'album débute un tonitruant Back on the streets, magnifique, plein de force, idéal pour ouvrir un concert. Gary Moore provue une fois de plus qu'il est un guitariste sur lequel il faudra compter au cours de la décennie à venir. Il est cependant curieux que le monde du rock a plus retenu le nom de Van Halen ou de Malmsteen et que celui de Moore reste à l'écart...
Un titre génial qui rend les deux titres suivants signés Lynott bien fades... Don't believe a word et Fanatical fascists sentent Thin Lizzy à plein nez, mais ce n'est clairement pas les morceaux les plus inspirés qu'ait écrit Lynott. Je préfère pour ma part passer à Flight of the snow moose, un instrumental péchu et funky, qui me fait invariablement penser au Blow by blow de Jeff Beck. Moore serait un fieffé menteur s'il déclarait ne jamais avoir écouté cet album au moment de la composition de Back on the streets...

Une recette convaincante que l'on retrouve avec toujours autant de plaisir sur Hurricane. Mince, ce mec a dix doigts à chaque main!!! Ce n'est pas humain de jouer aussi vite et surtout aussi bien. Un grand moment qui nous fait oublier Song for Donna, une ballade bluesy trop mielleuse pour me satisfaire... Heureusement que suit un troisième instrumental (trois instrumentaux sur huit, ça fait beaucoup, non? Moore aurait-il eu peur de ne pas être assez talentueux au chant?), toujours aussi agréable à écouter...

Le dernier titre est devenu un incontournable de Gary Moore, à tel point que je croyais que c'était lui qui l'avait écrit. J'ai été presque déçu de m'apercevoir que c'est Phil Lynott qui avait écrit le phénoménal Parisienne Walkways. Une ballade pour le coup hautement inspirée qui transpire le Thin Lizzy par tous les pores. Autant dire que Lynott avait fait là un superbe cadeau à Moore. Indubitablement ce sont Back on the streets et surtout Parisienne walkways qui ont fait connaître à sa juste valeur Gary Moore.

La carrière solo de ce dernier était lancée, il ne restait plus qu'à concrétiser, ce que ce grand artiste a fait au cours des années 80, avec des titres non moins formidables comme Empty room, Over the hills and far away, pour ne citer que les plus "commerciaux" (je déteste cet adjectif hypocrite: je ne connais aucun musicien qui refuserait que ses disques se vendent bien et lui rapportent plein d'argent!)
Une carrière fructueuse allait débuter, et c'est clairement cet album, certes pas dénué de défauts, mais attachant, qui en était le point de départ.

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