vendredi 3 septembre 2010

Deep Purple - California Jamming


Deep Purple est à ma connaissance le groupe qui a sorti le plus d'albums live au cours de sa carrière. Certains sont devenus des légendes (Made in Japan), d'autres sont sortis dans l'anonymat le plus complet malgré de bons moments (On the wings of Russian foxbat)ou à juste titre (In the absence of pink).
Ce California Jamming, publié en 1996 fait partie de ces disques quasiment inconnus du grand public que seuls les fans acharnés du Pourpre profond, dont je fais partie, prennent le temps d'écouter et d'analyser chaque moment.

Rien que le contexte du festival California Jam, qui s'est tenu le 6 avril 1974 est rock'n'roll. Il y a le rock, le vrai, et il y a tout ce qui s'est passé en coulisses. Je pense notamment au colérique Ritchie Blackmore qui refuse de monter sur scène en avance et qui, in extremis, s'est ravisé... non sans être furieux envers les organisateurs. Blackmore en profitera pour éclater tout ce qu'il y avait sur scène à la fin du show, dont une caméra de télévision venue filmer la prestation du groupe!

La musique, parlons-en: le groupe, malgré un changement de line-up survenu un an auparavant, avait sorti un album extraordinaire, Burn, et les nouveaux venus, David Coverdale au chant et Glenn Hughes à la basse et au chant, n'avaient rien à envier leurs prédécesseurs, que ce soit en studio ou sur une scène. Le groupe semblait plus frais et plus jeune que jamais et cela s'entend: Deep Purple délivre une prestation du feu de dieu. Je vous l'accorde, la qualité du son n'est pas ce qu'il y a de mieux sur cet album (mais c'est déjà nettement mieux que les bootlegs sortis auparavant) mais cela suffit amplement pour comprendre que le groupe était toujours au sommet de son art et qu'il savait tenir une scène mieux que quiconque.

Les titres interprétés sont des classiques archi-connus, mais on ne s'en lasse pas: Burn est bien représenté avec pas moins de 5 titres, dont les fameux Burn, Might just take your life et Mistreated. Ce dernier est gorgé de feeling: la voix de Coverdale y est plus magnifique que jamais. Difficile de rester de marbre devant tant de talent...
Deep Purple a aussi choisi de piocher dans la période Mk2, pour compléter le track-listing de ce concert de légende. On a le droit à l'incontournable Smoke on the water (difficile d'y échapper), le morceau à rallonge The mule (autrement dit une occasion de montrer les prouesses de Ian Paice à la batterie et de procéder à une jam devant plus de 150000 spectateurs, rien de moins!) et le fameux Space Truckin'.
Il faut dire que le groupe a étiré ce titre plus que jamais, et il est intéressant d'entendre Ritchie Blackmore éclater toutes ses guitares sur le matériel, dont la fameuse caméra et un ampli auquel il a littéralement mis le feu! Bref, ce mec était un fou furieux... Vous trouverez facilement les images sur Internet.

California Jamming est donc un album incontournable pour tout fan du Pourpre profond qui se respecte, mais qui mériterait d'être bien plus connu qu'il ne l'est actuellement, notamment pour entendre Blackmore se déchaîner sur le matériel. Une scène tellement culte que le groupe a décidé de publier un DVD du concert, et là je peux vous dire que les fans se sont régalés...
Un grand moment de rock comme on n'en trouve plus beaucoup, à une époque où la rage du rock est trop contenue par des medias durs de la feuille et des maisons de disques trop timorées...

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