samedi 26 février 2011

Pink Floyd - Wish you were here


Là encore, un gros morceau que cet album de Pink Floyd, paru en 1975. Wish you were here a eu le tort de succéder à un monument du rock: Dark side of the moon, sorti deux ans auparavant. Les fans qui croyaient que la bande à Roger Waters allait sortir un nouvel album dans la même veine que Dark Side... en ont été pour leurs frais. Les deux albums sont radicalement différents. Dark side est foncièrement rock dans l'esprit. Wish you were here se veut plus calme et mise plus sur les ambiances.

Plus globalement, ce disque se veut être un hommage à Syd Barrett, membre fondateur du groupe écarté pour cause de consommation hallucinante de produits stupéfiants. Les membres du groupes ont toujours regretté d'en être arrivé là, mais il en allait de la survie même du groupe.

Seulement cinq titres composent cet album, mais quels titres! J'ai peur d'être à court de mots tant je risque d'être dithyrambique. Prenez la première partie de Shine on you Crazy Diamond. Le chant de Roger Waters, typique, arrive à me faire planer. Littéralement... Et la guitare de David Gilmour est magnifique. Ce dernier arrive à distiller de très nombreuses atmosphères. Ce n'est peut-être pas le guitariste le plus rapide ou le plus technique au monde, mais c'est sans doute l'un des plus subtils qui soient.

Welcome to the machine se veut futuriste, les claviers de Rick Wright se taillent la part du lion. La guitare ne fait ici qu'apporter un rythme et un léger côté épique pas désagréable. Le genre de morceau qui, j'en suis sûr, a dû inspirer d'autres artistes majeurs des 70's comme Mike Oldfield.
Le chant apporte encore ce côté étrange et futuriste. A noter que ce morceau est une critique à peine voilée de l'industrie musicale.

Have a cigar est peut-être le morceau que j'aime le moins. Morceau de facture classique (pour Pink Floyd, entendons-nous bien), peut-être que c'est parce que c'est un membre extérieur du groupe, Roy Harper (artiste folk anglais) qui est passé derrière le micro. Pas un mauvais morceau, plus d'un s'en contenterait, mais pas le plus original. A noter le solo de toute beauté de David Gilmour en fin de morceau. Ce guitariste est vraiment un génie.

Wish you were here arrive toujours à me donner des frissons. Les arpèges en début de morceau sont archi-connus, c'est définitivement l'un des plus gros tubes du Floyd. Un des titres qui donne envie de fredonner: "so, so you think you can tell" dès le début. David Gilmour a écrit ce morceau d'anthologie, très inspiré, tant au niveau des guitares que des paroles. Un titre qui s'adresse une fois de plus à Syd Barrett. Les claviers de Rick Wright en fin de titre ne font que renforcer l'émotion qui se dégage tout au long du titre.

L'album se conclut par la deuxième partie de Shine on you Crazy Diamond. Ce deuxième volet reprend le thème principal du premier, avec cependant un peu moins de réussite. Les guitares de David Gilmour se veulent toujours aussi subtiles et le chant de Waters renforce le côté atmosphérique de la chanson, mais, malgré tout, j'accroche moins que pour la première partie.

Il faut bien dire que cet album est l'un des plus riches de la carrière de Pink Floyd et même de l'histoire du rock en général. L'album, on le comprend vite, a été peaufiné à l'extrême. Ce travail acharné a permis à l'album de jouir d'une production moderne, un sentiment qui perdure même 35 ans après sa sortie. Du grand art, tout simplement.

Le mieux dans tout ceci, c'est que Pink Floyd n'avait pas encore tout dit, puisque vont encore sortir au moins deux albums magnifiques: Animals, et surtout le classique parmi les classiques, The wall. Wish you were, le meilleur album du groupe? De nombreux fans vous l'affirmeront!

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