mercredi 9 janvier 2013

Ted Nugent - Cat scratch fever


Avant de devenir un gros con de chasseur conservateur membre du NRA, Ted Nugent était un rocker. Un vrai. Un bon, en plus. C'est assez difficile à concevoir de nos jours, mais au cours des années 70, Nugent était une terreur. Un showman hors pair doté d'un talent incroyable à la guitare. Même s'il a composé pas mal de bons albums avant et après ce Cat scratch fever, paru en 1977, c'est ce dernier qui a connu le privilège de rester dans la mémoire collective. Et c'est plus que mérité.

A vrai dire, le problème des premiers albums de Nugent, c'est qu'il manquait un hit single, le genre qui marque les esprits. Un peu comme Smoke on the water pour Deep Purple. Les albums se vendaient correctement sans plus et la réputation de Nugent sur scène n'était plus à faire. Mais lorsque ce fameux Cat scratch fever sort, la donne a changé de manière radicale.

Il est vrai que ce titre contient tout ce qu'il faut pour marquer les amateurs de hard rock: un riff somme toute simple mais facilement mémorisable, un refrain qui ne l'est pas moins, un coté mainstream qui n'est aucunement déplaisant et qui fera la fortune de Nugent. Le tout sans changer son style d'origine, ce qui est encore plus fort.

Mais s'il n'y avait qu'un seul bon titre sur les dix qui composent ce disque, il est fortement improbable que l'album aurait ait eu autant de succès. Mais c'était compter sans Nugent qui enfonce le clou avec Wang dang sweet poontang, un brûlot de hard qui n'a rien à envier au titre éponyme et qui jouit du même statut que Cat scratch fever. Ce titre en live est une pure tuerie, le solo à rallonge de Nugent ne peut laisser personne indifférent.

Comme l'ami Ted est bien lancé, ce dernier ne s'arrête pas en si bon chemin. Death by misadventure est encore un grand moment de rock (le solo est l'un des meilleurs que je connaisse), Live it up, plus simple dans sa structure est un bon titre qui permet d'offrir à l'auditeur une pause salutaire avant les excellents Homebound (un instrumental bien pensé) et Workin' hard, playin' hard, encore un grand moment de hard rock.

On peut tout juste reprocher aux quatre derniers titres de baisser légèrement en intensité, mais dans l'ensemble, il n'y a pas grand chose à redire sur cet opus. Tout est parfaitement étudié sur ce disque: la qualité du songwriting est impressionnante, tout comme la production: cet album a beau être sorti en 1977, il sonne toujours actuel.

Vous aurez bien compris que ce disque est l'un des tous meilleurs qui aient vus le jour au cours de ces magiques 70's. Difficile de retrouver effectivement à critiquer sur ce classique du hard. Vous avez donc ce qu'il vous reste à faire si vous n'avez jamais écouté cet album incandescent au possible. Et tant qu'à faire, réécoutez tout ce qu'il a sorti dans les années 70, vous risqueriez de vous prendre des baffes magistrales.

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