mercredi 9 mars 2011

Ozzy Osbourne - Diary of a Madman


Inutile de dire qu'Ozzy Osbourne était attendu au tournant après son retentissant premier album en solo, Blizzard of Ozz. Alors que l'on pensait le Ozz définitivement perdu, celui-ci a fait se tromper pas mal de monde. Il est vrai que quand on a un guitariste aussi prodigieux que Randy Rhoads, on peut se permettre pas mal de choses... Il fallait maintenant confirmer que ce n'était pas un coup de chance et prouver qu'il était possible d'écrire des titres au moins aussi bons que Crazy train ou Suicide solution. Loin d'être sinécure... Et pourtant, Ozzy et sa bande vont réussir à écrire un album qui sera, tout comme son prédécesseur, un classique du hard rock. Ce disque, c'est Diary of a madman, publié en 1981.

On pouvait craindre que le processus d'écriture ait été troublé par un changement de personnel: exit le bassiste Bob Daisley et le batteur Lee Kerslake, bienvenue à leurs remplaçants respectifs, Rudy Sarzo et Tommy Aldridge. Par chance, les deux ne sont pas non plus des incapables, donc pas de souci à se faire à ce niveau là.

Je vais faire bref en ce qui concerne les titres: on a encore affaire à des chansons de premier choix, même si on sent un léger essoufflement vers la fin de l'album. En effet, des titres comme Little girls ou S.A.T.O. semblent un peu moins inspirés que le reste. Même la simili-ballade Tonight se laisse écouter facilement sans lasser.

Mais je préfère, et de loin, évoquer les autres titres: Over the mountain est parfait comme titre d'ouverture (même s'il est un poil moins efficace que I don't know sur Blizzard of ozz). On comprend que le groupe ne s'est pas calmé et qu'il a une envie furieuse d'en découdre. Flying high again, qui évoque sans surprise les problèmes avec les substances illicites que connaissait Ozzy à l'époque, est un morceau de haute volée, qui n'a rien, absolument rien à envier aux meilleurs moments de l'album précédent. Le riff est on ne peut plus incisif, Randy Rhoads est aussi impeccable en rythmique qu'en solo, le refrain est génial. J'en veux tous les jours des titres comme celui-ci!

You can't kill rock'n'roll se veut plus calme, avec notamment Rhoads impérial même à la guitare acoustique. Ce guitariste est clairement une affaire pour Ozzy: ce garçon était tout simplement l'un des meilleurs à l'époque et même aujourd'hui, beaucoup peuvent s'accrocher pour arriver ne serait-ce qu'à la cheville. On poursuit avec un Believer pas tellement plus énervé que You can't kill rock'n'roll, mais qui laisse entrevoir que Sarzo était un bassiste plein de ressources. Le riff de basse sur ce morceau est au moins aussi simple qu'il est efficace.

Permettez-moi d'attirer l'attention sur le morceau éponyme situé en fin d'album. Ce titre à lui tout seul arrive à me flanquer la chair de poule. En matière de rock, je pense que je commence à être un peu blasé, mais ce titre arrive à me couper le souffle à chaque fois. L'introduction à la guitare acoustique laisse entrevoir un grand riff, d'inspiration classique, qui sera repris par la suite à la guitare électrique, les arrangements de cordes sont classes sans être trop présents, les chœurs à la fin du morceau renforcent la lourdeur et le côté mélancolique du morceau et Ozzy Osbourne sait moduler sa voix et faire passer tous types d'émotions. Diary of a madman est exactement le genre de titres qui vous met à genoux. Dommage que l'on ne retrouve plus vraiment ce genre de chansons parmi la jeune génération...

Deux albums, deux classiques. Et c'est amplement mérité. La carrière d'Ozzy par la suite n'a pas toujours été irréprochable, mais ces deux disques référentiels font toujours l'objet de critiques élogieuses, même près de 30 ans plus tard. Ces disques, particulièrement bien produits, ne souffrent aucunement du temps qui passe. Je ne peux que vous recommander ce disque si vous souhaitez retrouver toute la quintessence du hard rock en quelques titres.

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