mercredi 21 novembre 2012

Gary Moore - Dirty fingers


Gary Moore était quand même l'un des plus grands artistes des années 80, un guitar hero qui n'avait rien à envier aux plus grands et qui, à de nombreux points de vue, était même un précurseur. Après des débuts hésitants, Moore a su imposer son hard rock furieux mais inspiré. Nombreux ont été les albums de qualité, tous les nommer prendrait un temps fou et pour faire simple, vous pouvez tous les écouter (même ceux de la période blues) et vous n'en trouverez aucun qui soit à chier.

Ce Dirty finger, paru en 1984 (en 1983 au Japon où Moore était une superstar digne des Beatles), est resté relativement méconnu par rapport à son prédécesseur, Victims of the future, car franchement il n'y a rien, absolument rien à redire. Toutes les qualités de Victims..., on les retrouve ici. Il n'y a peut être pas d'hymnes comme Empty rooms, mais l'ensemble, très couillu, n'en reste pas moins de qualité.

On se prend des baffes mémorables avec des titres comme Hiroshima ou Nuclear Attack (désolé, ça ne s'invente pas), l'instrumental Dirty fingers a dû écœurer plus d'un guitariste en herbe, Really gonna rock et Lonely nights font plus que maintenir le niveau et même les moments plus calmes tels Kidnapped, Don't let me be misunderstood ou le mélancolique Rest in peace sont tout bonnement excellents. Alors oui, des albums sans hit majeur comme celui-ci, j'en veux encore et encore!

Assez étonnant d'ailleurs que le succès n'ait pas été autant au rendez-vous (je ne parle pas du pays du Soleil Levant), car je trouve ce disque au moins aussi bon que Corridors of power ou Victims of the future. Il y a parfois des mystères qui relèvent presque de l'injustice. Après, on s'étonne qu'il y ait des musiciens qui jettent l'éponge!

Une fois de plus, Gary Moore avait pris soin de bien s'entourer: on retrouve entre autres Don Airey (actuel Deep Purple) aux claviers, Tommy Aldridge (qui a joué entre autres pour Ozzy Osbourne et Whitesnake) à la batterie et Jimmy Bain (Dio) à la basse. Que du beau monde pour épauler ce guitariste surdoué qu'était Gary Moore.

Bref un bon album de la part de ce dernier. Encore un, oui. Mais il y a des habitudes qui ne lasseront jamais. C'est pour cela qu'il d'autant plus regrettable qu'un artiste de cette trempe tire sa révérence si tôt, comme il l'a fait au cours de cette journée funeste du 6 février 2011. On peut se consoler en se disant qu'il a laissé derrière lui une discographie plus qu'enviable, dont cet excellent Dirty fingers qui mérite d'être redécouvert.

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